Setal.net

Baba Tandian vide son sac : " Ce qui s'est passé entre Pape Samba Kane, Youssou N'dour, Cheikh Tall Dioum, Bara Tall et moi (...) Pourquoi je veux ressusciter "Le Matin" (...)"


Baba Tandian vide son sac : " Ce qui s'est passé entre Pape Samba Kane, Youssou N'dour, Cheikh Tall Dioum, Bara Tall et moi (...) Pourquoi je veux ressusciter "Le Matin" (...)"
Qu'on le porte dans son cœur ou pas, ce fieffé imprimeur traîne la réputation d'avoir une liberté de ton. Ce longiligne capitaine d'industrie, haut de ses...2, 07 mètres, dit tout ce qu'il pense.
Dans ce premier jet d'une grande interview que cet ancien Président de la fédération Sénégalaise de Basketball a bien voulu nous accorder, Baba Tandian, puisque c'est de lui qu'il s'agit, revient sur l'éclosion de la presse Sénégalaise dont, force est de le reconnaître, il demeure l'un des vieux briscards, pour ne pas dire l'un des porte étendard. A preuve, bien des sommités actuelles de la presse ont été formées sous sa férule, précisément au défunt quotidien "Le Matin" qu'il entend d'ailleurs ressusciter. Interview!

 

Dakaractu : En tant que doyen de  la presse, comment trouvez-vous cette éclosion notée ces derniers temps au niveau des médias?
Baba Tandian : Je ne peux que m'en réjouir, bien que l'on trouve à redire. Comme vous l'avez si bien dit, je suis bien placé pour parler de la presse et sans prétention je peux m'enorgueillir d'avoir joué un rôle prépondérant dans cette éclosion dont vous faites allusion et qui n'était pas évidente. 
Pour la petite histoire, mon défunt journal "Le Matin" a été un tremplin pour bien des sommités, je dirais plutôt une grande école. Bon nombre de journalistes qui font aujourd'hui la fierté de la presse sont passés par "Le Matin" et je ne peux que m'en réjouir. Et comme disait un grand chanteur, si l'on devait présenter l'édifice abritant la presse, je crois que j'y aurais beaucoup de briques, pour reprendre les termes de ce grand Monsieur de la musique Sénégalaise. 
"Le Matin" a eu à former bien des journalistes et parmi eux, je peux en citer : Massamba Mbaye de D Médias, Alioune Ndiaye de GFM, Alassane Samba Diop, Alioune Fall de la fondation "Servir le Sénégal", Sidy Diop, Habib Demba Fall, Pape Souleymane Kandji, Abdoulaye Ndiaye, "l'ami" de Karim Wade, je veux nommer Cheikh Diallo, Koné chef du desk politique qui est devenu ambassadeur, il y avait également Toutane Diack qui avait débuté comme secrétaire et j'en passe.
"Le Matin" était une école et nous avions au bas mot 45 journalistes, dont des stagiaires fraîchement sortis du Cesti, entre autres. 

 
Dakaractu : Voulez-vous  revenir un peu sur la saga du journal "Le Matin". Comment a été mis sur orbite ce canard qui  a fait les beaux jours de la presse Sénégalaise pour avoir révélé bien des sommités des médias?

