IBK : ‘’Je suis pressé de signer un accord avec les groupes rebelles du Nord’’

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré, lundi à Dakar, qu’il était ''pressé de signer'' un accord avec les groupes rebelles du Nord malien devant déboucher sur une paix durable, tout en réaffirmant son attachement à la sauvegarde de l’intégrité du territoire de son pays.

 

''Je suis pressé de signer des deux mains tout accord pouvant déboucher immédiatement sur une paix durable, pressé du retour à leur foyer de ceux que la conjoncture a fait partir’’, a-t-il dit.

 

M. Keïta, qui s'adressait à l'Assemblée nationale sénégalaise, a indiqué que la négociation était son ''objectif hier, elle l’est encore plus aujourd’hui''

 

''Je renouvelle mon appel aux groupes rebelles et ainsi qu’à toute la communauté du nord du Mali , que tous viennent, que nous parlions, qu’ils viennent pour que nous construisons le Mali, qu’ils viennent et que nous nous mettions d’accord, chacun devant accepter de concéder. Et que tous d’accord, que la préservation totale et sans équivoque de notre intégrité territoriale doit prévaloir’, a-t-il lancé .

 

Ibrahim Boubacar Keïta a dit son ''ardent désir'' pour ''la paix partout au Mali, à Kidal, à Gao, à Tomboucoutou, à Mopti, à Ségou, à Sikasso, à Koulikoro, à Kayes, à Bamako partout dans les pays voisins du Mali , partout à travers le monde''. 

 

''Pour nous, il ne peut pas y avoir d’alternative à la paix. Nous avons trop payé, de blessures, de viols, d’amputations, d’humiliations, de flagellations'', a souligné M. Keïta qui a entamé dimanche à Dakar une visite officielle de trois jours.

 

Selon lui, ''le Mali sait ce qu’il peut faire tout de suite, aujourd’hui et demain''. 

 

''Je répète ici et solennellement qu’Ibrahim Boubacar Keïta n’est pas contre la négociation avec les groupes de la rébellion encore moins comme le stipule l’accord préliminaire de Ouagadougou en son article 21 : +Tous les groupes du nord du Mali, cadres du gouvernement , cadres du parlement n’aspirent qu’à la paix. Gardons nous qu’on nous trimbale, gardons nous de duplicité+'', a martelé le président malien.

 

Mais il a indiqué qu’on ‘’ne peut vouloir la paix et se rendre à Moscou (Russie) demander que la Russie procure des armes''.