
Après l’égalisation italienne, où Pellè avait beaucoup trop de liberté pour se retourner puis armer face au distant Raphaël Varane (1-1, 21e), Olivier Giroud a remis la France devant. Après un corner, le ballon revenait dans la surface sur Layvin Kurzawa qui, grâce à une sacrée détente, servait de la tête Olivier Giroud qui enchaînait une reprise de volée pleine de sang-froid. Buffon ne pouvait rien (1-2, 28e). En 2016, Giroud, c’est huit buts en onze sélections. Ça commence à compter. À la pointe des Bleus, et même s’il n’a disputé que douze minutes en Premier League cette saison, le numéro 9 de l’équipe de France est en pleine confiance. Il s’éclate, dispute le moindre ballon, et voit la réussite être de son côté. Tranquillement mais sûrement, il prend le leadership de son poste. Et n’est visiblement pas prêt de le lâcher.
Un milieu parti pour durer
S’il y a bien un secteur de jeu où la hiérarchie semble établie pour plusieurs mois, c’est bien au milieu de terrain. Le trio Kante, Pogba, Matuidi a repris ses bonnes habitudes de fin d’Euro 2016. Kanté a fait le boulot qu’on connait, nettoyant plusieurs situations à la récupération, mais ne pouvant rien face à Eder sur l’égalisation italienne. Laywin Kurzawa ayant déserté son couloir. Globalement, le milieu français n’a pas non plus eu à forcer son talent. L’Italie ne s’est que très rarement montrée dangereuse. Du coup, Paul Pogba a pu montrer son sens du jeu sur plusieurs phases offensives. Un peu de déchet, certes, mais plusieurs passes bien senties, dans le bon tempo, pour faire des différences. C’est sur l’une d’entre elles que le Mancunien a envoyé Layvin Kurzawa tromper Donnarumma. Dans la surface, Pogba lançait Kurzawa qui, voyant les solutions inexistantes aux six mètres, tirait dans l’angle fermé du portier italien qui n’y a vu que du feu (1-3, 81e). Quant à Blaise Matuidi, en effet, on ne l’a pas vraiment vu se mettre en évidence. Mais il a fait les interventions qu’il fallait. Sans se louper. On aurait presque eu envie de le voir davantage offensivement, mais on est peut-être un peu gourmand pour un joueur pas encore à 100% physiquement. Mission accompli donc pour le milieu français.
Soir de premières
Un match amical est toujours l’occasion pour les sélectionneurs de faire quelques essais, et donc de lancer des jeunes novices pour la première fois. Cet Italie-France n’a pas échappé à la règle. Djibril Sidibé a inauguré sa première sur le côté droit, au cours d’un match très correct où on l’a bien vu quelque peu timide en première période. Avant ensuite de se libérer et d’offrir, au final, une prestation convaincante. Première également pour Ousmane Dembélé. À l’heure de jeu, le joueur du Borussia Dortmund a supplée un Antoine Griezmann plutôt discret.
Côté italien, à la mi-temps, on a assisté au remplacement de Gianluigi Buffon par un autre Gianluigi, Donnarumma qui a 17 ans, 6 mois et 4 jours a fêté sa première avec la sélection italienne. Une première qui en appelle sûrement beaucoup beaucoup d’autres tant le gardien de l’AC Milan semble représenter l’avenir dans les cages transalpines.
Enfin, on a également pu voir une première pour Anthony Martial, mais cette fois-ci au niveau de ses statistiques. L’attaquant de Manchester United a en effet inscrit son premier but en équipe de France, le tout pour sa treizième cape. Martial a battu un Buffon presque surpris en un contre un. Bien lancé par Paul Pogba, mais surtout bien aidé par une approximation assez inhabituelle de Chiellini, et à une couverture maladroite de Barzagli (0-1, 17e). À croire que sans le taulier Bonucci, le trio défensif turinois n’est plus vraiment le même.
Francefootball