Baba Tandian: C'est une longue histoire. En fait, les choses ont pris forme en 1997. A l'époque, mon imprimerie tirait déjà pour Sidy Lamine Niass, nous tirions également "Le Témoin", "Le Cafard Libéré" etc... Et à un moment donné, bon nombre de journaux avaient fini par jeter leur dévolu sur le format "tirage Offset". Il est arrivé un moment où j'ai donc décidé d'acheter une rotative qui n'existait pratiquement pas au Sénégal, à l'exception des NIS avec Mme Simonet, qui avait beaucoup de démêlés avec les médias Sénégalais c'est à dire ses clients. 
D'ailleurs, Walf qui tirait aux NIS a dû quitter pour aller imprimer ailleurs, si je ne m'abuse dans une imprimerie qui se trouvait à l'époque à la Gueule Tapée. Cela dit, j'ai du emprunter un milliard et je suis allé voir le Président Abdou Diouf pour lui faire part de mon projet, a savoir implanter une grande imprimerie équipée d'une rotative à l'image des NIS. Il s'est réjoui de mon idée, avant de me mettre en rapport avec des membres de son gouvernement, plus précisément Mamadou Lamine Loum, Amath Dansokho à l'époque ministre de l'Habitat, Mamadou Diop qui était directeur du cadastre etc... aux fins de me trouver le plus rapidement un site à même d'abriter ce projet novateur. Il m'a été proposé plusieurs sites et dans ce lot figure celui de la Vdn qui abrite aujourd'hui le cimetière Saint-Lazarre de nos parents chrétiens qui fait pas moins de 4 ha. Mais, j'avais jeté mon dévolu sur Yoff et c'est ainsi que ces collaborateurs du Président Diouf sont allés voir le khalife général des Layènes de l'époque Mame Rane, lequel a réuni tous les dignitaires lébous autour de lui pour leur faire part de mon cas. C'est ainsi qu'à l'unanimité, les Jaraaf, Ndeye Dji Rew etc, m'ont octroyé ce terrain de 3 500 m2 qui abrite depuis lors l'imprimerie Tandian et plus tard le journal "Le Matin". 
Voilà en fait, d'où est partie l'idée de créer le canard. Il s'est agi en un mot, d'impulser un regain d'activités à l'imprimerie, d'autant que j'avais acquis une rotative et tout le matériel qu'il faut. C'est ainsi que j'avais contacté Boubacar Boris Diop pour diriger le journal Le Matin, parce que je me suis retrouvé avec pas moins de 150 tonnes de papier et j'avais rompu les amarres avec Walf, qui comme je vous l'ai dit tantôt avait fini par tirer dans une autre imprimerie qui se trouvait à la Gueule Tapée. Je dois a la vérité d'avouer que l'idée c'était de gagner de l'argent; pas un moyen de pression ou une arme comme tel est malheureusement le cas avec certains. Bref, c'est ainsi que j'ai pris langue avec Boubacar Boris Diop pour qu'il dirige le journal "Le Matin". Il était partant, mais Boris devait se rendre en Suisse où il devait s'occuper de son ouvrage à paraître. C'est ainsi qu'il m'a proposé Pape Samba Kane et c'est ce dernier qui a fini par prendre les rênes du Matin. Par la suite, Pape Samba Kane alors Dirpub m'a présenté Bara Tall qui en fait, n'avait qu'une envie : entrer dans le capital. Ce que j'ai accepté, parce que nous avions des atomes crochus; par exemple je connaissais le grand frère de son épouse avec lequel j'ai cheminé dans ma prime jeunesse. Bon, Bara a participé à hauteur de 5%. Par la suite, il y a eu Cheikh Tall Dioum qui est également entré dans le capital avec Youssou N'dour; moyennant chacun 25 millions CFA. On était alors un groupe et les choses marchaient jusqu'au jour où j'ai découvert le pot aux roses, c'est à dire qu'ils voulaient me débarquer, alors que le produit est mon bébé (rires). Je leur ai rendu leurs sous et ils sont partis. C'est ainsi que j'ai repris les rênes de mon journal. Je vous dis, j'ai avalé tellement de couleuvres, reçu tellement de coups bas (rires) A preuve, par la suite Pape Samba Kane a été surpris à l'Oapi où il est allé déclarer être le propriétaire légitime du journal. N'eût été un de mes cousins, le coup allait passer, fort heureusement d'ailleurs pour moi (rires). D'ailleurs, je l'avais traîné devant les tribunaux et il avait fini par reconnaître par écrit que le Matin m'appartenait. C'est ainsi que le tribunal m'a donné raison. Vous vous rendez compte? Comment qualifiez-vous cela? 
Je vais d'ailleurs vous faire une autre révélation : j'avais demandé une fréquence radio au président Diouf qui avait accédé à ma requête comme avec l'imprimerie. Mais, je me suis rendu compte à un moment que j'en avais pas besoin puisque mes machines tournaient. C'est donc cette radio dont j'avais trouvé même le nom ( 7 fm )qui existe d'ailleurs en France, qu'a reprise Youssou Ndour, Bara Tall et Cheikh Tall Dioum à travers leur fameux groupe (Com 7) qui a fini, comme tout le monde le sait, par une scission. Et vous savez quoi, à l'époque Thierno Talla était venu me proposer le journal Le Populaire, mais je ne croyais pas trop à ce projet de journal qui allait être vendu à 100 frs CFA.
C'est ainsi qu'il s'est tourné vers le groupe du trio Cheikh Tall, Bara Tall, Youssou N'dour. Bon la suite aussi est connue. Mais, il faut quand même tirer chapeau bas à Youssou N'dour parce qu'il a osé. Ça il faut le lui reconnaître. Ce n'est pas ma nature de tresser des lauriers, mais je vais encore vous faire une révélation et vous comprendrez pourquoi je tire chapeau à Youssou Ndour. J'ai tiré le premier numéro de l'Observateur et pendant deux ans, j'ai assuré le tirage de ce journal.
Il a osé tirer son journal à 100 CFA et en couleur; moi imprimeur je n'y croyais pas du tout, je me suis dit qu'il va se suicider avec ce projet. Il a tenu bon et le canard est aujourd'hui parmi les numéros 1. Il a également développé Sport Fm qui est devenu Rfm. 
Pour en revenir à votre question sur l'éclosion de la presse, le Groupe Sud aurait pu se développer, aurait pu être dans la position de Gfm au même titre que Walf, mais quelque part l'arrivée de la Rfm leur a été fatale. Par exemple pour Walf, tous les ténors de ce groupe sont allés rejoindre Youssou Ndour. Lequel a eu l'idée de s'entourer, les moyens aidant, des meilleurs d'où son mérite. Cela ne veut pas dire que les autres ne sont pas aussi méritants. 
 
