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MOUVEMENT A LA TETE DES STRUCTURES PUBLIQUES: Ces Directeurs généraux qui résistent au…Macky

C’est le temps des vacances pour le Gouvernement du Premier ministre Abdoul Mbaye. Ce sera aussi, sauf situation exceptionnelle, la pause pour la plume du chef de l’Etat, Macky Sall, qui ne va plus signer de décrets pour dégommer des Directeurs généraux de sociétés ou autres structures nationales. Pour ces derniers, les mercredis (veille de la réunion du Conseil des ministres) étaient une nuit de cauchemars. Et les jeudis sont toujours très longs. L’attente du communiqué du Conseil avait fini par installer la psychose chez nombre de Directeurs généraux alors nommés par le régime de Wade et qui sont encore au poste. Pendant des mois, ils ont vécu le stress du limogeage. Ils ont un mois de répit. Jusqu’à quand passeront-ils entre les gouttes ?


MOUVEMENT A LA TETE DES STRUCTURES PUBLIQUES: Ces Directeurs généraux qui résistent au…Macky
ABDOULAYE DIOP, Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec) : Nommé à la tête de la structure depuis le mois de juin 2010, en remplacement de Amadou Kane Diallo, Abdoulaye Diop résiste toujours au poste. Il est plus chanceux que l’ancien Président du Conseil d’administration (Pca), Ahmet Fall Baraya, qui a été débarqué aux premières heures qui ont suivi l’installation de Macky Sall à la tête de l’Etat. Abdoulaye Diop, frère de l’ancien ministre des Forces armées et maire de Kolda, Bécaye Diop, était très actif au sein du Pds. D’ailleurs, il avait créé un mouvement politique dénommé «Deloo ndioukal Gorgui» dans son Sédhiou natal pour soutenir la réélection de Abdoulaye Wade en 2012. En vain. Le Directeur général du Cosec a finalement rejoint l’Alliance pour la République (Apr) de Macky Sall au mois d’avril dernier. Aux élections Législatives, il s’était beaucoup impliqué dans la campagne, malgré le fait qu’il n’ait pas été investi. Le Cosec qu’il dirige est une structure très stratégique et très convoitée par les différents régimes qui y placent toujours leurs hommes de confiance. La force financière justifie l’intérêt que les pouvoirs portent sur le Cosec.
AMADOU BA, Direction général des Impôts et Domaines (Dgid). Son maintien au poste inquiète au sommet de l’Etat. Dans l’entourage le plus proche du chef de l’Etat, l’on continue à s’interroger sur les raisons qui poussent Macky Sall à laisser la Dgid entre les mains d’un homme aussi proche du clan et de la famille de Abdoulaye Wade. En service depuis plus de 5 ans, Amadou Bâ était pourtant annoncé sur le départ depuis le mois d’avril 2012. Son collègue du Cadastre, Tahibou Ndiaye, n’a pas échappé au sabre de Macky Sall et a même été entendu par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane dans le cadre des enquêtes sur l’enrichissement illicite. Amadou Bâ que l’on présente comme un homme très réseauté et très influent dispose aussi du privilège de contrôle sur toutes les opérations foncières effectuées dans le pays. D’ailleurs, même s’il n’est pas cité nommément, des techniciens jurent que l’audit du foncier déclenché par Macky Sall semble le viser. En sus d’avoir une marge de manœuvre très grande dans le foncier qui a enrichi le régime libéral, Amadou Bâ gère aussi la Dgid qui est la deuxième pourvoyeuse de recettes de l’Etat après la Direction générale des Douanes. Il s’est illustré ces derniers temps par des sorties fréquentes inhabituelles en annonçant, devant la tutelle, le ministre des Finances, des recettes de 911 milliards FCfa.
BABACAR DIAGNE, Radiodiffusion télévision du Sénégal (Rts). C’est l’un des Directeurs généraux les plus contestés du moment. Le maintien de Babacar Diagne à la tête de la Radiodiffusion télévision du Sénégal (Rts) a fini d’installer un climat délétère au sein de l’entreprise. Depuis des mois, la section Synpics de l’entreprise déroule son plan d’actions pour réclamer son départ au motif qu’il a plongé la Rts dans le coma financier et qu’il est à la retraite. La gestion du Dg est décriée par les syndicalistes qui avaient même appelé les nouvelles autorités à faire l’audit du personnel sous l’ère Babacar Diagne. Ce dernier a réussi la prouesse d’avoir servi trois régimes : ceux d’Abdou Diouf, de Abdoulaye Wade et de Macky Sall. Seulement, après l’élection de ce dernier en mars dernier, d’aucuns avaient déjà annoncé que la Rts allait être retirée des mains de Babacar Diagne. Car la Rts est généralement considérée comme un instrument de propagande pour les régimes en place. A ce titre, le limogeage de Babacar Gaye a été annoncé depuis des semaines. Le nom de son remplaçant (Racine Talla ?) avait été même donné, dans les couloirs du Palais de la République. Malgré toute agitation autour de son fauteuil, l’actuel Directeur général s’agrippe. Jusqu’à quand ?
ABABACAR DIALLO, Agence nationale de lutte contre les inondations et les bidonvilles (Anlib) ou «Plan Jaxaay». Elle est au centre des controverses et est considérée comme une structure politique en raison des péripéties qui ont suivi sa création. Alors que Jaxaay peine à trouver des solutions durales à l’équation des inondations pour laquelle il a été mis en place, l’Agence s’illustre dans l’absorption de milliards de FCfa. L’inamovible Directeur général Ababacar Diallo conserve toujours son fauteuil en dépit des «libéralités» prises dans la gestion de la société. Le nom de Plan Jaxaay est négativement chargé en raison des micmacs décelés dans sa gestion depuis sa création. Tous les audits de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) ont mis à nu les errements de l’agence. Le rapport de la Cour des Comptes a été plus accablant. L’agence avait été épinglée pour «mauvaise gestion, dépassement budgétaire, gré à gré» dans sa gestion de 2006 à 2010. Il avait été constaté que toutes les ressources publiques qui y ont été affectées ont été intégralement consommées sans que le résultat ait suivi. D’ailleurs, le Premier ministre Abdoul Mbaye avait profité d’une visite dans la benlieue pour annoncer l’audit des 52 milliards de FCfa qui sont injectés dans le projet depuis sa création. En même temps, le chef du Gouvernement avait flétri les maigres résultats du Plan Jaxaay. «C’est après ces audits que des décisions pourront être prises, mais il est certain que les injustices seront réparées (…). Tous les efforts nécessaires seront faits pour que les ayants droit soient satisfaits et que ceux qui ont des droits illégitimes les rendent, mais il faut attendre les résultats des audits et de l’évaluation en cours», avait prévenu le Premier ministre. Attend-on les résultats des audits pour changer le Directeur général ?

