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Sa Thiès : «Balla Gaye 2 m’a instruit de tout faire pour le dépasser»

Dans cette seconde partie de l'entretien que Sa Thiès a accordé à Tout Le Sport, il revient sur sa vie d'avant Sans gêne, le frère de 8alla Gaye 2 raconte son enfance, l'école, son premier métier et parle de sa retraite, dans cet entretien avec "Tout le Sport", qui célèbre son 100e numéro.


Sa Thiès : «Balla Gaye 2 m’a instruit de tout faire pour le dépasser»

Formation: "je n'ai pas arrêté l’école de gaieté de cœur"

J'étais menuisier avant de devenir lutteur. C'est le métier dans lequel j'excelle. Je savais que l'école n'était pas mon fort, mais je me débrouillais quand même. C'est en classe de CE2 que j'ai décidé de ne plus y aller. Je venais de terminer 16ème au classement, lors d'un examen de classe. Je me souviens de la maîtresse d'école, Madame Seck. Je transportais les cahiers de devoir des élèves à la fin des cours. Je me souviens, à cette époque, que je rentrais à la maison avec le symbole autour du cou. Après l'école, ce fut d'abord la mécanique pendant moins d'une année, mais cela ne m'intéressait pas trop. Puis est venue la menuiserie, vers 1998, à l'atelier de Boy Laye. Ce n'est pas de gaieté de cœur que j'ai cessé d'aller à l'école. Il fallait aider la maman pour les charges familiales.

Les charges scolaires étaient trop importantes sans oublier celles de la maison. Mais, je me souviens qu'elle se démenait comme un diable pour nous entretenir. C'est de là qu'est venue la décision de devenir jeune travailleur. Très vite, j'ai apprécié le bois. J'ai été pris dans une entreprise qui n'acceptait que des gens diplômés. Ce fut une très bonne expérience. Je garde de bons souvenirs de cette période. Je me souviens des visites de courtoisie qu'on faisait chez les marabouts Serigne Mansour Sy, le défunt Khalife général des Tidianes et Serigne Mourtada Mbacké (benjamin des fils de Cheikh Ahmadou Bamba), qui avaient des demeures proches de notre atelier. Mais aussi de l'ambiance bon enfant qui régnait entre les travailleurs. Il n'y avait que des jeunes en ce moment. Actuellement, quand j'ai un peu de temps, je passe à l'atelier. Il n'est pas rare que je fasse quelques travaux pas trop compliqués avant de rentrer. J'ai perdu la main et ils sont meilleurs que moi. Mais notre relation est restée saine et cordiale.

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Débuts"Bouki m'a soulevé comme une feuille..."

En compagnie de mon regretté homonyme et parrain Sa Thiès, à Keur Massar, j'ai disputé un combat lors d'un mbapatte (séance de lutte traditionnelle sans frappe : ndlr) organisé par mon père (Double Less,champion des années 70 à 90 : ndlr). C'était un combat cantre Ousin Mbengue, qui m'a battu à plate couture. Mon parrain m'a fait comprendre que j'avais fait montre de bonnes dispositions pour la lutte, mais je ne voulais pas y croire. Toutefois, j'ai décidé d'allier la lutte et la menuiserie pour contenter mon parrain. Après quelques semaines d'entraînement, an m'inscrit encore à de petits mbapattes. Je me suis forgé une bonne réputation, une popularité qui a commencé à dépasser le cadre du quartier. Je me souviens que pour mon premier combat en mbapatteBouki m'avait corrigé. Il m'a soulevé comme une feuille marte, avant de me jeter au sol. Mais je ne me suis pas découragé. Quelque temps après, j'ai gagné mon premier drapeau devant Bass (Boune). Un grand moment de bonheur, comme d'ailleurs le jour de ma première victoire dans l’arène, devant Boy Diouf à Ziguinchor. J'avais remporté les 80.000 FCfa mis en jeu parSerigne Modou Niang.

Quand j'ai décidé d'être lutteur, ma mère ne s'y était pas opposée. Mon père, par contre, avait quelques réticences. Il m'a demandé si je savais dans quoi j'allais entrer. Il ne voulait pas que je traverse les mêmes difficultés que lui, ancien lutteur. Mais après des mois de négociations, il s'est laissé convaincre par plusieurs bonnes volontés. Avant de donner son accord, il m'a conseillé de rester humble et courtois avec tout le monde, d'éviter d'avoir la grosse tête, mais surtout de ne pas prêter le flan au risque de devenir la risée des gens. C'est dans ce même ordre d'idée que mon grand frère, Balla Gaye 2, m'a conseillé. Il m'a instruit de tout faire pour le dépasser dans tous les domaines.

Avenir: " je ne compte pas lutter jusqu'à 45 ans"

Je n'ai jamais songé arrêter la lutte depuis que je la pratique à temps plein. Cela n'empêche pas que je me fixe des limites. Je ne compte pas lutter jusqu'à 45 ans. Cela, c'est sûr. A cet âge, je dirai qu'on ne peut plus rien apporter à la lutte. Maintenant, j'aspire à quitter l'arène à 31 ans, au maximum. Entre-temps, j'espère pouvoir emmagasiner assez d'argent pour mettre à l'abri ma famille et trouver autre chose à faire. Je ne veux pas que mes enfants soient lutteurs. Mais si cela arrivait, je les soutiendrai sans faille. Actuellement, mes petits frères pointent le bout de leur nez dans la lutte. Yahya et Aladji s'entraînent. Il y a également Malick, qui est comme un fils pour moi. Tous trois sont meilleurs que nous, mais ils sont encore jeunes. Ils fourbissent leurs armes en attendant.

Avec "TLS"


Bamba Toure

Mercredi 6 Mars 2013 - 10:01





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