Setal.net

Fabrice Allouche (suite et fin): « Malick Niang / Sa Thiès est un beau challenge »

Dans la suite de son entretien, le Sorcier Blanc des arènes sénégalaises a félicité le promoteur Aziz Ndiaye d’avoir monté le choc Sa Thiès / Malick Niang, qui est un beau challenge. Quant aux questions concernant l’arène, Fabrice Allouche se dit foncièrement contre la mesure de déguerpissement des lutteurs des établissements scolaires. De concert avec Mr Anthony Elkaim, président de la fédération française des sports de contact, le Sorcier Blanc dit travailler sur un projet de dons de matériels pour aider le kickboxing et la lutte au Sénégal. Son retour au Sénégal est prévu pour février 2013 certainement avec Commando, ex-sociétaire de Pikine Mbollo et surtout Jérôme Lebanner, star mondiale des sports de combat qui souhaiterait s’entraîner avec les lutteurs de Dakar par curiosité.


Fabrice Allouche (suite et fin): « Malick Niang / Sa Thiès est un beau challenge »
Avec l’avènement de Fabrice Allouche dans la lutte traditionnelle au Sénégal, tous les lutteurs, écuries ou écoles de lutte souhaiteraient aussi avoir leur «blanc». Nombreux sont ceux qui partent aux USA ou en Europe pour des préparations. Ne pensez-vous pas que Fabrice Allouche a été ce facteur déclencheur ?

Vous avez d’excellents coachs au Sénégal, ils leur manquent juste des structures d’entraînements modernes. Le gouvernement de Macky Sall, le CNG et les lutteurs VIP doivent aider les écoles de lutte à se moderniser. Pour un lutteur, c’est intéressant de voyager, de voir d’autres méthodes et centre d’entraînements, c’est bien de découvrir différentes cultures. Si un lutteur vient en France pour s’entraîner avec moi, j’aurais un avantage sur ces coachs étrangers, j’ai vécu une expérience d’une saison au Sénégal. J’ai une connaissance du milieu de la lutte. Cette semaine, j’ai fait plusieurs entraînements de free fight avec Jérôme Lebanner, le Japonais Ishii Satoshi et Commando l’ex-lutteur sénégalais de l’écurie Pikine Mbollo qui vit en France depuis plusieurs années.

Votre expertise dans la lutte sénégalaise a été remarquée et appréciée de tous. Ne pensez-vous pas vous installer à Dakar avec toutes les commodités que recherchent ces lutteurs en Europe ou aux USA ?

C’est gentil et je remercie de tout cœur ceux qui ont apprécié mon expertise. Je ne sais pas si un jour je m’installerais à Dakar, l’avenir nous le dira. Si je trouve des partenaires financiers pour monter une structure sportive avec tout le matériel nécessaire, mais je ne pense pas. Les lutteurs peuvent me rendre visite en France cela peut être une solution. En tout cas, je reste ouvert à la presse et aux chaînes de télévision pour des analyses de combats sur le plan de la frappe et de la stratégie combat.

Si l’aventure ne continue pas avec Ndakaru, pensez-vous prendre en charge la formation, l’entraînement d’autres entités de lutte ici au Sénégal ?

Aujourd’hui, je ne saurais vous répondre. Dans la vie, il ne faut jamais dire jamais. Si il y a un projet et une proposition intéressante, pourquoi pas. Si c’est faisable un jour, j’aimerais visiter plusieurs écoles de lutte pour donner des conseils à des jeunes lutteurs juste par plaisir. Une chose est sûre, n’importe quel lutteur ou sportif de haut niveau qui s’entraîne avec moi, aura une progression énorme. Je suis devenu encore meilleur dans ma manière d'entraîner depuis mon retour du Sénégal. J'ai pris énormément confiance en moi surtout depuis mon dernier séjour aux USA.

Malick Niang est sans écurie, mais il a un combat contre Sa Thiès, le jeune frère de Balla Gaye 2. Quelle analyse en faites-vous ?

Malick Niang, je l’apprécie et il m’a toujours montré beaucoup de respect. J’ai beaucoup travaillé avec lui pendant son parcours au CLAF. Le combat contre Sa Thiès est un beau challenge, j’espère qu’il en sortira victorieux. À lui de trouver une écurie où il se sente bien, de s’entraîner et de s’encadrer le mieux possible. En cas de victoire, il passera encore un niveau pour se rapprocher du top 10 de l’arène. Félicitations à Aziz Ndiaye d'avoir conclu ce combat d'invaincus.

Que pensez-vous de la nette progression de Juan Espino (Espagnol), un Européen comme vous, qui lui, a porté le nguimb pour aussi faire son trou dans la lutte Sénégalaise?

Il a son 4ème combat en frappe cette saison contre Boy Nar...Il a remporté les 3 autres qu’il a disputés en frappe. On le surnomme ici affectueusement «Le Lion Blanc»…
Juan est un garçon sérieux. Il est venu régulièrement s’entraîner au Sénégal et a fait ses preuves dans la lutte avec ses trois victoires. En luttant contre l’expérimenté Boy Nar, il passe un nouveau cap. C’est bien pour la lutte qu’un Européen vienne défier les lutteurs sénégalais. Cela permet d’une part d’internationaliser ce sport et surtout de l’ouvrir aux étrangers. La boxe thaïlandaise existe partout dans le monde, pourquoi ne pas imaginer un jour voir la lutte sénégalaise se pratiquer dans de nombreux pays.