MAMADOU LAMINE THIOR, La Poste. Le Syndicat national des travailleurs des postes et télécommunications (Sntpt), dirigé par Mamadou Diallo, se demande certainement ce que fait encore Mamadou Lamine Thior à la tête de La Poste. Nommé Directeur général de cette boîte depuis le 24 août 2004, le responsable libéral dans le département de Foundiougne (Fatick) fait partir des Directeurs généraux de l’ancien régime de Me Abdoulaye Wade qui continuent de conserver leur poste après le changement de pouvoir intervenu le 25 mars 2012. Et pourtant, Thior devait aller à la retraite depuis décembre 2010, mais il avait bénéficié d’un contrat spécial que le Président du Conseil d’administration, Ibrahima Diallo, lui avait accordé. En plus, depuis près de deux ans, l’actuel patron de La Poste est en conflit ouvert avec certains postiers qui réclament sa tête. Déjà en mai 2011, le Président du Conseil d’administration, Ibrahima Diallo, au sortir d’une réunion, avait annoncé le limogeage de Mamadou Lamine Thior. Ce qui avait suscité de vives polémiques, à l’époque. Ce qui avait poussé l’ancien ministre de la Communication, Moustapha Guirassy, à prendre sa défense. Dans un communiqué, le ministre Guirassy avait déclaré que «Thior est toujours le Directeur général de La Poste». Il est encore au poste.

DOUDOU SARR NIANG, Agence de presse sénégalaise (Aps). Diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), en 1997, il a été nommé à ce poste, à la seule faveur, selon ses pourfendeurs, de sa proximité avec le Premier ministre de l’époque, Souleymane Ndéné Ndiaye, dont il a été le Conseiller technique à la Primature, après avoir travaillé au journal Le Soleil. Membre du Parti démocratique sénégalais, il a été souvent «attaqué» en sourdine par certains de ses collaborateurs pour son rôle «extrêmement important» dans la vulgarisation de la propagande de l’Etat Wade. Toujours en poste, le remplaçant de Mohamed Joseph-Henri Sarre, qui gère le très stratégique poste de patron de l’Aps, «fournisseur principal d’informations officielles aux médias sénégalais», n’a toujours pas été inquiété par le nouveau régime. Selon les gorges profondes, le poulain de l’ancien Premier ministre serait couvert par Jules Ndéné, l’ami du Président Sall, et un des rares pontes de l’ancien régime à ne pas être entendu dans le cadre de l’enquête sur l’enrichissement illicite.

