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Ode pour les femmes bien de chez nous. (Amadou Fall)


Ode pour les femmes bien de chez nous. (Amadou Fall)


Ode pour les femmes bien de chez nous.

« Aujourd’hui je vais parler des traits personnels qu’on appelle vertus. Les traits de la vertu constituent la base d’une aventure ontologique ainsi que la manifestation extérieure de l’homme intérieur. L’orthographe de beaucoup de ces vertus se termine en « ité » : intégrité, humilité, charité, spiritualité, responsabilité, civilité, fidélité, etc. Employant une licence littéraire, je vais qualifier ces vertus finissant en ité de vertus « ité » : ité est un suffixe qui signifie qualité, état ou caractéristique ». H. David Burton (Que la vertu orne sans cesse tes pensées)
Il ne s’agit pas ici et pour moi de jouer, ni au super héros vertueux donneur de leçons, ni à l’héraut ecclésiastique très à cheval sur les prescriptions de la religion, encore moins au gladiateur grand machosiste et ennemie de la gent féminine de mon pays. Je viens seulement donner mon point de vue sur le débat occasionné par des plaintes et des complaintes sur certaines dérives liées à la nouvelle mode vestimentaires des femmes de mon pays et de ma race.

« Il n'y a plus de valeurs chez certaines de nos femmes » ; « il y’en a beaucoup trop qui ne respectent plus rien » : leitmotivs si souvent entendus de nos jours ; regret d'un temps où l'on « croyait encore à quelque chose », d’un temps où l’on ne voulait pas de « certaines choses ».... Une des explications que l'on peut avancer à cette dégradation morale et l’absence de bonnes moeurs est le fait que dans nos sociétés, la génération actuelle est la première à ne plus être conditionnée par la morale coutumière, chrétienne comme musulmane. Il n'y a pas si longtemps que cela, même si l'on n'était pas croyant pratiquant, l'éducation que l'on recevait était fortement imprégnée des valeurs de nos mœurs et coutumes, de l’Islam ou du Christianisme, avec les notions de bien et de mal et le code moral qui en découlait. Ces valeurs « premières », qu'elles soient philosophiques ou religieuses, se retrouvent dans nos gènes comme des codes d’éthique et de bonne séance. Ce ne sont pas des valeurs écrites, mais des valeurs vivantes, qui se manifestent spontanément chaque fois que le terrain est miné. On éprouvera une répulsion immédiate face à ce qui est anti-naturel, à l’encontre de nos mœurs et coutumes et en dehors de nos valeurs. C’est comme si nous étions face à une « question de vie ou de mort » : quand ça ne « doit pas passer », ça ne « peut pas passer »...
L'actualité quotidienne semble donner raison aux premiers propos pessimistes sur nos femmes, avec la banalisation d'actes qui restaient jusqu'alors exceptionnels ou qui auraient été même inconcevables il y a seulement dix, vingt, trente ou cinquante années : incivilités, non respect de règles sociales de base, agressions, attentats à la pudeur sans état d'âme, commis parfois par de jeunes adolescentes, et, d'une manière générale, multiplication de comportements basés sur le seul intérêt personne et sur un instinct asocial et insatiable. Cet état de fait, et la dégradation qu'il entraîne dans la vie sociale, les relations humaines, mais aussi dans la qualité du travail - autre valeur allant de soi il y a seulement quelques décades – tous deux commencent à poser problème. Pour y remédier, certains pensent qu'il faut recourir à une répression plus forte des manquements aux règles, d'autres que le problème doit être traité en amont, au niveau éducatif. La proposition récemment faite par un ministre de l'éducation de réorganiser les cours de civisme et de morale dans les écoles est symptomatique : puisqu'on ne respecte plus rien, il faudrait donc recommencer à inculquer des valeurs dès le plus jeune âge. D'autres, enfin, pensent que le problème doit être traité au niveau personnel, par l'adoption de valeurs à appliquer soi-même dans la vie de tous les jours.
La question qui se pose est la suivante : est ce qu'il n'y a pas d'autre alternative, est ce que la seule solution pour que l'être humain (ici nos femmes) ne soit pas dirigé uniquement par son intérêt personnel et son instinct sauvage est qu'il suive des règles que ses parents lui auront inculquées, que la société lui imposera ou auxquelles il se soumettra lui-même ? Je donne ma langue au chat…
Cependant, je vous assure que les avatars et les « salañ – salañ » des femmes ne se mesurent point aux mauvais actes dus à la jalousie, aux intrigues empiriques pour s’assurer la sympathie du sexe opposé mais plutôt à l’image négative qu’elles puissent refléter au contact du miroir de la vie sociale, de la vie tout court. Parce que justement, la femme, c’est la vie dans tous ses aspects, mêmes les plus complexes, les plus fabuleux et les plus importants. Bref, la femme, c’est la vie dans toute sa globalité !
J’ai appris avec philosophie que la principale cause qui enchérit toutes choses en quelque lieu que ce soit est l’abondance de ce qui donne estimation et prix aux choses. Et une femme n’a de prix ; et pourtant elle ne suscite estime et considération que quand elle est strictement vertueuse. La liberté (qui ouvre les vannes au libertinage) et l’émancipation sont deux choses belles mais assez lointaines, pour ne pas dire distinctes. Et puis, chacune d’entre ces deux notions - citées plus haut – ne renvoie-t-elle pas à la bonne moralité, à la décence, à la retenue et à la probité du verbe et du geste ?