De quoi s’occupe Fabrice Allouche aujourd’hui en France et en Europe ?

Je m’occupe de différentes personnes en préparation physique et mentale. Cette année par exemple, j’ai travaillé avec le joueur de foot Samir Nasri, les acteurs de cinéma José Garcia et Saïd Taghmaoui, ainsi que Lebanner et le champion Olympique de judo 2008, le Japonais Satoshi Ishi aux États-Unis. J’interviens pour des équipes de football quand celles-ci ont des problèmes, comme coach mental. Je suis aussi conseiller technique auprès de Mr Anthony Elkaim, président de la fédération française des sports de contact qui regroupe 1.200 clubs et 50. 000 licenciés. D’ailleurs, je travaille sur un projet avec Mr Elkaim de dons de matériels pour aider le kickboxing et la lutte au Sénégal. En France, je fais aussi partie d'une association de bénévoles Sénégalais dont la présidente est Fabienne Bech. Nous fournissons du matériel gratuitement aux écoles scolaires défavorisées dans les sous-régions du Sénégal.

Le préfet de Dakar ne veut plus de lutteurs dans les écoles. Qu’en pensez-vous ?

Je trouve cela lamentable. L’État sénégalais et le ministère des sports n’ont jamais offert de structures sportives pour la lutte. Le préfet n'a donné aucun délai pour que les lutteurs trouvent d’autres lieux d’entraînement. La lutte est le sport numéro 1 qui fait rêver beaucoup de jeunes au Sénégal. Ce sport au niveau des infrastructures est laissé à l'abandon. Toutes les écoles de lutte manquent de matériels et de moyens techniques. Avant de les faire partir des écoles, il devrait plutôt leur offrir des centres d'entraînements dignes de ce nom. La lutte est un sport qui peut canaliser la jeunesse au niveau social. Pour cela, il faut donner des moyens aux coachs et aux encadreurs de la lutte. Leurs moyens sont artisanaux, au lieu de donner des cachets surévalués à certains lutteurs, on devrait déduire par exemple 10 ou 20 pour cent de leurs cachets pour les mettre dans les caisses de leurs écoles de lutte qui les a formés. Ensuite, le CNG pourrait mettre un complément et le gouvernement de Macky Sall devrait débloquer un budget pour équiper déjà les 10 ou 2O premières écoles les plus importantes du Sénégal. Cela serait un début. Les donateurs ou les grands chefs d'entreprises riches du Sénégal passionnés par la lutte, pourraient faire aussi un don. Tout cela serait regroupé dans une caisse commune pour développer ce projet d'offrir enfin des infrastructures aux écoles de lutte.

Quand comptez-vous revenir au Sénégal ?

Je suis venu la dernière fois en décembre 2011 pour Yékini Jr. Je lui avais promis ma présence pour son combat. Après, je ne suis pas revenu au Sénégal pour différentes raisons. Il fallait aussi que je me ressource après ces moments forts dans l’arène. Je reviendrai, c’est certain. J’aime le Sénégal. L’ambiance des combats et la chorégraphie des lutteurs me manquent ainsi que la vie de Dakar. Que Dieu protège le Sénégal en lui apportant la paix et le bonheur.

Réalisé par Mamadou KONÉ

Source : Sunu Lamb n°2052 du 14 novembre 2012

Ibou Toure

Vendredi 16 Novembre 2012 - 08:28



Avis des Setalnautes

1.Posté par arthur th le 16/11/2012 13:10 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
il a raison concernant les structures sportifs pour la lutte, rien est fait

2.Posté par papdia le 16/11/2012 20:42 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
super

3.Posté par acd le 17/11/2012 12:31 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Les lutteurs qui gagnent des millions n'ont qu'à créer leur propre centre d'entrainement. Ils ont les moyens de le faire, pourquoi vouloir demander tout à l'Etat. Les autres sportifs du Sénégal ne gagnent pas autant de millions.

4.Posté par guebbas le 27/11/2012 23:03 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
je suis d'accord avec acd mais l 'etat pourrait leur trouver des centres d'entrainements comme pour les autres sports

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter

Setal.net est un site d’échanges. Mais ne voudrait pas être un espace d’échanges d'insanités. Par conséquent, nous vous invitons chers setalnautes à plus de retenue. Vous pouvez dire votre opinion en restant correct. En tout cas Setal.net se réserve le droit de supprimer tout commentaire qui répondrait pas à la charte du site. Merci de votre compréhension


Setal People - 11/01/2024 - 0 Commentaire

La femme de Sadio émue : Le « Ndokolé » de ses camarades d’école… (vidéo)

Mariage de Sadio Mané : Les premières images de son épouse

07/01/2024 - 0 Commentaire

Courroucé par son divorce, le maintenancier du Prodac divulgue les vidéos d'ébats sexuels de son ex épouse

28/12/2023 - 0 Commentaire

Remariage : Mia Guissé a pris une décision

28/12/2023 - 0 Commentaire

Awa Baldé raconte sa descente aux enfers :«Je n’ai plus d’argent …»

28/12/2023 - 0 Commentaire





Google+

Partager ce site