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Les mauvais comptes de Lance Armstrong

Mardi, quelques heures après avoir été radié à vie par l'UCI, Lance Armstrong a donné signe de vie. Ce qui est une première et franche bonne nouvelle, vu les coups de boutoir mortifères qu'il doit encaisser depuis quinze jours (il l'a bien cherché, tout le monde en a convenu). La seconde bonne nouvelle, c'est qu'il a été mis au courant de la décision de l'UCI qui annule pour dopage tous ses résultats sportifs depuis 1998.


Les mauvais comptes de Lance Armstrong

Docile, Armstrong a pris soin de modifier  l'intitulé de son compte Twitter  en prenant acte de ladite sanction. Il a ainsi ôté « septuple vainqueur du Tour de France  » qui trônait entre « père de merveilleux cinq enfants » et « combattant contre le cancer  à plein temps ». En poussant le bouchon un peu, on pourrait luiconseiller  d'insérer « sportif ruiné » à la place. Certes, la banqueroute personnelle est loin d'être en vue – sa fortune personnelle est évaluée à 96 millions d'euros –, mais le magot fait des envieux. Une véritable curée financière s'organise entre tous ses créanciers putatifs qui ont sorti leur boulier pour refaire leurs comptes et en demander  un maximum au champion déchu. Pour l'instant, l'addition du désastre s'élèverait à environ 11 millions d'euros. Détail de la facture, série en cours.

  • 2,95 millions d'euros

Soit le montant des primes empochées pour ses sept victoires dans le Tour de France et pour sa 3e place en 2009 lors de son retour. L'article 1.2.073 du règlement de l'UCI prévoit que "si un coureur ou une équipe perd la place qui lui a valu un prix, le prix doit être restitué dans le mois suivant à l'organisateur, qui procédera à sa redistribution." En août, la Fédération française de cyclisme (FFC) avait pris les devants en déclarant qu'elle entendait récupérer les sommes qu'Armstrong a récoltées sur le Tour de France. La FFC gère les primes de victoires pour les compétitions qui se déroulent sur le territoire national. Pour le Tour de France, l'organisateur, ASO, verse les primes à la FFC qui les retournent aux coureurs concernés en fin d'année. La FFC a indiqué qu'elle injecterait les fonds ainsi récupérés dans un ambitieux programme de développement ducyclisme  auprès des jeunes.

  • 100 000 euros

Soit le montant des primes de ses victoires et places d'honneur hors Tour de France. A rembourser  également.

  • 5,8 millions d'euros

Soit la somme que lui réclame SCA Promotions, une compagnie d'assurances spécialisée dans les risques financiers liés aux bonus sportifs. Elle avait dû verser cet argent au Texan suite à un arbitrage de la justice  américaine. Du fait des soupçons de dopage apparus en 2004, suite à la parution du livre L.A. Confidentiel, SCA avait en effet refusé de verser  ce bonus à Armstrong, qui était finalement sorti vainqueur de ce litige en déclarant sous serment qu'il ne s'était jamais dopé. Ce qui pourrait lui valoir  une condamnation pour parjure, en cas de poursuites judiciaires.

  • 1,15 million d'euros

L'amende maximale à laquelle il pourrait être condamné si ce procès  pour parjure était intenté aux Etats-Unis. S'il est établi, comme le souligne le rapport de l'Usada, que Lance Armstrong a menti sous serment, il est également passible de trente ans de prison au maximum. "Le gouvernement a peut-être un cas de parjure très solide à plaider  car nombre de ses équipiers ont témoigné sous serment l'avoir  vu se doper", remarque Peter Keane, professeur de droit à la Golden Gate  University (Californie), cité par l'AFP.

  • 740 000 euros

La somme que pourrait lui réclamer le quotidien britannique Sunday Times , qui est prêt à attaquer  le Texan pour fraude. En 2004, Lance Armstrong  avait attaqué le journal pour un article qui faisait état de soupçons de dopage. Un accord financier, dont les détails n'avait pas été révélés, avait alors été trouvé entre les parties.

A ces "bonus" récoltés à la roue de l'infortune, Lance Armstrong pourrait rapidement voir  s'ajouter  le manque à gagner  de ses sponsors qui quittent le navire l'un après l'autre. La semaine dernière, Nike, son partenaire depuis 1996, a rompu son contrat. Le fabricant de cycles Trek, le brasseur Anheuser-Busch, une société de boisson énergétique (FRS), une compagnie de nutrition  sportive (Honey Stinger), le fabricant des casques Giro et celui de lunettes Oakley ont aussi fait défection. La revue américaine Forbes avait évalué à 16 millions d'euros les revenus du Texan liés à ses sponsors et ses conférences en 2010. Forbes estime que la perte de ses sponsors pourrait entraîner un manque à gagner  d'environ 115 millions d'euros pour l'Américain.
 

Selon le Los Angeles  Times, Armstrong pourrait également être poursuivi pour fraude fiscale, notamment dans le cadre des paiements au préparateur physique italien Michele Ferrari  en échange de ses conseils en matière de dopage, ou encore pour intimidation de témoin, par exemple suite au message "Run, don't walk", envoyé à l'épouse de son ancien équipier Levi Leipheimer  après que ce dernier eut témoigné en 2010 devant un grand jury fédéral.

Seule éclaircie au tableau, Nike, qui verse 6 millions d'euros chaque année à Livestrong, l'association de lutte contre le cancer, a annoncé qu'il continuerait à lafinancer. Nike avait simplement suspendu sa décision à la démission d'Armstrong de son fauteuil de président. Le Texan a fait de nécessité vertu en se retirant. En près de quinze ans, Livestrong affirme avoir  collecté près de 380 millions d'euros de dons.



Mardi 23 Octobre 2012 - 16:26





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