 Dakaractu : Il me revient que vous avez un regain d'activités ces temps-ci (je touche du bois!); que vous entendez même ressusciter "Le Matin", vous confirmez?
 
Baba Tandian : Effectivement, je compte faire renaître "Le Matin" pour la bonne et simple raison que c'est un journal mythique qui est resté dans le cœur des gens. Je l'avais fermé parce qu'il y avait finalement une mauvaise gestion. Je dois à la vérité d'avouer que depuis le départ d'Alioune Fall, le canard a fait une chute libre. Mais, je dois préciser que même fermé, je n'avais licencié personne; j'ai gardé tout le monde; c'est pour cela qu'il n'y pas eu un tollé et c'est ainsi que j'ai créé Direct Infos dont j'ai cédé mes parts à l'homme d'affaires Cheikh Amar. J'entends reprendre Le Matin parce que c'est d'abord et surtout une envie personnelle; je suis devenu trop habitué à avoir mon journal et j'ai des partenaires qui vont m' accompagner. 
 
 
Dakaractu : Qui sont ces partenaires qui veulent entrer dans le capital du Matin? 
 
Baba Tandian : Ce sont des amis, plus précisément des chefs d'entreprise
 
Dakaractu : Ils sont du régime de Macky Sall?
 
Baba Tandian : Non! Mais vous savez, aucun chef d'entreprise n'est contre le pouvoir. Ce serait suicidaire! Tous les chefs d'entreprise sont avec le pouvoir. On peut certes obéir à une certaine réserve. En tout cas moi en tant que chef d'entreprise, je ne suis pas et ne serai jamais dans cette logique (rires) Je dois préciser que je suis à équidistance de la politique politicienne. Nous ne sommes ni pour l'un, ni pour l'autre et modestie mise à part, je suis crédité d'une grande flexibilité dans la production et sous peu vous verrez inchallah..


Dimanche 16 Novembre 2014 - 14:51





Setal People - 11/01/2024 - 0 Commentaire

La femme de Sadio émue : Le « Ndokolé » de ses camarades d’école… (vidéo)

Mariage de Sadio Mané : Les premières images de son épouse

07/01/2024 - 0 Commentaire

Courroucé par son divorce, le maintenancier du Prodac divulgue les vidéos d'ébats sexuels de son ex épouse

28/12/2023 - 0 Commentaire

Remariage : Mia Guissé a pris une décision

28/12/2023 - 0 Commentaire

Awa Baldé raconte sa descente aux enfers :«Je n’ai plus d’argent …»

28/12/2023 - 0 Commentaire





Google+

Partager ce site