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Malgré sa révocation, Sonko continue de s'en prendre au «Macky»

Ce n’est pas demain que l’ancien inspecteur des Impôts et des Domaines va se taire. Ousmane Sonko, puisque c’est de lui qu’il s’agit, continue à larguer des missiles dans le «Macky». Il a, au cours d’une rencontre organisée par Arcade, dénoncé «les mauvaises pratiques» du régime actuel.


Malgré sa révocation, Sonko continue de s'en prendre au «Macky»
Révoqué de la fonction publique pour divulgation de secrets professionnels, l'ex Inspecteur des Impôts et des Domaines persiste à faire du bruit. Ousmane Sonko refuse de se taire. Très en verve, il continue à larguer ses missiles dans le «Macky». 
Animant ce samedi, au centre Bopp (Dakar) une conférence portant sur le thème : «La gouvernance sobre et vertueuse de Macky Sall», le leader du parti PASTEF n’est pas allé par quatre chemins pour mettre du sable sur le Programme «Yonnu Yokkuté», en essayant de voir un certain nombre d’éléments qui renvoient à la gouvernance pour les apprécier par rapport à la situation actuelle du pays. 
Abordant la question des réformes institutionnelles, il a soulevé, pour le dénoncer, la gouvernance au niveau de la magistrature qui reste un «gros problème». A l’en croire, le référendum du 20 mars dernier n’a fait que maintenir un système qui permet de continuer à dominer l’appareil judiciaire. Ce qui le pousse à dire, pour s’en offusquer, qu’ «il y a très peu de dossiers à connotation politique qui parviennent à être résolus par nos juridictions à cause de la manière dont le Président de la République continue à garder la main sur cet appareil judiciaire.» 

«Personne ne peut dire aujourd’hui le nombre de ministres qu’il y a au Sénégal. Entre ministres d’Etat, ministres conseillers, on a dépassé les 150» 

Critiquant toujours la gouvernance de Macky Sall, le chef de file du parti PASTEF a marqué son désaccord sur la création du haut conseil des collectivités territoriales (hCCT). Selon lui, le Sénégal n’a pas besoin de cet organe qui crée des postes budgétaires inutiles. D’après lui, ceci est un autre désaveu du Président de la République. Poursuivant son propos, l’ancien inspecteur des Impôts et des Domaines rappelle que le Chef de l’Etat avait promis la mise en place d’un gouvernement de rassemblement national avec 25 ministres. 
Mais, fulmine-t-il : «personne ne peut dire aujourd’hui le nombre de ministres qu’il y a au Sénégal. Entre ministres d’Etat, ministres conseillers, on a dépassé les 150. Il avait promis la diminution du train de vie de la présidence de la République, cela n’est pas fait. Le budget de la présidence est passé du simple au triple depuis que le Président Macky Sall est là et il n’y a aucun contrôle.» 
Dans le même sillage, M. Sonko a dénoncé la politisation de l’administration. A ses yeux, il y a une manipulation constante de la législation. 
«La bataille que nous avons essayée de mener depuis qu’on est syndicaliste est de dire que l’administration doit être une administration républicaine au-delà des contingences politiciennes», a-t-il déclaré avant d’ajouter que : «l’administration ne doit pas être le milieu de la confrontation politique et pour cela, il faut qu’elle reste en dehors des contingences politiques. Il faut dépolitiser l’administration. Quand on choisit de faire la politique, on doit assumer de mettre une croix sur une certaine ambition de carrière. quand on est dans la politique, on ne peut pas aspirer à être Directeur général.» 
«Des douaniers qui vont être radiés très bientôt parce que...» Dénonçant toujours ce qu’il appelle les mauvaises pratiques du régime actuel, le président du PASTEF de révéler : «Dans nos administrations se mène une lutte sourde, mais qui fait écho de temps en temps au niveau du public, entre ceux qui veulent que l’administration reste une administration au service du peuple et ceux qui veulent que l’administration serve un régime, un clan ou même une famille.» 
Etayant ses propos, il renseigne pour alerter qu’il y a des douaniers qui, très prochainement, subiront le même sort que lui. 
«Il y a des douaniers qui vont être radiés très bientôt. Ils sont convoqués en Conseil de discipline et ils subissent toutes sortes de brimades. Ils ont été mis aux arrêts et sont coupés de salaires pour la seule et simple raison qu’ils ont dit qu’ils vont créer un syndicat. Or, toutes les douanes des pays de l’UEMOA ont des syndicats sauf le Sénégal.» 
Pour l’ex inspecteur des Impôts et des Domaines, l’émergence des syndicats dans les administrations d’autant plus importante qu’ils sont des contre-pouvoirs pour dénoncer ses tares. «Mais, nous constatons que la dictature ne rampe plus mais marche à grand pas», signale-t-il avant d’appeler les populations à en être conscientes. 

