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Nicolas Maduro, le nouvel homme fort du Venezuela

Fin négociateur politique rompu à la gymnastique diplomatique, le vice-président Nicolas Maduro, adoubé par le «Commandante» lui-même comme son hériter politique, prend provisoirement les rennes du Venezuela ce vendredi.


Nicolas Maduro, le nouvel homme fort du Venezuela

Le monde entier a découvert mardi  son imposante stature et son épaisse moustache lorsqu'il a annoncé, au bord des larmes, la mort du président Chavez. A 50 ans, le vice-président Nicolas Maduro, prêtera serment ce vendredi vers minuit, heure française, pour diriger le Venezuela jusqu'à l'élection présidentielle qui doit être convoquée d'ici un mois selon la Constitution. Pivot du régime depuis que Hugo Chavez lui avait passé les commandes à son départ vers Cuba le 10 décembre, ce vétéran du «chavisme», décrit comme modéré, sera sans nul doute le candidat du parti au pouvoir..

Un ancien chauffeur de bus arrivé à la politique par le syndicalisme

Elevé dans le quartier de classe moyenne de Los Chaguaramos, à Caracas, où il a milité dès le lycée, Nicolas Maduro a notamment suivi une année de sciences politique à Cuba. Marié à Cilia Flores, autre figure du chavisme et procureur général de la République,cet ancien chauffeur de bus et dirigeant du syndicat du métro de Caracas a décroché en 1999 son premier mandat de député, sous la bannière du Mouvement 5e République, fondé par Hugo Chavez, arrivé au pouvoir la même année.Les destins des deux hommes s'étaient déjà croisés au sein du Mouvement révolutionnaire bolivarien 200 (MBR-200), également créé par Hugo Chavez, à la tête duquel il avait mené son coup d'Etat manqué contre le président Carlos Andrés Pérez en 2002.

Brièvement été président de l'Assemblée nationale (2005-2006), il a été ministre des Affaires étrangères entre 2006 et 2012, puis vice-président depuis octobre 2012. «Regardez où va Nicolas, le chauffeur de bus Nicolas. Il était chauffeur de bus, et comme ils se sont moqués de lui!», s'était exclamé Hugo Chavez en le nommant vice-président.

Un Chaviste fidèle qui s'est durci à l'usage du pouvoir

Son nom avait été cité avec de plus en plus d'insistance à l'heure des pronostics sur le nom du successeur du président malade. Et dès le début des allers-retours médicaux de Hugo Chavez à Cuba, il avait été l'un de ses visiteurs les plus assidus. Sans surprise donc, avant de s'envoler pour pour une nouvelle opération, Hugo Chavez avait ainsi demandé début décembre aux Vénézuéliens de faire de Nicolas Maduro leur président si lui-même devait quitter le pouvoir, assurant qu'il était «un révolutionnaire à part entière» ainsi qu'«un homme plein d'expérience malgré sa jeunesse». «C'est l'un des jeunes dirigeants ayant les meilleures capacités» pour diriger le pays «avec sa main ferme, avec sa vision, avec son coeur d'homme du peuple, avec son talent avec les gens (...), avec la reconnaissance internationale qu'il s'est acquise», avait ajouté le président.

La haute silhouette de ce membre de l'aile modérée du chavisme est également devenue familière dans les rendez-vous internationaux depuis qu'il a remplacé à plusieurs reprises un Hugo Chavez affaibli lors de grands sommets. Des analystes soulignent également son ton conciliant et sa grande capacité à négocier ainsi qu'à naviguer parmi les différentes tendances du chavisme. Mais depuis qu'il exerce de fait le pouvoir, en l'absence prolongée du président Chavez, il a durci le ton à l'égard de l'opposition, notamment de son principal représentant, le gouverneur Henrique Capriles, qualifié de «prince de la bourgeoisie parasite». A l'instar de son mentor, il multiplie également les apparitions publiques et les discours fleuve. Et c'est au bord des larmes qu'il a annoncé son décès mardi après-midi.

«Il est évident que Maduro veut consolider son pouvoir». Il a adopté «une stratégie de radicalisation et d'intimidation visant des rivaux internes et externes», estime l'analyste politique Luis Vicente Leon.Pour le politologue et professeur d'Université Ricardo Sucre, «c'est (en outre) le choix des (dirigeants cubains Fidel et Raul) Castro», très proches de Hugo Chavez.L'historienne Margarita Lopez Maya souligne pour sa part «la fidélité» du «meilleur porte-parole» international du gouvernement Chavez, dont il a parfaitement adopté la rhétorique «anti-impérialiste» et le soutien à des régimes controversés, comme en Iran, en Libye ou en Syrie.

Leparisien.fr

Vendredi 8 Mars 2013 - 12:26





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