Sur le front de cette mobilisation, Karim Guèye s’est montré intransigeant : « Je donne aux nouvelles autorités un délai de six mois. Si d’ici là l’homosexualité n’est pas criminalisée, nous nous rendrons devant le Palais de la République », a-t-il averti, déclenchant des acclamations nourries au sein de la foule.
Dans un discours aux accents virulents, l’activiste a fustigé le silence du pouvoir en place, accusé de tergiverser sur un engagement qu’il juge fondamental. « L’homosexualité n’aura pas voix au chapitre au Sénégal », a martelé M. Guèye, repris en chœur par les manifestants.
Poursuivant son propos, il a rappelé que la coalition au pouvoir, portée notamment par Ousmane Sonko, s’était engagée à légiférer sur la question durant la campagne électorale. « Ce combat contre l’homosexualité, c’est Sonko qui nous a rejoints. Il a promis d’y mettre fin une fois élu. Il est temps de passer de la parole aux actes. Plus de demi-mesures. »
L’appel lancé ce vendredi à Yoff s’inscrit dans une série de mobilisations régulières de mouvements qui réclament un durcissement du cadre légal autour des questions de mœurs au Sénégal.