«Il ne vous sera jamais prouvé que nous avons délivré une information dont on a pris connaissance à partir de notre position d’inspecteur» 

Ousmane Sonko s’est également prononcé sur sa révocation. Après avoir donné les raisons des griefs qu’il aurait commis, il a fait savoir que ce qu’on lui reproche ce n’est pas d’avoir divulgué des secrets professionnels n violé l’obligation de réserve mais c’est plutôt de s’être prononcé sur le fonctionnement de la Direction générale des Impôts et des Domaines. «Nous sommes libres d’apprécier tout document public et toutes les informations qu’on peut recueillir publiquement», explique- t-il. Avant de défier ses détracteurs : «Il ne vous sera jamais prouvé que nous avons délivré une information dont on a pris connaissance à partir de notre position d’inspecteur.» 
Il regrette surtout le fait que le système complètement infiltré, «où ce sont des hommes d’affaires qui sont aujourd’hui ministres conseillers qui font leur business au Palais et qui gagnent énormément d’argent au détriment du peuple sénégalais». 

«Quand on voit son frère, qui se dit journaliste et qui n’a jamais produit dix articles, devenir un magnat du pétrole, il y a de quoi s’inquiéter» 

L’ex inspecteur des Impôts et des Domaines a également abordé la question de la gestion des ressources naturelles. Et, c’est pour dénoncer les «malversations» qui y sont faites. Selon lui, les Sénégalais ne doivent pas laisser les choses les échapper et reproduire le syndrome de la malédiction des ressources naturelles comme on l’a vu dans d’autres pays. 
«Dans la gestion des ressources naturelles, les populations ne sont pas associées, les parlementaires ne sont pas associées. Personne ne peut dire comment est-ce que notre pétrole, notre zircon, notre or ou notre fer est géré. Or, dans la constitution, le principe de l’information sur la gestion des ressources naturelles est bien inscrit. Nous avons droit à ces informations. Pourquoi on ne publie pas aujourd’hui les pro- grammes de partage de productions», a-t-il soutenu avant de faire savoir que le peuple doit prendre ses responsabilités. Car, «on ne peut pas accepter que ce soit dans le creux de bureaux feutrés que trois ou quatre personnes se réunissent pour dire : donnons à tel, selon des clauses que personne ne connait. Ce sont des ressources qui n’appartiennent à personne». 
Poursuivant son argumentaire, il rappelle que lorsque les découvertes de gaz étaient faites, Macky Sall était le Directeur de Pétrosen avant de devenir le ministre en charge de ces dites ressources. « Et, subitement, quand on voit son frère, qui se dit journaliste et qui n’a jamais produit dix articles, devenir un magnat du pétrole, il y a de quoi s’inquiéter. On ne doit pas accepter que ces richesses soient traitées dans un cadre familial. On ne peut pas imaginer ce qu’on perd en termes de recettes fiscales simplement», a pesté le président de PASTEF qui regrette l’impression d’être des «mendiants assis sur des sacs d’or». Car, dit-il, «le Sénégal ne gagne rien de ces ressources». 
«Dans ce pays maintenant, c’est ceux qui signalent les anomalies qui sont les criminels et non pas ceux qui ont fait les crimes», a-t-il souligné non sans dire qu’on doit vérifier les financements des partis politiques. D’autant que, note- t-il : «Cela est une porte ouverte à tout blanchiment d’argent, de détournements de deniers publics.»


Mardi 6 Septembre 2016 - 07:23





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