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Le film de l'arrestation de Kécouta Sidibé par la gendarmerie de Kédougou

Dans la nuit du dimanche 12 aout aux environs de 20 heures, suite à une information anonyme faisant état d’un intense trafic de drogue chez le sieur Kécouta Sidibé, les hommes du commandant Babacar Dramé de la brigade de gendarmerie de Kédougou font une descente dans son domicile sis au quartier Mosquée. Les pandores surprennent trois individus dans la chambre entrain de tirer fébrilement sur des joints après avoir passé au peigne fin toute la chambre du sourd muet, saisissant plus d’un kilogramme de chanvre indien, de l’argent et l’arsenal de conditionnement de la drogue. Une vive dispute éclate entre les fumeurs et les pandores. Le sourd muet qui a refusé de répondre aux gendarmes et de les suivre va être passé à tabac, ligoté puis balancé dans le véhicule, selon les témoins. Sur la route qui mène vers la brigade de gendarmerie, il rend l’âme avant d’ être acheminé au district sanitaire de Kédougou par les gendarmes.


Le film de l'arrestation de Kécouta Sidibé par la gendarmerie de Kédougou

Les faits remontent dans la nuit du dimanche 12 aout 2012, après le « Nafila » à Kédougou aux environs de 20 heures. Les hommes du commandant Babacar Dramé de la brigade de gendarmerie de Kédougou, suite à une information anonyme faisant état d’un intense trafic de drogue dans le domicile de Kécouta Sidibé, âgé de 35 ans, sourd muet de son état, marié à une épouse et père de deux bouts de bois de Dieu font une descente. Les pandores vont investir la chambre et surprendre trois individus avec des joints de « niakoye ». Il s’agit du propriétaire de la chambre, Kécouta Sidibé et de ses deux amis Balla Sidibé et Mady Bamboudou. La fouille des lieux va permettre aux hommes de tenue de découvrir plus d’un kilogramme de « Niakoye », de l’argent et l’arsenal de conditionnement du chanvre indien. Une vive dispute éclate entre les trois individus et les gendarmes, après que ces derniers aient passé en revue toute la chambre. Sentant l’étau se resserrer autour d’eaux, ils tentent d’opposer une résistance. Dans le refus d’obtempérer, les trois Kédovins font passer un sale quart d’heure des mains des pandores. Le propriétaire des lieux, Kécouta Sidibé quant à lui a été malmené, « massacré » avant d’ être trainé sur une distance de 30 mètres, selon les témoins rencontrés dans le domicile de Kécouta. Jeté finalement dans le panier à salade en compagnie de ses deux amis, le sourd muet rend l’âme en cours de route vers les coups de 21 heures.

Une mort qui a été la goutte d’eau de trop, selon les populations

Dans la matinée du lundi 13 aout, la famille Sidibé qui s’apprêtait à apporter à manger à Kécouta Sidibé est informée du décès du sourd muet. L’annonce de sa mort a suscité une vive colère dans le populeux quartier de Mosquée où quelques minutes après, la nouvelle a fait le tour de la ville avant que la maison du défunt ne soit prise d’assaut. Par ailleurs, la nouvelle n’était pas bonne à apprendre pour les jeunes et femmes qui ont vite fait de rallier le district sanitaire. C’était la désolation et la consternation qui se lisaient partout sur les visages des parents et proches de la victime. Les jeunes étaient inconsolables suite au décès de Kécouta Sidibé. Ils ont d’abord envoyé un message d’alerte aux gendarmes pour exiger d’eux une réparation des faits. Avant d’exiger la mort d’un gendarme pour que justice soit faite. C’est pourquoi, ils ont pris de force la dépouille mortelle à la morgue de Kédougou pour aller la remettre aux gendarmes pour l’inhumation. Ils étaient tous prés à en découdre avec les gendarmes. Selon Mady Sidibé, frère et témoin des faits, « les gendarmes ont attaché Kécouta comme un animal.  Ils nous ont pris ensemble. La victime ne peut, ni parler, ni entendre. Ils auraient du faire doucement et comprendre sa situation de sourd muet jusqu’à l’arrêter sans créer de casse et éviter le pire qui s’est produit par leur faute ».

Affrontements entre gendarmes et populations

La brigade de gendarmerie a été prise d’assaut par les jeunes en furie qui coute que coute voulaient venger leur camarade. D’ailleurs ils ont donné déjà le nom du Mdl-chef Diop comme le principal responsable de la mort de Kécouta. Ce dernier serait celui qui a mené l’opération  avec une dizaine d’éléments appartenant à la gendarmerie pour cette arrestation. Les jeunes ont réussi  à libérer tous les jeunes qui ont été pris avec Kécouta avant de saccager la quasi-totalité des véhicules qui étaient stationnés dans la brigade. Des habitants du quartier Mosquée et autres amis et parents de la famille Sidibé qui s’étaient rassemblés aux alentours de la brigade de gendarmerie de Kédougou ont fait face à des gendarmes armés jusqu’aux dents. Aux jets de pierre de manifestants, les gendarmes ont répliqué par des grenades lacrymogènes, faisant un blessé atteint sur son œil par des éclats de grenade lacrymogène, dans l’après-midi, devant la gendarmerie de Kédougou où les manifestants ont mis le feu sur des logements de gendarmes. Le blessé a été évacué au centre de santé de la ville par les manifestants qui sont sortis massivement dans les rues de Kédougou, bloquant du coup l’entrée à Kédougou dans le quartier de Lawol Tamba et certaines grandes artères de la ville.

Le médecin du district de Kédougou diagnostique les coups de bastonnades

Interpellé sur la question, le médecin chef du district sanitaire de Kédougou, Docteur Senghor qui a examiné le corps de la victime renchérit «  il est arrivé à l’hôpital vers 20h, 21h. Il était déjà mort quand il arrivait ». Et d’ajouter : « il a été conduit à l’hôpital par  des gendarmes ». Pourtant, d’après certaines sources ces derniers expliquent que la victime s’est donné toute seule la mort. A en croire toujours Dr Senghor le sang sortait des narines, des oreilles et la victime était blessé au front quant il l’a consulté sommairement la nuit. C’est seulement le lendemain (hier lundi matin) qu’il s’est rendu compte qu’ « il y avait quelques signes de bastonnades au niveau des régions cutanées, notamment au niveau des fesses du défunt ».

Le commandant de la brigade fond en larmes

Le commandant de la brigade de gendarmerie de Kédougou Babacar Dramé profondément touché et surpris par les événements fond en larmes. Complètement abattu et dépassé par les évènements, l’adjudant-chef a demandé avec insistance aux jeunes qui saccageaient tout ce qu’ils trouvaient sur leur passage de se calmer et de laisser la justice faire son travail. «  Les enquêteurs sont sur place et une enquête est déjà ouverte. Les auteurs seront identifiés, déshabillés et ils répondront de leurs actes. La justice ne protègera personne. Tout ce que je demande, c’est que les jeunes reprennent leurs esprits et qu’ils se calment ». Le préfet du département, Momar Ndiaye qui s’est rendu à la brigade de gendarmerie pour s’enquérir de la situation qui pourrait dégénérer à tout moment, a appelé les populations au calme et de laisser la justice faire son travail.

Assane Diallo

Tambacounda.info



Mardi 14 Août 2012 - 12:01





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