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Absa Kane, une Sénégalaise reine de la bienfaisance genevoise

Absa Kane, 48 ans, s’attelle notamment à l’organisation du Bal de la Croix-Rouge suisse, le plus grand d’Europe après celui de Monaco. Cette année, plus 700.000 francs suisses (près de 400 millions FCFA) ont été récoltés lors de cette soirée caritative.


Absa Kane, une Sénégalaise reine de la bienfaisance genevoise

Quand les Sénégalais entendent parler de Grand Bal, leur esprit se tourne immédiatement sur le Palais omnisports de Bercy et l’ancien rendez-vous annuel, au cour duquel Youssou Ndour et le Super Etoile de Dakar retrouvaient leurs fans des quatre coins de l’Europe. En Suisse, le nom Grand Bal renvoie plutôt à un grand événement local : la soirée caritative de la Croix-Rouge au cours de laquelle le gratin du monde économique et des «people» d’Europe se retrouve une fois par année alternativement à Genève et dans la coquette ville de Morges.

Depuis bientôt quatre ans, l’empreinte d’une Sénégalaise est indissociable de cette grande manifestation: Absa Kane. Co-présidente du bal de la Croix-Rouge suisse, elle est au cœur de l’action humanitaire. «Notre bal est le plus grand d’Europe après celui de Monaco. Cette année, nous avons récolté plus de 700.000 Francs suisses (Ndlr: environ 390 millions Fcfa). L'argent est dispatché pour des projets humanitaires au Soudan, au Ghana, en Bolivie, au Paraguay, en Equateur et au Cambodge. Une partie des recettes sera également affectée à des projets locaux de la Croix-Rouge genevoise», relève la jeune dame de 48 ans, qui en paraît dix de moins.

«Elle est intelligente et efficace. Elle a une mémoire phénoménale et sait travailler en équipe. C’est une chance de l’avoir avec nous», se réjouit l’Américaine Mary Hofstetter, directrice exécutive du Bal de la Croix-Rouge. Mais qui est donc cette Sénégalaise dont la présence dans l’humanitaire est rythmée par l’efficacité et la discrétion dans l’action? De la lutte contre le Noma (gangrène foudroyante qui ravage les tissus du visage) à son autre engagement pour les enfants atteints de cancer, qu’est-ce qui motive cette mère au foyer, épouse d’un trader d’origine mauritanienne, à s’investir pour soulager la souffrance des autres? «J’aime donner de mon temps pour des causes humanitaires», lâche la quadragénaire installée à Genève depuis 20 ans.

Père proviseur, mère basketteuse, mari trader

De la Cité de Calvin où elle vit à la capitale sénégalaise où elle est née et a partiellement grandi, la transition s’est faite à la suite d’une rencontre qui a eu lieu en 1989, entre celle qui était alors cadre dans un grand hôtel dakarois et un trader d’origine mauritanienne ayant grandi à Genève. Leurs cœurs se parlent. Trois ans plus tard, leurs destins s’unissent à Dakar. Le mariage scellé, Absa Kane s’expatrie à Genève. De cette union, sont nés un garçon âgé 16 ans et une fille de 14 ans, élèves dans une école internationale de Genève.

Dans ce Sénégal des années 60, où le soleil de l’indépendance venait de se lever, Absa Kane a grandi auprès d’un père professeur d’espagnol et d’une mère institutrice et basketteuse qui fut capitaine des Lionnes du Sénégal. Dans cette famille de huit enfants, le culte des études est une réalité. Les voyages aussi. En 1968, quand son père est muté comme chargé d’Affaires de l’ambassade du Sénégal à Paris, Absa Faty (de son nom de jeune fille) découvre, à 4 ans, la France.  Deux ans plus tard, retour à Dakar. Le père devient le premier proviseur sénégalais du lycée Van-Vo (actuel Lycée Lamine Guèye). Absa Kane passe son cursus primaire à l’école franco-sénégalaise. Elle poursuivra ses études au Lycée d’application (actuel Lycée Thierno Seydou Nourou Tall) et au Lycée Kennedy, où elle obtient un bac littéraire en 1983. Après une première année en droit à l’université de Dakar paralysée par une interminable grève des étudiants, elle va suivre des cours de gestion hôtelière à Grenoble.

Construire des écoles

Eloignée géographiquement du Sénégal depuis 20 ans, Absa Kane n’en garde pas moins un attachement énorme pour son pays. «Nous y allons au moins une fois par an en famille», indique cette femme grande, mince et au teint d’ébène. «Mon mari n’avait que 4 ans quand il a quitté la Mauritanie mais nous sommes tous restés authentiquement africains», poursuit-elle.

Absa Kane a un rêve : construire et équiper deux écoles: «une dans un village du Sénégal et l’autre en Mauritanie».

Abdoulaye Penda Ndiaye à Genève (Correspondance particulière)


Bamba Toure

Jeudi 27 Septembre 2012 - 20:17





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