
Le président gambien avait provoqué un tollé international, durant l'été, en annonçant sa décision de faire procéder avant la mi-septembre à l'exécution de tous les condamnés à mort dans son pays. Neuf détenus avaient été fusillés le 29 août et des dizaines d'autres détenus étaient sous la menace d'exécution imminente, dont des malades mentaux et des prisonniers politiques, selon différentes ONG. "Le président Yahya Jammeh a décidé d'adopter un moratoire sur les exécutions suite à de nombreux appels en ce sens du conseil des anciens, des groupes de femmes aussi bien que des groupes de jeunes à travers le pays", a annoncé la présidence dans un communiqué reçu samedi par l'AFP à Dakar. Le texte fait également référence aux "appels de l'ancien Premier ministre sénégalais Souleymene Ndene Ndiaye aussi bien que du président de la République islamique de Mauritanie (Mohamed Ould Abdel Aziz, ndlr) et la République de Côte d'Ivoire (Alassane Ouattara, ndlr) qui avaient envoyé leurs ministres des Affaires étrangères comme représentants spéciaux auprès du président Jammeh". Le tourisme est une ressource très importante pour l'économie de la Gambie, petit pays rural enclavé dans le Sénégal.