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C R E I : Le Procureur Ndao au banc des accusés/un magistrat en clair-obscur


C R E I : Le Procureur Ndao au banc des accusés/un magistrat en clair-obscur
Choix ne pouvait être plus désastreux que celui de Alioune Ndao comme procureur de la cour de répression de l’enrichissement illicite (C R E I). Dés sa première sortie, au cours d’une conférence de presse qu’il porte déjà comme un boulet, NDAO le surexcité a fait des déclarations tonitruantes qui hantent depuis lors ses sommeils. Quid des 694 milliards de fcfa attribués à Karim Wade ? 

Même si la somme (revue considérablement à la baisse) de 117 milliards est importante; le mal du discrédit est déjà fait. La différence de chiffres est vertigineuse. Elle installe le doute et oblige à se poser des questions sur le sérieux, la rigueur, la compétence et l’équilibre qui doivent être des impératifs catégoriques pour toute action crédible de justice. Et la nouvelle fuite en avant du procureur NDAO dans ses accusations fantaisistes contre Abdoulaye BALDE ont fini de ruiner complètement son image. 

Comment évaluer le prix d’une maison sans jamais y avoir envoyer des experts pour faire le travail ? Comment justifier le cumul des biens d’un couple marié sous le régime de la séparation des biens ? Pourquoi d’ailleurs remettre au goût du jour le cas Baldé maintenant, après son triomphe aux élections locales ? Veux-t-on remettre en cause le suffrage librement exprimé des Casamançais ? 

Si l’incompétence de NDAO est avérée comme l’apparition subreptice de son adjoint Antoine Diome semble le prouver du reste, les zigs-zags qui caractérisent son action sont symptomatiques d’une manipulation. De qui est-il le bras armé ? La justice véritable est aussi recherche de l’équilibre. Le symbole de la balance est édifiant à cet égard. Mais NDAO, ancien policier dont le mérite est à saluer car il a poursuivi ses études pour gravir les échelons, d’une façon ou d’une autre, n’a pas cependant effectué une brillante carrière. Loin s’en faut. Dans la région de Tambacounda où il a servi comme procureur, il n’a pas laissé des souvenirs glorieux. D’ailleurs, au cours d’un CRD (comité régional de développement) mémorable, un notable avait demandé publiquement qu’il soit relevé de ses fonctions et affecté ailleurs. 

Les éleveurs confrontés aux voleurs de bétail n’ont pas versé de larmes lorsque l’heure de son départ a sonné. Faut-il rappeler que c’était du temps où Mame Madior Boye était Premier ministre du Président Wade et que ce fut à la suite de l’envoi d’une mission d’enquête à Tamba. Ensuit le procureur NDAO était retourné à l’anonymat jusqu’à la réactivation de la C R E I.C’est peut-être ce retour à la lumière aveuglante qui lui a causé des coups de chaleur. Le procureur –vedette a fait un vrai show devant les caméras pour une première sortie calamiteuse. Aujourd’hui l’action de la C R E I est plombée. 

Les choses ont trop duré et le doute a gagné les esprits. Même les plus farouches défenseurs de la nécessité de la reddition des comptes sont gênés aux entournures. Ce qui est troublant; c’est le caractère inquisitoire et discriminatoire de la C R E I qu’accentue la personnalité controversée du procureur NDAO. Manifestement il y a eu erreur de casting; ou alors cela a été fait à dessein. Antoine Diome aurait été une figure plus consensuelle et crédible car lui, au moins, sa compétence, au vu de ses interventions, semble réelle. 

Quant à NDAO, il pose problème; et c’est là où le bât blesse. Sans oublier sa carrière et ses aspérités et surtout l’image négative qu’il renvoie. Il a donc intérêt à se concentrer sur le procès Karim Wade qui est en cours et se pencher sérieusement sur les réponses détaillées de BALDE, un document de 1000 pages qui témoigne du sérieux et de la volonté d’éclairer l’opinion et la lanterne de la cour de l’édile de Ziguinchor qui est, soit dit en passant docteur en droit. Les 5 milliards attribués à BALDE sont une fiction et il le démontre rigoureusement. La C R E I se recrédibiliserait un tant soit peu en acquittant purement et simplement BALDE sur la base des réponses pertinentes apportées et qui sont étayées par des preuves irréfutables. Ainsi elle (la C R E I) montrerait qu’elle n’est pas le bras armé d’une justice politique de vengeance et de vendetta. Qu’elle refuse de devenir un tribunal de l’inquisition; et qu’elle a pour seul souci de défendre les intérêts légitimes du peuple sénégalais. Les menaces et les arrestations intempestives sont contre-productives sur tous les plans aussi bien judiciaires que social. Pourquoi soulever la « FITNA » en Casamance où la situation est déjà catastrophique depuis plus de 30 ans ? On peut penser qu’elle sera explosive à la moindre dérive assimilée à une parodie de justice. 
Ousmane DIEME, Paris 20ème. 

Bamba Toure

Dimanche 17 Août 2014 - 08:08





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