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Les rappeurs : Sauveurs de la République

SETAL.NET - Ils sont musiciens, mais ils sont aussi patriotes. Cet amour pour leur pays leur valu bien de dommages, mais ils sont encore sur le terrain et veulent le meilleur pour les générations futurs. Eux, ce sont les rappeurs du Sénégal.


Les rappeurs : Sauveurs de la République
Evoquer la démocratie sénégalais sans dire l’apport du mouvement hip-hop, c’est insulter même l’esprit de cette démocratie. Ces artistes à l’habillement anticonformiste ont su dire non quand il le fallait. Abdou Diouf ne nous démentira pas. En 2000, alors qu’il se pensait invincible, c’est le mouvement hip-hop qui s’est levé comme un seul homme pour aider à le mettre hors d’état de nuire. Des compilations, des tournées à travers tout le pays ont été la stratégie de ces rappeurs qui ont fait des pieds et des mains pour que Diouf cède le fauteuil à Wade. Qui ne se souvient pas de « cheumeuleumeu la ! deugue dji benn là ! FI kék la, nén doufi bondé !» De Xuman ? Ce titre lui a bien valu bien de déboires mais il n’a pas lâché prise jusqu'à ce qu’Abdou Diouf tombe. L’erreur de Wade, c’est de croire, ces sentinelles de la République allaient se ranger de son coté et se taire. Quand le constat a été fait que le régime libéral qu’ils ont aidé à accéder au pouvoir devient du chemin qui leur était tracés, les rappeurs se sont encore levés. Tout est parti d’une coupure d’électricité. Dans la pénombre, les rappeurs Kilifeu, Thiaat et le journaliste Cheikh Fadel Barro décident de créer un mouvement pour cristalliser les misères des sénégalais. Y’en a marre venait de naitre. Le pionnier du mouvement Hip-hop au Sénégal, Awadi les rejoindra plus tard ainsi que Xuman et Daddy Bibson pour ne citer que ceux-là. Donc rien d’anormal si ce mouvement de jeunes est assimilé à un mouvement de rappeurs. Mais de rappeurs responsables qui savent dire non quand il le faut. Et qui sont prêts à subir toutes les brimades pour sauver la République. Les faits sous nos yeux nous en donnent la preuve. Simon, Kilifeu ainsi que des jeunes issus de ce mouvement hip-hop sont entre les mains des policiers parce qu’ils ont voulu exercer un droit que leur confère la constitution. Mais l’Etat doit savoir que des Simon et des Kilifeu, il y’en a à la pelle. Et que la République sortira indemne de cette situation. Car ses sauveurs sont toujours debout ! Le mouvement hip-hop au premier chef !

Bamba Toure

Samedi 18 Février 2012 - 12:11





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