À la question de savoir ce qui lui inspire les promesses de Wade par rapport à une éventuelle diminution du coût des denrées de première nécessité, Mamadou Lamine Diallo a eu ces mots : « C’est un élément de propagande que Me Wade a toujours utilisé. À l’époque, il parlait du prix du riz à 60 Fcfa. Nous sommes à 500 Fcfa aujourd’hui. Le gouvernement de l’alternance a fait ce qu’il a pu dans le domaine du riz. Entre 2008 et 2009, il a tenté une suppression des droits de douane avec une subvention à la clé ; cela n’a pas donné grand chose ». Et M. Diallo d’ajouter : « Récemment, le gouvernement de l’alternance a tenté de contrôler les prix par un arrêté ministériel. Cela n’a pas été fructueux.
La question des denrées de première nécessité est revenue sur la scène dans la campagne électorale. Ce débat est intéressant. En ce qui nous concerne, il est tout à fait injuste de vouloir imposer à Macky Sall de s’engager dans la baisse des denrées de première nécessité dès le 1er trimestre de l’année 2012. Ce n’est pas juste ». Pour lui : « une telle démarche, c’est ignorer totalement les données économiques de base. La croissance économique au Sénégal serait de l’ordre de 1 à 2 % en 2011 alors que les prévisions étaient chiffrées de l’ordre de 4% par année. Cela a des répercussions au niveau des recettes ».
À l’en croire : « cela veut dire que la priorité que le gouvernement aura dans les trois prochains mois sera la question alimentaire. On me signale qu’il y a des poches de famine au Sénégal. Naturellement, le prochain gouvernement qui va s’installer va s’occuper des problèmes alimentaires. Les mesures qui sont envisagées pour soulager le panier de la ménagère concernent la fiscalité. Ces exigences fiscales nécessitent de passer par l’Assemblée nationale.
Qui parle de l’Assemblée Nationale insinue une loi rectificative des finances ». Me Wade a sollicité des Sénégalais qu’on le laisse achever ses projets et pouvoir rembourser les prêts que les bailleurs de fonds lui ont accordés. Cela ne semble pas enchanter M. Diallo. Ce dernier est d’avis qu’il est bon d’attirer l’attention de nos honorables chefs religieux, des porteurs de voix, qu’en réalité, c’est à l’État du Sénégal que cet argent a été prêté. Ce sont souvent des conventions de financement que le ministre de l’économie et des finances signe. La situation macro-économique et financière de notre pays appelle à la prudence », conseille-t-il.
Mademba Ramata DIA
Source: Direct Infos







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