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mamou fall Un malade mental devenu chef de village





Mamou Fall, cet originaire de l’arrondissement de Médina Sabat, est un malade mental guéri et qui est devenu chef de village du centre psychiatrique Emile Badiane de Kénya (Ziguinchor). Cet homme qui assume ces fonctions depuis 1975 n’a jamais reçu un seul sou de l’Etat. Il lance un cri de détresse pour que l’Etat prenne au moins en charge sa pension de retraite.


mamou fall Un malade mental devenu chef de village
Teint noir, un visage couvert de rides, presqu’édenté. Mamou Fall a plus de la soixantaine. Il a quitté son village de Keur Set Dieubour, dans l’arrondissement de Médina Sabat, un certain jour de 1969, pour se rendre à l’hôpital Fann. Il venait d’être terrassé par une dépression. Il va y passer presque trois, avant de retrouver les siens. Malheureusement, c’est à Tivaoune où il s’était rendu, qu’il va rechuter, en 1973. Retour à la case départ. Il retrouve les murs de Fann. A la création du village psychiatrique de Kénya (agglomération de Ziguinchor), en 1974, l’enfant de l’arrondissement de Médina Sabat y sera transféré.

C’est l’infirmier Mamadou Biaye qui a le premier officié dans le village en 1974, avant d’être remplacé par Antoine Badiane, un infirmier en neuro-psychiatrie. Ce dernier demande à Mamou Fall, de seconder Ibrahima Diakhaté, le Jaaraf du centre, dans sa tâche de chef du village du village psychiatrique de Kénya. C’est à la suite de la disparition de ce dernier, en 1978, que l’enfant de Keur Set Dieubour va être intronisé. Depuis lors, il s’est mis au service des malades, ceux qui n’ont pas encore la chance de s’en sortir comme lui. « Je donne des médicaments, distribue du riz, fais des piqûres aux malades, en ce moment le village n’avait qu’une capacité de 26 malades. Je suis vieux, je ne pique plus les malades», dit-il. Ses jeunes frères sont venus le rejoindre et vivent de petit commerce dans le village de Kénya (en dehors du centre).

A part la chambrette qu’on lui a donnée dans le centre, cet homme ne bénéficie d’aucune prise en charge de l’Etat, en dépit du service rendu à la nation. Les autorités étatiques, depuis le temps du Président Diouf, sont restées, dit-il sourdes à ses appels de régularisation. La fonction de chef de village qu’il assume depuis 1975 jusqu’à présent n’est pas rémunérée. Mais sa seule consolation, c’est le plaisir de rendre service à des gens qui étaient comme lui. «J’étais malade, par la grâce divine, je suis guéri. Dieu m’a donné le privilège d’aider d’autres malades. Même si je ne reçois aucun sou, cela me soulage», dit-il. Cet ami des malades est parfois brutalisé par certains d’entre eux, victimes de crise d’hystérie. «Des malades m’ont giflé, insulté alors que je leur rendais service. Je suis tombé sur le mauvais jour. C’est des malades qui ont rechuté», explique-t-il.

Mamou Fall qui semble se résigner, a été marqué par la mort du premier chef du village,Ibrahima Diakhaté. Lorsqu’il évoque sa disparition, il ne peut cacher sa tristesse.

Il tend la main à toutes les personnes de bonne volonté qui peuvent l’aider, en intercédant en sa faveur auprès des autorités compétentes, pour qu’il puisse avoir au moins, sa pension de retraite.
 
 

Bamba Toure

Lundi 19 Mars 2012 - 04:54





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