Ancien militant du Rassemblement national démocratique (Rnd) du professeur Cheikh Anta Diop, qui a fini par suivre Me Babacar Niang au Parti pour la Libération du Peuple (Plp) après la rupture avec le "Pharaon noir» avant de rejoindre Me Abdoulaye Wade au Parti démocratique sénégalais (Pds),Abdou Fall se dit aujourd’hui disposé à s’engager avec le président Macky Sall dans un large mouvement pour l’aider dans la construction du pays.
Le mouvement "Andu Nawle" que dirige Abdou Fall, depuis sa sortie du Pds, avait participé aux élections législatives au sein de la coalition "Bokk Gis-gis" avec d’anciens membres du Pds comme Pape Diop, Mamadou Seck, Abdoulaye Baldé, entre autres. Après cette aventure "malheureuse" – il n’a pas été élu député – l’ancien maire de la Commune d’arrondissement des Hlm entend s’aligner au départ des prochaines locales. Mais il se veut clair, il ne sera dans aucun parti, aucune coalition. «Nous allons participer dans les terroirs où nous avons des chances de remporter des sièges».
Parlant des coalitions en vue des Locales, particulièrement "Bennoo Bokk Yakaar», M. Fall dit croire que si la rupture est due à une course pour des fonctions de maire et autres, il estime que «ce n’est pas une bonne chose que de casser une telle alliance pour des intérêts personnels». Il estime d’ailleurs qu’il y a «un déficit de dialogue politique entre les hommes. Les gens se coalisent pour régler des problèmes et non pour œuvrer ensemble au développement du Sénégal». A BBY, il pense que «les gens ne sont pas ensemble pour bâtir quelque chose de durable».
Quant à sa transhumance vers l’Apr, il se veut formel : «Cette question n’est pas à l’ordre du jour», sans préciser si cela serait possible dans un proche avenir. Toutefois, il pense que «le président Macky Sall mérite d’être soutenu pour l’intérêt du Sénégal».
Parlant de la traque des biens supposés mal acquis, l’ancien ministre de Wade dit s’abstenir de traiter de questions pendantes devant la Justice, tout autant qu’il ne se reconnaît pas dans la résurrection de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei), de même que la présomption d’innocence qui n’existe pas dans cette cour. Traîner un chef d’Etat devant les tribunaux, comme c’est le cas pour Jacques Chirac etNicolas Sarkozy en France, Abdoul Fall n’en veut point. «Je ne fais pas de sentimentalisme, mais je pense que le président Wade doit être laissé en dehors de tout cela. Car une Nation a besoin de symbole. Pour ce que ces hommes ont fait pour leur pays, certains ne méritent pas d’être traîner devant des tribunaux pour des enquêtes ou autres invectives, sauf pour des cas graves».
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