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Colère à Tripoli après l'attentat contre la France

D’al-Qaida aux kadhafistes revanchards, plusieurs pistes sont évoquées après l'attentat contre l'ambassade de France à Tripoli. Mais surtout, le gouvernement libyen est montré du doigt pour son incompétence.


Colère à Tripoli après l'attentat contre la France

« Maleish ! » (Désolé !) : c’est le mot qui était dans toutes les bouches libyennes, mardi, après l’explosion d’une voiture piégée devant l’ambassade de France.

Comme la communauté française, les Libyens ont été choqués par l’attaque du bâtiment situé dans une rue étroite du quartier Hay Andalous. L’explosion, qui a soufflé le mur d’enceinte et dévasté la façade, a blessé deux gendarmes français, dont l’un est grièvement atteint.

L’attentat n’a pas été revendiqué. Et les pistes sont multiples, islamistes et partisans de Mouammar Kadhafi, chassé du pouvoir et tué il y a un an et demi, étant les plus cités.

Mais l’attaque pourrait aussi illustrer l’instabilité libyenne. Abdulraouf Ilakmi, voisin de l’ambassade de France, estime que c’est « l’intervention de la France au Mali qui a poussé les assaillants à commettre un tel acte. C’est une revanche ».

Une partie des djihadistes du Mali aurait reflué vers le sud libyen, plateforme de nombreux trafics d’armes ou de drogue. Un peu plus loin, dans une épicerie, un jeune homme évoque « al-Qaida ». Mais pour Khaled Kara, conseiller au Haut conseil de sécurité de Tripoli, les islamistes ne sont pas en cause : « Si c’était eux, ils auraient attendu 9 h et il y aurait cinquante morts. C’est un acte isolé. »

Othman Bensasi, conseiller du Premier ministre, ne veut pas s’avancer. Pour lui, une chose est sûre : « Ceux qui ont fait ça ne nous veulent pas du bien. Ce sont des ennemis de la Libye. »

Le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdel Aziz, a condamné « fermement ce que nous considérons comme un acte terroriste contre un pays frère ».

Le ministre de l’Intérieur sur la sellette

Laurent Fabius, son homologue français, arrivé dans la journée à Tripoli, a évoqué une attaque « qui ne vise pas la France, mais l’amitié francolibyenne ». Il a néanmoins annoncé le renforcement de la protection des intérêts français au Moyen-Orient et dans le Sahel. Une équipe du GIGN va être dépêchée en Libye.

La population de Tripoli montre du doigt le gouvernement. « Il doit démissionner », s’énerve Fatima, une habitante du quartier de l’ambassade. S’il n’en est pas question pour le moment, un homme est sur la sellette : Ashur Shuwail, le ministre de l’Intérieur.

« Ali Zeidan, le Premier ministre, a convoqué une réunion en urgence, explique un haut fonctionnaire libyen, sous couvert d’anonymat. Ashour Shuwail a été fortement critiqué : il n’aurait pas payé les milices chargées de surveiller les ambassades. »

Après la mort de l’ambassadeur américain Chris Stevens, le 11 septembre, lors d’une attaque contre le consulat des États-Unis à Benghazi, le gouvernement libyen avait annoncé la création d’une force spéciale chargée de protéger les intérêts étrangers. Il s’avère que cette annonce a été peu suivie d’effets.

Ironie du sort, lundi, lors d’une réception en l’honneur des députés Jacques Myard et Jean Glavany, l’ambassadeur Antoine Sivan demandait à ce que le pays soit retiré de la zone rouge (dite à risques) par le Quai d’Orsay. Cette perspective semble désormais éloignée.

Maryline DUMAS.

Ouest-france.fr

Mercredi 24 Avril 2013 - 12:04





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