C'est la fin d'un long calvaire. Le Français Michel Atangana, détenu depuis 1997 au Cameroun pour une affaire de détournement de fonds publics qu'il niait, a été libéré lundi en fin de soirée à Yaoundé après un décret présidentiel de remises de peine, a annoncé son avocat, Charles Tchoungang.
Michel Atangana a été conduit après sa sortie de prison devant la résidence de l'ambassadrice de France au Cameroun. Pour des raisons de sécurité avancées par l'ambassade de France au Cameroun, l'avocat n'a pas été autorisé à rencontrer son client, a-t-il expliqué.
Un décret du président camerounais Paul Biya, en date du 18 février, prévoyait des remises de peines collectives, dont celle de Michel Atangana. Ce décret "ordonne une remise totale de la peine restant à purger" pour les personnes condamnées pour détournement de fonds publics et "dont la détention a été supérieure à 10 ans".
Titus Edzoa, proche de l'ex-président, libéré également
Détenu depuis 1997, Michel Atangana, Français d'origine camerounaise de 48 ans, avait été condamné à nouveau en 2012 à 20 ans de prison au Cameroun.
Une situation ubuesque pour ses avocats qui dénonçaient deux condamnations pour les mêmes faits. Michel Thierry Atangana avait été condamné une première fois avec un ancien proche du président camerounais Paul Biya, Titus Edzoa, pour le détournement de 1,1 milliard de francs CFA (1,6 million d'euros) et la tentative de détournement de 59,4 milliards de francs CFA (90 millions d'euros). Selon ses proches, Titus Edzoa a lui aussi été libéré lundi soir.
Les deux hommes avaient toujours nié les faits. Ancien secrétaire général à la présidence camerounaise, l'un des personnages les plus puissants du régime de Paul Biya à la fin des années 80, Titus Edzoa avait brusquement démissionné en avril 1997, annonçant dans la foulée sa candidature à la présidence, avant d'être arrêté quelques jours plus tard.
Présenté comme un proche de Titus Edzoa, Michel Atangana avait été envoyé au Cameroun en 1994 par son employeur pour des projets routiers. La présidence camerounaise lui avait confié la direction d'une structure de travaux publics, avant qu'il ne soit poursuivi.
Hollande avait pris parti pour Atangana
En mai 2013, le président François Hollande avait jugé "inadmissible" la durée de détention de Michel Atangana.
A la tête du Cameroun depuis 1982, Paul Biya a reçu des remerciements appuyés de Paris pour son implication dans la libération récente du prêtre français Georges Vandenbeusch, aux mains du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram.
Ce fut déjà le cas en avril, après la libération des sept otages, dont quatre enfants, de la famille Moulin-Fournier, eux aussi enlevés par Boko Haram.
Michel Atangana a été conduit après sa sortie de prison devant la résidence de l'ambassadrice de France au Cameroun. Pour des raisons de sécurité avancées par l'ambassade de France au Cameroun, l'avocat n'a pas été autorisé à rencontrer son client, a-t-il expliqué.
Un décret du président camerounais Paul Biya, en date du 18 février, prévoyait des remises de peines collectives, dont celle de Michel Atangana. Ce décret "ordonne une remise totale de la peine restant à purger" pour les personnes condamnées pour détournement de fonds publics et "dont la détention a été supérieure à 10 ans".
Titus Edzoa, proche de l'ex-président, libéré également
Détenu depuis 1997, Michel Atangana, Français d'origine camerounaise de 48 ans, avait été condamné à nouveau en 2012 à 20 ans de prison au Cameroun.
Une situation ubuesque pour ses avocats qui dénonçaient deux condamnations pour les mêmes faits. Michel Thierry Atangana avait été condamné une première fois avec un ancien proche du président camerounais Paul Biya, Titus Edzoa, pour le détournement de 1,1 milliard de francs CFA (1,6 million d'euros) et la tentative de détournement de 59,4 milliards de francs CFA (90 millions d'euros). Selon ses proches, Titus Edzoa a lui aussi été libéré lundi soir.
Les deux hommes avaient toujours nié les faits. Ancien secrétaire général à la présidence camerounaise, l'un des personnages les plus puissants du régime de Paul Biya à la fin des années 80, Titus Edzoa avait brusquement démissionné en avril 1997, annonçant dans la foulée sa candidature à la présidence, avant d'être arrêté quelques jours plus tard.
Présenté comme un proche de Titus Edzoa, Michel Atangana avait été envoyé au Cameroun en 1994 par son employeur pour des projets routiers. La présidence camerounaise lui avait confié la direction d'une structure de travaux publics, avant qu'il ne soit poursuivi.
Hollande avait pris parti pour Atangana
En mai 2013, le président François Hollande avait jugé "inadmissible" la durée de détention de Michel Atangana.
A la tête du Cameroun depuis 1982, Paul Biya a reçu des remerciements appuyés de Paris pour son implication dans la libération récente du prêtre français Georges Vandenbeusch, aux mains du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram.
Ce fut déjà le cas en avril, après la libération des sept otages, dont quatre enfants, de la famille Moulin-Fournier, eux aussi enlevés par Boko Haram.