
’Il n’y a pas de rush pour l’instant, mais à partir du weekend nous attendons l’arrivée de camions et souvent les vendeurs arrivent la dernière semaine. Nous gardons espoir d’ici la fête de voir le marché approvisionné nonobstant les petites difficultés notées au Nord Mali,un pays qui est le principal fournisseur en bétail de la région de Kolda’’, a assuré Aly Bà Sow.Lors du dernier comité régional de développement (CRD), en septembre, consacré à la fête de Tabaski, l’on prévoyait entre 700.000 et 800.000 moutons pour la région de Kolda.Pour l’heure, les animaux se font rares et chers dans les foirails où, malgré tout, les dispositions sécuritaires, sanitaires pour les besoins du marché.Un enseignant trouvé sur place témoigne : ‘’Nous sommes ici depuis 8h et nous n’avons pas encore trouvé de mouton. Il n y en pas beaucoup mais en plus les prix son très chers, entre 40.000 francs et 150.000 francs Cfa’’.‘’Je vais devoir encore patienter. Il faut dire que les choses sont dures avec la célébration de la Tabaski qui coïncide avec la fin du mois’’, confie Aliou Baldé rencontré sur l’un des plus importants points de vente de la commune de Kolda, situé dans les locaux du service régional de l’Elevage.Même son don cloche chez Fadja qui souligne que ‘’les prix sont très élevés. Il n’y a pas de moutons et cela risque d’être très difficile si le marché n'est pas approvisionné d’ici la fin de la semaine’’.Boubacar Kandé, vendeur de bétail, reconnait que les moutons sont rares dans la région de Kolda, mais estime qu’il y en a pour toutes les bourses.Pour sa part Mbaye Ka estime que ce sont les parfois les clients qui n’achètent pas en fonction de leur moyen. ‘’Nous avons des clients qui viennent avec 25000 francs Cfa et veulent avoir un mouton qui coûte le double cela est impossible. Ils diront après que les prix sont chers’’, soutient-il.Selon des spécialistes, la rareté du mouton s'expliquerait par la prudence des téfankés (vendeurs) qui voudraient amoindrir les risques de perte à cause des pluies qui continuent encore d'arroser la zone Sud.