Des centaines de combattants de Boko Haram sont entrés à Gombe, ce samedi, après avoir incendié un poste de police en périphérie de la ville, tirant de manière indiscriminée, et parfois même à l'arme lourde. Ces combattants n'ont pas rencontré de résistance majeure de la part des militaires nigérians.
Et tout au long de leur progression, les assaillants ont jeté des tracts appelant la population à boycotter les élections générales des 28 mars et 11 avril prochains, selon un témoin cité par l'Agence France-Presse.
Des signes avant-coureurs
Ce dernier a également indiqué que, vers 11h, les combattants de Boko Haram se trouvaient à un rond-point du centre-ville. Alors qu’en fin de matinée, des tirs et des explosions retentissaient toujours, certains évoquaient la présence d'un avion de chasse nigérian qui aurait engagé le combat avec les rebelles. Il faut noter que c'est la première fois que Boko Haram entre en force dans cette ville d’environ 280 000 habitants.
Les éléments de la secte islamiste se sont retirés en début d'après-midi. Un couvre-feu est en vigueur, depuis, dans tout l'Etat.
Gombe est cependant régulièrement le théâtre d'attentats. Le 2 février dernier, une explosion avait visé un meeting électoral du président nigérian Goodluck Jonathan. L’explosion, survenue sur le parking du stade où se tenait la réunion, avait eu lieu quelques minutes seulement après le départ du cortège présidentiel et avait causé la mort de deux personnes. La veille, un poste de contrôle militaire avait été attaqué, attaque qui avait fait cinq mort