
''Contrairement à 1981, 2012 est caractérisé par une volonté politique ferme. En tout cas, c'est ce que je ressens. Ce que nous sommes en train de faire émane d'une demande sociale. [...] C'est une demande sociale et les autorités en sont conscientes'', a dit M. Ndao lors d'une conférence de presse.Le magistrat Alioune Ndao est nommé depuis plusieurs mois à la tête de la CREI par le président Macky Sall, qui a réactivé cette juridiction créée en 1981 par le président de la République de l'époque, Abdou Diouf.''Je sens une nette volonté d'aller de l'avant, contrairement à 1981'', a-t-il ajouté, expliquant que cette volonté s'est manifestée par la décision du président Macky Sall de transformer la CREI en ''cour de répression des crimes économiques et financiers''.Les magistrats de la CREI veulent ''faire revenir tous les milliards qui ont été détournés'' au Sénégal, a-t-il affirmé. ''Notre attention est surtout portée sur ceux qui ont détourné des milliards.''Il a aussi précisé que les 18 magistrats de la cour, à l'exception du procureur spécial, cumulent leurs fonctions à la CREI avec celles qu'ils exercent dans les juridictions où ils sont affectés. Toutefois, a-t-il dit, ce cumul de fonctions n'entraîne pas un cumul de salaires des magistrats.''Le cumul n'implique pas un cumul de salaires. Mais, les fonctions que nous exerçons nous exposent à des risques. [...] Nous sommes exposés à des possibilités d'agression physique. [...] L'Etat nous donne quelque chose pour parer à ces risques-là. Mais, je ne vous dirai pas combien'', a-t-il dit tout sourires aux journalistes.Selon M. Ndao, la CREI fonctionne sans budget. Cependant, a-t-il précisé, ''la Garde des sceaux s'est débrouillée pour nous mettre dans un minimum de confort''. ''On se débrouille, en étant sûrs que nous serons dans le Budget 2013'', a-t-il dit.