Note de l’éditeur – Mes 4000 leçons de vie- Par Madiambal Diagne

Cette édition du journal Le Quotidien est le 4000ème numéro. Une étape de plus dans une marche que nous souhaitons éternelle. Cette odyssée est naturellement pleine d’embûches mais aussi remplie de moments de joie et de satisfaction. C’est une œuvre humaine avec ses qualités et ses défauts. C’est aussi une école de la vie. Toute aventure humaine recèle ses moments de fidélité aveugle, de dévouement, d’engagement à toute épreuve mais aussi a son revers, fait parfois de trahison, de tristesse et de déchirement.

Je voudrais dire mes sincères félicitations à toutes les équipes rédactionnelle et administrative et aussi témoigner ma grande reconnaissance à toutes les personnes qui ont pris part à cette aventure et dont nos chemins se sont séparés pour diverses raisons. En dépit de toutes les vicissitudes, Le Quotidien est resté résilient, a réussi la gageure de garder son âme. Notre rapport est exclusif à l’information. On peut ne pas aimer ce que nous faisons, mais nous tenons à ne jamais être démentis par les faits, à être pris à défaut pour avoir dénaturé des faits, ou à servir de bras armé d’une quelconque cause. Jamais un journaliste de chez nous ne peut dire, à la face du monde, que, dans telle ou telle circonstance, son bras a été tordu pour présenter une information de telle ou telle façon. C’est mon choix personnel de n’influer en aucune manière sur le traitement de l’information par un de mes journalistes. Mes relations avec de nombreux amis peuvent en souffrir mais enfin, Le Quotidien reste et demeure mon premier ami. Aucune amitié ne vaut pour moi la qualité de mon journal. Je suis ainsi très reconnaissant aux rares personnes qui l’auront si bien compris. C’est peut être ce qui explique que je n’ai pas beaucoup d’amis. Ces personnes qui me gardent leur amitié en paient parfois un prix cher car elles peuvent passer pour être complices ou pour être à l’origine du traitement d’une information qui aurait déplu à quelqu’un d’autre. Il n’en demeure pas moins que nous continuerons d’assumer nos convictions contre vents et marées, en dépit des injures et de la calomnie. Je ne me mets pas derrière un journaliste pour exprimer mes opinions. Ce que j’ai à dire, je le dis moi-même, par ma propre plume et avec ma propre signature. Aussi, je dis toujours à mes collaborateurs ma grande satisfaction, chaque fois que nos pourfendeurs trouvent une large place pour s’exprimer librement à travers les colonnes du Quotidien. Ils sont peut-être nombreux  ceux qui ont longtemps cherché à nous enterrer mais qui recourent à notre journal pour bien se faire entendre. C’est une leçon de démocratie mais aussi une autre leçon de vie. Homère disait : «A ceux qui fuient ne viennent ni l’honneur ni la gloire.»
Nous sommes libres et le resterons. Et au nom de cet idéal de liberté, nous ferons clairement nos choix chaque fois que des questions d’enjeux importants se poseront pour notre pays. Libre à tout un chacun de ne pas partager la même opinion que nous mais qu’on nous reconnaisse le droit d’avoir nos opinions et nos convictions.