Lambert nous enseignait que « nous vivons avec nos défauts comme avec les odeurs que nous portons : nous ne les sentons plus ; elles n’incommodent que les autres ». Alors, femmes de mon pays : watawat* ! Les choses deviennent de plus en plus sérieuses : vous occupez maintenant quasiment toutes les pages de faits divers. Oui, le rachat est possible car l'Homme n'est pas condamné à ce pis-aller qu'est l'adoption de règles de conduite visant à juguler ses tendances égoïstes. Il existe en lui une capacité innée de réajustement qui peut lui permettre de se nettoyer intérieurement s'il accepte de la laisser s'exprimer.
Il ne s’agit pas ici d’une fatwa* mais plutôt d’une réflexion que je voudrai assez persuasive afin que chacune de nos belles et gracieuses femmes reviennent à nos valeurs d’antan ; celles qui leur référaient dignité et honneur. Vivre son temps, vivre son époque ne signifie point attenter à son honneur, écorcher sa dignité ; deux choses que chaque société humaine ne juge que suivant les principes moraux qu’elle s’est édictés et qui lui sont parfois propres. Le rôle de la femme est et restera toujours grandiose dans la société africaine (et même partout ailleurs) ; il ne peut ni tomber dans le médiocre, ni tomber dans le non convenable. La vulgarité, la perversité, la frivolité et le nudisme ne payent pas. Chères sœurs, le problème n’est pas d’apporter chaque fois des démentis à la rumeur que suscitent des comportements qui frisent l’apocalypse. Ne savez-vous pas que « toute femme qui vante sa vertu, sa vertu lui pèse ? »
Quand les fondations branlent, aucun édifice ne résiste à l’usure du temps. Par la même occasion, quand nos femmes ne seront plus ce qu’elles devaient être alors notre société ira droit dans le chaos. Et ce sera le règne de la déliquescence morale et de l’abject avachissement de nos valeurs et mœurs ancestraux. N’est-il pas heurtant d’entendre que la station balnéaire de Saly fait partie des dix plus grosses destinations en Afrique pour le tourisme sexuel ? Que dire de nos femmes déambulant nues ou à moitié nues sur les plages et dans nos rues ? La magie du fard, des faux cheveux, des accoutrements sexy et autres tenues jugées trop affriolantes et peu pudiques rehausse t-elle la beauté d’une femme ? Les concours de beauté (miss Jongama, miss Sénégal…) et le mannequinât - aujourd’hui médiatisés à souhait - sortent de nos réalités, de nos us et coutumes, et puis, ne constituent qu’une sorte de « roy dàqq » qui ne grandit pas la femme africaine. Les images du concours "Miss Jongoma» (élection de dames d’âge mûr) et autres images assimilables sont largement impudiques et encouragent à coup sûr la dégradation des mœurs. Les nouvelles valeurs qui nous envahissent petit à petit font craindre le pire : le lesbianisme, la bisexualité, le voyeurisme en plus du chantage exercé sur des proies faciles ou pigeons (les gros bonnets de la République honteusement friands de chair fraîche) heurtent nos conscience. Si l'on vend son âme au Diable, c'est que Dieu n'en est pas toujours acquéreur » nous lançait Robert Sabatier
Le plus vieux métier du monde est certes légal (exception faite des pays de charia*) mais la prostitution ne grandit aucune femme. Je sais que la vertu trouve toujours sa récompense et qu’il est mieux d’être « ami de la vertu plutôt que d’être simplement vertueux ».
Tout s'apprend, même la vertu : comme la musique elle accompagne notre vie, souligne nos souvenirs, s'invite dans notre intimité. Alors, c’est une question d’éducation me dira-t-on.
L’éducation est affaire de tous ; principalement celui de nos femmes qui, en sont les garantes mais aussi les gardiennes. Il n’y a d’éducation durable en dehors de la solidarité nationale. Elle s’acquiert conjointement dans nos écoles, dans nos daaras*, dans nos cellules familiales, dans les rues de nos villes et dans les ruelles de nos villages. Et aucune entité ne peut, ne doit démissionner ! La femme africaine est rattachée, au fond d’elle même, à une force qui ne dépend ni de son savoir ni de sa volonté. Elle obéit à d'autres valeurs, non apprises, inhérentes à sa condition même d'être humain. Le problème, c'est quand elle essaie souvent de se couper de cette force et de ces valeurs « premières ». En ce moment, on pourrait dire que la femme africaine ne sait plus où est SON centre, qu'il est de plus en plus coupé de son humanité profonde. Toutes les règles du monde (religieuses comme coutumières) auront bien du mal à pallier ce déséquilibre fondamental
J’interpelle ici l’ensemble des associations de femmes ; le Cosef en premier lieu. Le combat pour la dignité des femmes ne se résume point à la parité dans les conseils et autres postes électifs. Il est plus ontologique que ce simple besoin de conquérir des droits (droit à la propriété, droit au travail rémunéré etc.). Il s’agit surtout de contredire Jules Michelet qui nous balançait l’assertion que voici : « La femme change et ne change pas. Elle est inconstante et fidèle. Elle va muant sans cesse dans le clair-obscur de la grâce. Celle que tu aimas ce matin n’est pas la femme du soir ». Simple pessimisme ou dure réalité sur les femmes ? Allez savoir…

Amadou Fall Enseignant à GUINGUINEO
TEL : 775457544/766887279
Zemaria64@yahoo.fr/zemazia64@hotmail.fr






Amadou Fall

Lundi 4 Février 2013 - 14:54





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