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Lettre ouverte à M. le Président de la République


Lettre ouverte à M. le Président de la République
Souvenez-vous, Monsieur le Président, de votre discours en début d’Août 2013, en plein mois de Ramadan, lorsque vous évoquiez le «crime collectif commis à l’encontre des malades» ! Toujours dans la même lancée, vous déclariez : « On va toucher à beaucoup d’intérêts. Nous savons qu’il y a des coalitions qui se forment mais on en a cure. Je suis là pour l’intérêt général des sénégalais». 
         C’est justement pour la préservation de l’intérêt général que nous nous adressons à Votre Excellence ! 
         Nous notons, en effet, une contradiction flagrante entre votre ambition proclamée de gestion sobre et vertueuse et les pratiques de magouille au niveau du système socio-sanitaire, par ceux qui sont chargés de donner corps à votre vision. Sinon comment comprendre les affectations arbitraires et illégales touchant des pionniers de la lutte anti-corruption, pour protéger des gestionnaires ayant des pratiques aux antipodes de la bonne gouvernance ? 
Tout cela dans le silence coupable des états-majors des syndicats et la bénédiction des hautes autorités du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale. 
         On assiste, depuis quelques mois, à des atteintes notoires au droit du public à l’information par refus d’accès des journalistes dans certaines structures socio-sanitaires et à la violation des  libertés syndicales, par l’interdiction des réunions des travailleurs. 
         Pour couronner le tout, une répression féroce s’est abattue sur des militants syndicaux engagés dans la défense des intérêts de leurs collègues travailleurs et des populations ainsi que dans la lutte pour une gestion vertueuse au niveau des Etablissements Publics de Santé. 
         Excellence, Monsieur le Président ! 
         Vos services vous ont-ils parlé du cas de Guy Marius Sagna, assistant social de son état arbitrairement muté de Sédhiou, parce qu’il dénonçait la gestion peu orthodoxe de l’hôpital de cette localité ? Ce travailleur a fait l’objet de trois affectations en moins d’un mois. Remis à la disposition de la Direction Générale de l’Action Sociale par Mme le Ministre de la Santé, il sera réaffecté à Bounkiling avant d’être précipitamment rappelé à Dakar, deux jours après sa prise de service, car la “ coalition ” maffieuse locale ne voulait plus le voir, même en peinture ! Voilà un exemple patent de persécution d’un agent, dont le seul tort est de rappeler aux autorités leur engagement de bonne gouvernance ! 
         Il y a aussi le cas de Cheikh Seck, kinésithérapeute, secrétaire général du SUTSAS de HOGGY, victime d’un acharnement juridico-administratif pour avoir dénoncé des attributions nébuleuses de  marché.  Il a également reçu deux convocations, d’ailleurs classées sans suite, à la Division des Investigations Criminelles et à la Section de Recherches de la Gendarmerie, traduisant l’échec de ces tentatives d’instrumentalisation des services de sécurité. 
         Ceci rend d’autant plus incompréhensible la mesure prise par Mme le Ministre de la Santé, à l’encontre de Cheikh Seck, malgré sa qualité de représentant du personnel (délégué du personnel) au Conseil d’Administration de HOGGY. Comment est-il possible qu’une autorité de cette envergure ignore les règles de l’Administration en ne respectant pas le parallélisme des formes. En effet, dans la hiérarchie des normes, le décret est supérieur à l’arrêté. Cheikh Seck est nommé au Conseil d’Administration de HOGGY par décret présidentiel n°2013-842 du 12 juin 2013, après avoir largement gagné sa place avec un écart de plus de 200 voix sur son suivant immédiat. Ceci, à la suite d’une élection où il faisait face pratiquement à tous les secrétaires généraux nationaux des syndicats de la Santé. 
         Où était donc le conseiller juridique de Mme le Ministre de la Santé, lorsque les lobbies tapis dans l’ombre lui faisaient prendre une décision remettant en cause votre décret, Monsieur le Président de la République ? 
         Ces deux affectations arbitraires sont d’autant plus révoltantes, que d’autres militants syndicaux sont traités avec magnanimité. Nous n’en voulons pour preuve que la situation de Saint-Louis où une bourse au CESAG a été proposée à un technicien supérieur en marketing abusivement nommé auditeur interne, pour le consoler de la perte d’un strapontin indu. 
         Et dire que ce fait a été à l’origine d’un conflit épique entravant le fonctionnement de l’hôpital de Saint-Louis, dont les patients étaient systématiquement transférés à Louga. 
Excellence, Monsieur le Président, 
         En vous adressant cette lettre ouverte, nous ne cherchons pas à préserver les intérêts de ces patriotes du système de santé, prêts à servir leur peuple, partout où besoin sera. Nous voulons simplement éviter aux pouvoirs publics l’erreur commise à Louga, où après quatre années de bras de fer, l’administration a dû se remettre en cause, après des dysfonctionnements préjudiciables aux populations. 
         Notre conviction est que le maintien de la paix sociale dans le secteur de la Santé et de l’Action sociale ne peut dépendre de la collusion des autorités avec des syndicalistes affairistes et des administrateurs véreux. Elle doit être le fruit du respect des règles, des valeurs et fondée sur une éthique de gestion. 
  
  
Groupe de Réflexion et de Résistance pour 
la Sauvegarde du SUTSAS (G2RS/SUTSAS) 
Fait à Dakar le 05 août 2014 


Mercredi 6 Août 2014 - 07:56





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