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Cinq ans ferme requis contre le responsable de l’UJTL de Tambacounda

Le procureur de la République près le Tribunal départemental de Tambacounda a requis cinq ans d’emprisonnement ferme contre Mamadou Bâ, le responsable local de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL, opposition), poursuivi notamment pour coups et blessures volontaires sur le coordonnateur local du Mouvement du 23 juin (M23), Guy Marius Sagna.


Le tribunal départemental, siégeant mercredi à Tambacounda, a mis l’affaire opposant Mamadou Bâ à Guy Marius Sagna en délibéré jusqu’au 11 juillet.

Dans la nuit du 17 au 18 février dernier, veille de l’arrivée du candidat de des Forces alliées pour la victoire (FAL 2012, ex-pouvoir), Abdoulaye Wade, à Tambacounda, dans le cadre de la campagne présidentielle, Guy Marius avait été victime d’une agression.

Il avait indiqué reconnaître deux de ses assaillants en l'occurence Bobo Diallo et Mamadou Bâ, membres des FAL qui, installés à bord d’une voiture 4X4 noire, et armés de coupe-coupe, l’avaient pourchassé et ‘’bastonné’’, lui causant des ‘’égratignures, des contusions et des hématomes’’.

Assimilant cette agression à une ‘’tentative d’assassinat’’, il avait noté : ‘’j’ai passé la nuit au commissariat, sinon ils m’auraient tué’’. En outre, les agresseurs lui avaient, selon lui, confisqué son ordinateur, sa moto et une somme de 225 mille francs CFA.

M. Sagna a dit avoir identifié Mamadou Bâ, secrétaire général de l’UJTL de Tambacounda, comme étant celui qui donnait les ordres aux autres.

Arrêté récemment par la police, M. Bâ est poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) de 15 jours, vol en réunion la nuit et dommages sur la propriété mobilière d’autrui.

Le Procureur de la République, Mamadou Seydou Diao, a qualifié l’attitude de Mamadou Bâ d’ ‘’acte de vandalisme’’, estimant que le fait qu’il soit venu jeter la moto de la victime dans la cour du commissariat, après son forfait, dénote d’un ‘’défi à l’autorité’’ et fait penser qu’il avait l’ ‘’espoir d’une impunité’’.

‘’S’il bénéficie d’une application bienveillante, cela risque d’ouvrir la boîte de Pandore’’, a-t-il averti, rappelant la nécessité de ‘’faire la politique autrement’’. ‘’L’adversité, d’accord, mais pas l’animosité’’, a-t-il martelé.

Au cours de son réquisitoire, le ministère public a demandé aux membres du jury de reconnaître Bâ coupable du délit de vol en réunion, commis la nuit, et de lui appliquer une peine de ‘’cinq ans de prison ferme’’. ‘’C’est le minimum légal’’, a-t-il relevé, requérant que cette peine soit assortie d’une amende de 20.000 francs CFA.

Comme ‘’sanctions accessoires’’, il a demandé que lui soit retiré le droit d’éligibilité à un poste électif pendant cinq ans, estimant que cette dernière punition serait ‘’plus efficace’’, dans la mesure où les violences politiques sont exercées par ceux qui veulent accéder à un poste ou s’y maintenir. Pour lui, ‘’cela servira de leçon à tous les autres qui seraient tentés d’exercer de tels actes de violence’’.

Evoquant le ‘’souci d’équilibre’’ qui doit guider la justice, l’avocat de la défense, Me Adama Fall, a invité le tribunal à ‘’ramener cette affaire à sa juste proportion’’. ‘’Je ne pense pas que dans l’histoire juridique du Sénégal, on ait vu quelqu’un être condamné à cinq ans pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une ITT de 15 jours’’, a-t-il dit.

La défense a déploré que cette affaire ait été présentée, à ses yeux, ‘’ avec force relents politiques’’.

Il a remis en cause l’imputabilité du délit vol à son client, s’étonnant de ce que le ministère public n’a pas fait de réquisition contre Bobo Diallo qui est un ‘’personnage central dans ce vol’’, parce que reconnu par la partie civile comme celui qui lui a arraché son sac.

Pour ce qui est du dommage à la propriété mobilière d’autrui, Me Fall dit n’avoir vu ‘’nulle part’’, dans la déposition de la partie civile ou les témoignages, un élément qui le signale, et demande par conséquent au jury d’écarter cette contravention dont ‘’aucune preuve matérielle n’est rapportée’’. ‘’La partie civile continue aujourd’hui encore d’user de sa moto’’, a-t-il signalé.

Bien qu’ayant demandé au tribunal de prendre en compte l’alibi du prévenu qui déclare qu’il n’était pas présent dans les lieux de l’agression, et du fait qu’il a présenté des excuses à la partie civile, sous la pression de sa famille, l’avocat a plaidé pour la clémence du tribunal, eu égard à l’ITT de 15 jours.

Pour trouver des circonstances atténuantes à son client, il a mis en exergue le fait qu’il est marié et père de quelques enfants. Lui appliquer une peine aussi sévère, serait ‘’condamner une famille à la perdition’’, a-t-il plaidé, non sans signaler que le prévenu est aussi enseignant.

Il a insisté sur le fait que M. Bâ n’a jamais eu maille à partir avec la justice, sur sa jeunesse aussi qui rime avec ‘’manque d’expérience’’ et sa personnalité. L’avocat a sur cette base invité le tribunal à ‘’penser à la frontière (…) entre la culpabilité et l’honorabilité’’.

‘’Qui d’entre nous n’a pas, à un moment de sa vie, commis une erreur qui, si elle était sévèrement sanctionnée, lui aurait coupé les ponts !’’, a-t-il clamé.


Jeudi 28 Juin 2012 - 11:22





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