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Macky Sall, président de l’économie et des finances

Le Président a jugé nécessaire de contrôler de plus près la mise en œuvre de sa politique économique et financière. Ce qui est une indication du manque de satisfaction qu’il tire du travail accompli par l’équipe actuelle.


Macky Sall, président de l’économie et des finances
 
Le chef de l’Etat veut avoir une prise plus importante sur les évolutions économiques du pays, car manifestement, il n’est pas satisfait de la manière dont les choses sont menées par les équipes en place. Avant-hier, en Conseil des ministres, Macky Sall a annoncé une décision très importante et qui semble être passée inaperçue pour beaucoup de personnes. Doréna­vant, la gestion des affaires économiques et financières se fera sous sa supervision directe. C’est ce qu’il faut comprendre de l’annonce du communiqué du Conseil des ministres qui dit que le président de la République «présidera régulièrement un Conseil national des finances publiques, afin de veiller à la mise en œuvre de la politique financière de l’Etat, et tous les trois mois, un Conseil national de nos performances économiques et sociales».

Un taux de croissance bloqué

Tous ceux qui à ce jour continuent de trouver matière à contestation dans les performances affichées par notre ministre de l’Economie et des finances et son délégué au Budget ont trouvé dans ces propos du grain à moudre, et à juste titre. On ne peut formuler plus grand désaveu que celui-là. Si en effet, le pays avance de manière satisfaisante et tient la route en ce qui concerne ses objectifs, quel besoin a Macky Sall de faire connaître «l’attention qu’il porte au suivi permanent de l’activité gouvernementale qui constitue à ses yeux, un impératif catégorique» ?
Sans doute, a-t-il dû faire, comme beaucoup d’observateurs sérieux et impartiaux, le constat que les indicateurs sociaux-économiques se dégradent et que le peu de croissance, dont se gargarisent les services de Amadou Kane, ne parvient pas à irradier les bas niveaux de l’échelle sociale. Pour une bonne part, les contraintes économiques qui avaient justifié la mise à l’écart de Wade et l’arrivée de Macky Sall au pouvoir ne sont pas encore levées. L’accès et la bonne disposition des produits énergétiques ne sont pas encore optimaux sur l’ensemble du pays ou même uniquement dans la capitale. Et cela, malgré les politiques de subventions que décrie le Fonds monétaire international. Les prix des denrées alimentaires de base font toujours débats.
Dans le même temps, le ministre de l’Economie se félicite d’avoir pu juguler le déficit des finances publiques et assure que pour très bientôt, la croissance sera au rendez-vous.

Il a sans doute été conforté dans ses déclarations par le Fmi qui, justement, dans le communiqué qui sanctionne sa dernière revue de l’Initiative de soutien à la politique économique (Ispe) assure : «Malgré un environnement international toujours peu porteur, la croissance du Pib devrait enregistrer une légère hausse à 4% en 2013. L’inflation resterait en deçà de 2%. Le déficit du compte courant devrait s’améliorer.»

Le Fmi félicite mais avertit

Mais l’ironie de l’histoire, c’est que le Président Sall a jugé utile de faire sa communication à son gouvernement, juste au lendemain de l’audience qu’il venait d’accorder à la mission du Fmi, qui s’apprêtait à quitter le Sénégal dans la soirée. Or, ce que Hervé Joly et ses collaborateurs n’ont pas mis dans le communiqué, mais qu’ils ont annoncé à Macky Sall, en présence de Abdoul Mbaye et de Amadou Kane, c’est que le pays avait besoin d’une véritable politique économique, ainsi que d’une équipe bien déterminée à la mener. Une manière de faire comprendre que cela ne leur semblait pas encore être le cas.

Cette audience donne un éclairage encore plus grand sur ce passage du communiqué du Conseil des ministres : «Le président de la République a invité le Premier ministre à accélérer le rythme des réformes, à lever les contraintes qui limitent la qualité de l’environnement global des affaires et à mettre en place une politique efficace de réalisation des investissements publics et d’appui aux secteurs porteurs de croissance.» Car le chef de l’Etat veut son taux de croissance d’au moins 7% d’ici deux ans. L’ambition finale étant, bien entendu, d’ouvrir au pays, la voie de l’émergence économique, tant chantée depuis bien de années, mais qui, tel un mirage, s’éloigne au fur et à mesure que le temps passe.

Crédit à Idy

Au-delà des querelles politiciennes, il ne faut pas écarter le fait que les mises en garde de Idrissa Seck ont dû jouer un rôle d’aiguillon dans l’éveil de Macky Sall et sa volonté de contrôler plus les rouages de l’économie du pays.

Source: Le Quotidien

Samedi 13 Avril 2013 - 13:11





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