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Babacar Gaye porte parole Pds : Une dynastie au cœur de l’Etat d'ou la naissance du Mouvement "Réthiou"

Halte à la dévolution monarchique du pouvoir, exit la gestion dynastique du pouvoir. Point de rupture donc, selon Babacar Gaye, porte parole du Parti démocratique sénégalais (PDS) qui considère qu’en lieu et place du fameux slogan "la patrie avant le parti", c’est plutôt la dynastie au cœur de l’Etat qui est servie aux Sénégalais.


Babacar Gaye porte parole Pds : Une dynastie au cœur de l’Etat d'ou la naissance du Mouvement "Réthiou"

365 jours que Macky Sall est arrivé à la magistrature suprême, quel bilan tirez-vous de sa première année de pouvoir suprême ?

Très franchement, il n'y a pas grand chose à tirer comme bilan. Sinon constater avec mes concitoyens en général et ses électeurs qui regrettent leur choix que le pays va mal et les horizons assombris. Au plan politique, le Président de la République n'a pas eu un état de grâce (durable) et n'a pas su créer les conditions d'une gouvernance apaisée. Même la majorité politique qui soutient son gouvernement s'effiloche et montre les limites de sa cohésion. Le remaniement ministériel opéré après huit mois d'exercice pour corriger le mauvais casting de départ, n'a pas réglé le problème de leadership constaté. Au lieu de "la patrie avant le parti", on nous sert plutôt "la Dynastie au cœur de l'Etat". L'espoir suscité par son élection a vite cédé le pas au découragement et au doute. La "traque des biens supposés mal acquis", à elle seule, ne peut servir de programme de gouvernance, alors que tous les jours les tenants du régime sont épinglés par la Dcmp à propos d'irrégularités multiples dans la gestion des deniers publics. Au plan économique, c'est la morosité totale et les entreprises tournent au ralenti, gênées par une demande fortement comprimée. Aucune perspective sérieuse n'est tracée en dehors de la poursuite des grands travaux initiés par le Président Wade. Le président Sall ne fait pas rêver. La preuve a été administrée par le rejet du programme pluriannuel de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité (2013-2017) par les commissaires de l'UEMOA (Union monétaire ouest africaine), en dépit des réaménagements qui y sont apportés après le premier rejet. La raison est à chercher dans l'incapacité du Gouvernement du Sénégal de contenir les dépenses publiques dans un cadre macro-économique sain, cohérent et crédible. Au demeurant, les ressources financières tirées de nos impôts pour soutenir l'effort de solidarité nationale se trouvent entre les mains de Marième et Mansour Faye. "Charité bien ordonnée commence par soi-même". N'est-ce pas ? Globalement, l'étroitesse de la vision, trait caractéristique de sa gouvernance ne rassure les investisseurs et donc constitue un terreau fertile du mouvement "réthiou" né des flancs des masses qui pensaient qu'une seconde alternance était indispensable.

Quelle appréciation pour le Yonnu Yokkute devenu pour d'autres Yonnu yakhoute ?

Je ne le vous fais pas dire [...] Yonnu Yokkute, pâle copie du programme du candidat Abdoulaye Wade en 2007, est devenu Yonnu Yakhoute. Pour s'en convaincre, il suffit de se référer au document produit parMackymètre qui sert de baromètre au Président Macky Sall et de tableau de bord pour le respect de ses engagements. En effet, un magazine de la place que personne ne peut soupçonner d'être proche de l'opposition a publié les résultats de l'analyse que les amis de Macky Sall ont faite de ses engagements contenus dans Yonnu Yokkute. Il ressort de cette étude que sur les 75 promesses du candidat de Benno Bokk Yakaar, 62 n'ont pas été tenues alors que 4 seulement ont été réalisées. Parmi les 9 engagements de campagne en cours de réalisation, il faut noter les 3 000 emplois à recruter dans la fonction publics alors que notre cher président avait promis aux jeunes en quête de leur premier salaire, 500 000 emplois. Les coupures intempestives d'électricité sont devenues le quotidien des Sénégalais, alors que quand nous quittions le pouvoir, les questions liées à l'électricité avaient trouvé une réponse satisfaisante. Quid du gaz qui devient un casse-tête pour les ménages ? Les denrées de première nécessité, à l'image du pain, connaissent un renchérissement alors que les députés roulent en 4x4 Toyota deux fois plus chers que les véhicules qu'ils avaient l'habitude de conduire ; en attendant que les recalés des dernières législatives intègrent le Conseil Economique Social et Environnemental et reçoivent leurs véhicules doublés de leurs émoluments. Où est la gestion vertueuse et sobre promise aux électeurs ?

Quelle posture pour le Pds face à la traque des biens présumés mal acquis qui entre dans une nouvelle étape ?

Le PDS s'était déjà préparé à cette situation. La traque des biens présumés mal acquis n'est qu'une facette de la chasse aux sorcières entreprise depuis le 25 mars et qui est un plan d'actions pour détruire un parti d'opposition gênant. Le pouvoir en place pense qu'en décapitant le PDS, il parviendra à museler une opposition forte, consubstantielle à une démocratie qui se respecte. C'est peine perdue. Comme un sphinx, notre parti survivra à cette opération diabolique qui n'honore pas notre réputation d'un pays de dialogue et démocratie apaisée. Les porteurs de ce projet satanique avaient déclaré vouloir récupérer quelques quatre mille milliards de francs détournés de nos deniers publics. Aujourd'hui, les Sénégalais roulés dans la farine, constatent avec nous qu'il n'en est rien. En lieu et place d'un rapatriement de sommes faramineuses cachées dans des banques étrangères, on nous sert des avoirs que les mis en cause détiendraient dans des multinationales disséminées à travers les cinq continents. Le PDS poursuit son combat pour que la légalité soit respectée ; mais surtout pour que des principes élémentaires comme la présomption d'innocence, le secret de l'instruction, la liberté d'aller et de venir et les droits de la défense reconnus aux citoyens dans notre Constitution et les conventions internationales ne soient pas de vains concepts. Il appartient au Président de la République de freiner l'ardeur d'un gouvernement revanchard et irrespectueux de l'indépendance de la justice et de ses engagements internationaux, de prendre ses responsabilités pour que le Sénégal ne soit pas la risée du monde. Au cas contraire, le PDS sera obligé d'user de tous ses droits à la résistance face à l'oppression. Je demeure convaincu que le régime actuel nous divertit pour nous éloigner de nos devoirs et nous confiner à cette farce de traque des biens présumés mal acquis ; ce qui n'est pas une priorité. Le PDS tout en restant le dernier rempart contre les dérives d'un pouvoir incompétent, va réorienter son action vers la défense des intérêts des populations qui souffrent et la mobilisation des électeurs déçus de ces douze mois de Yonnu Yokkute.


Bamba Toure

Mardi 26 Mars 2013 - 07:31





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