AMADOU SAMBA KANE, Loterie nationale du Sénégal (Lonase). En poste depuis le 06 janvier 2011, le patron de la Lonase, inspecteur des Impôts et Domaines, breveté de l’Ecole nationale d’administration, qui était, jusqu’à sa nomination, Conservateur des droits fonciers de Ngor-Almadies, l’une des zones les plus convoitées de la région de Dakar, a été un des responsables politiques du Parti démocratique sénégalais les plus en vue dans le Fouta. Après avoir rallié, le jeudi 29 août 2008, l’ancien parti au pouvoir lors d’un grand meeting pour annoncer son ralliement après avoir milité à l’Afp de Moustapha Niasse, il a été récompensé de son apostasie politique en remplaçant Baïla Wane à la juteuse Loterie nationale. Maire Pds de Hamady Ounaré, une commune située dans le département de Kanel (région de Matam, à 750 Km de Dakar) où il est né en 1953, Amadou Samba Kane a récemment regagné les marrons de la République. Travaillé au corps et à l’esprit par Harouna Dia, le financier de la campagne présidentielle du Président Macky Sall, le Foutanké a rejoint, depuis quelques mois, l’Alliance pour la République (Apr). Son troisième parti en 2 ans.

TANOR THIENDELLA FALL, Direction générale des élections. Son départ a été pourtant annoncé lors du Conseil des ministres décentralisé au mois de juin dernier à Kaolack. Mais, depuis lors, aucun acte allant dans ce sens n’a été posé par les nouveaux tenants du pouvoir. Elevé au rang de Directeur général des élections, le 4 août 2011, après la nomination de Cheikh Guèye au poste de ministre des Elections, Tanor Thiéndella Fall s’assied confortablement sur son fauteuil. Ceci, malgré le fait que la structure qu’il dirige ait été épinglée dans des marchés de gré à gré par l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp). La Direction des élections a dépensé 3 207 623 100 FCfa dans onze marchés dans le cadre de l’organisation des élections législatives passées, sans passer par des appels d’offres. Une affaire que Thiéndella Fall, en personne, avait expliquée par le fait que «les bulletins et les documents électoraux sont les matières les plus sensibles du vote». Et que, selon lui, il est coutume au Sénégal que cela se passe par une entente directe, par autorisation du Premier ministre, après avis de l’Armp.
CHEIKH TIHIAM, Le Soleil. On avait annoncé, dès les premiers jours du pouvoir du Président Macky Sall, l’arrivée d’un nouveau Directeur général au quotidien national «Le Soleil». C’est le journaliste Alioune Fall qui a été cité comme le nouveau patron de ce journal avant que l’intéressé en personnel ne démente cette information, jurant n’être pas intéressé par ce poste. Depuis, des mois se sont écoulés et le Directeur général du Soleil, Cheikh Thiam, continue d’alimenter les belles pages du quotidien national. Nommé Directeur général du Soleil en septembre 2009, en remplacement de Mamadou Sèye, Cheikh Thiam qui fut un ancien produit de la maison (il était dans le Desk économie dudit journal) n’est toujours pas démis de ses fonctions. Et pourtant, il ne semble pas faire l’unanimité au sein de la structure qu’il dirige. L’actuel Directeur général du Soleil est en conflit avec le syndicat de la boîte qui l’accuse de «recrutements abusifs et népotisme». Dans un communiqué, les détracteurs de l’actuel Directeur général du Soleil l’avaient accusé d’avoir recruté des personnes proches du ministre de la Communication d’alors, Moustapha Guirassy.

Samba Ndiaye, Société des infrastructures de réparation navale (Sirn). Très actif dans la structure des cadres du Parti démocratique sénégalais, le maire de Ndoffane n’a pas bougé de son poste de Directeur général de la Sirn. Un poste qu’il occupe depuis des années. Alors qu’il était en conflit avec ses frères de parti qui avaient mis en place la Fédération des cadres libéraux, Samba Ndiaye avait su résister à la pression de la Direction nationale du Pds. A ce moment, il avait même été menacé de limogeage, mais il est resté constant dans sa démarche. Il reste à savoir si le régime de Macly Sall envisage de le laisser terminer les projets qu’il a entamés pour la relance des activités navales.
Ndiaga Ndiaye et Sophie Barro

Source: L'Observateur

 


Vendredi 10 Août 2012 - 07:51





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