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Thierno Lô : « Nous voulons que Macky Sall renforce.... »

Depuis sa démission de la Convergence démocratique/Bokk gis gis, de Lô a coulé sous les ponts. Thierno, engoncé dans son fauteuil, visitant la toile des informations, respire une vie de retraité. Bien des fonctions gouvernementales. Mais le voilà qui revient avec un «mouvement politique citoyen», comme il le qualifie. L’Alliance pour la paix et le développement/Gëm sa bopp entend «renforcer la majorité» Benno bokk yaakaar. Mais entre Apr et Apd, il y a une «Alliance» en commun et un «R» de différence. Il n’est pas encore à l’Apr, mais l’ancien ministre libéral conjugue son statut d’opposant au passé. Il n’a plus le même gis gis (point de vue) que Pape Diop à cause d’un problème de tendances dès le départ. Dans cette première partie, Lô fait aussi un retour aux sources de son aventure avec le Pds.


Thierno Lô : «  Nous voulons que Macky Sall renforce.... »
Après votre démission de Bokk gis gis, on vous a prêté l’intention de rejoindre Macky Sall et son parti. Qu’en est-il ?
Au Sénégal, les gens ont parfois la paresse de la réflexion. A chaque fois que quelqu’un quitte le Pds ou une autre formation politique, on dit qu’il va chez Macky Sall. Si aujourd’hui je voulais aller à l’Apr, je ne demanderais l’autorisation de personne. Tout ce que j’endure, c’est ma famille qui en répond. Je n’ai de comptes à rendre à personne sur mes choix politiques ! J’aurais pu dire : «Je vais à l’Apr, basta !» Où est le problème ? 
 
Est-ce que vous y aviez pensé ?
 
Non, si je voulais le faire, je vous aurais répondu : «Oui, je suis à l’Apr.» Et vous en tirez tous les commentaires que vous voulez.  
Je vous pose la question alors…  
 
Moi je garde ma réponse. Quand j’ai quitté, les gens ont dit que Thierno Lô est un ami de Macky Sall patati patata…
Vous êtes quand même amis, non ?
 
On a été ensemble dans le gouvernement ; on a eu de très bons rapports. (…) Nous avons été aussi dans le Pds. On nous a sortis du gouvernement en même temps. Nous nous sommes retrouvés à l’Assemblée nationale. Là aussi, nous avons eu les meilleurs rapports. Après, il a eu l’idée de créer une formation politique et moi j’ai préféré rester auprès de Abdoulaye Wade. J’ai combattu Macky Sall sur tous les plateaux de télé et si j’avais réussi ma mission, il ne serait pas aujourd’hui président de la République du Sénégal. Mais Dieu a fait que c’est lui le président de la République. J’étais dans l’opposition, maintenant j’ai décidé de créer un mouvement.
 
Vous étiez dans l’opposition ; alors, vous n’y êtes plus ?
 
J’étais dans l’opposition veut dire d’abord au Pds, ensuite à Bokk gis gis. Maintenant, je vais créer avec des amis ce mouvement qui va avoir pour objectif de rassembler les Sénégalais. Nous ne sommes pas pour une recomposition de la famille libérale qui viendrait aujourd’hui disloquer Benno bokk yaakaar. Nous voulons que Macky Sall renforce sa majorité, c’est-à-dire ceux qui ont, à un moment donné, choisi de l’accompagner pour faire de lui le président de la République : c’est l’Apr, Macky­2012, Benno bokk yaakaar. Nous étions de l’autre côté pour essayer de faire en sorte que Abdoulaye Wade conserve le pouvoir. 
 
Est-ce que vous allez la renforcer avec votre mouvement ?  
 
Quand je dis «renforcer», ne voyez pas par-là une manière d’aller de­mander un poste ministériel. Macky Sall est un serviteur de la République et chacun d’entre nous doit jouer sa partition pour qu’il n’échoue pas, mais pour qu’il améliore le bien-être des Sénégalais…
Pour être clair, vous n’êtes pas prêt à vous opposer à Macky Sall, mais à renforcer sa majorité…
 
Ne dites pas «vous opposer à Macky Sall»…
 
Mais parce qu’il y a une opposition…
Je ne personnalise pas. Analysez bien dans quel cadre je parle. Ce que je dis va être très difficile à expliquer parce que les Sénégalais pensent que soit on est de l’opposition soit on est du pouvoir. Je ne suis pas de l’Apr ni de la mouvance de Macky Sall. Je suis dans une organisation avec des Sénégalais pour rassembler toutes les intelligences et trouver des solutions pour venir à bout des problèmes de l’agriculture. 
 
C’est la contribution qui vous a valu quelques intentions de rejoindre l’Apr…
 
Nous tous nous sommes d’accord, dans ce pays, que la voie de sortie, c’est l’agriculture. Nous avons tous entendu parler de l’environnement, nous nous disons que ce n’est pas l’Etat qui doit créer des emplois, mais le secteur privé. Mais quel secteur privé ? Quel encadrement ? On va y réfléchir pour la mise en œuvre…
 
Dans votre lettre ouverte au président de la République, vous dites : «Je vous prie de croire à mon entier dévouement et ma contribution au Yoonu yokkuté». Rejoignez-vous le programme présidentiel ?    
 
Mais quand le président de la République dit qu’il a un programme qui s’appelle Yoonu yokkuté, cela veut dire que c’est un programme qui est là pour changer les conditions de vie des Sénégalais. J’ai voulu lui montrer que le meilleur chemin pour y arriver, c’est la bonne maîtrise du secteur de l’agriculture adossé sur une banque de développement. C’est la raison pour laquelle j’ai fait cette contribution avec générosité pour que le Président ou les autres puissent en discuter. J’ai voulu donc que les Sénégalais viennent approfondir la réflexion pour que nous puissions en tirer des synthèses qui vont nous permettre d’aller de l’avant. 
 
Et cette voie, c’est le Yoonu yokkuté ?
 
Je vais vous dire, en toute honnêteté, que j’ai entendu les gens discuter du Yoonu yokkuté, mais je n’ai pas lu ce programme-là.
 
Vous ne l’avez pas lu ou vous ne l’avez pas vu ?
 
Je ne l’ai pas lu du tout…
 
Mais vous l’avez vu ?
 
Je l’ai vu, mais je n’y comprends rien. Je n’y ai pas vu des choses qui peuvent véritablement attirer mon attention. Tout ce que je sais, c’est que le Président a parlé de l’agriculture en invitant les Khalifes à l’aider dans ce secteur. Aujourd’hui, nous ne devons pas être le dernier de la classe. C’est vrai que nous avons connu des élections dé­mocratiques, un pluralisme médiatique, le développement de société civile, le multipartisme, etc. Mais au fond, nos populations ne sont pas impliquées dans les débats puisque nous avons 3 millions d’électeurs sur une masse électorale de 6 à 7 millions. Ensuite,  la plupart de nos infrastructures datent de la période coloniale.  Des pays qui ont connu des coups d’Etat comme le Mali, la Côte d’Ivoire, la Guinée sont en train de faire des pas de géant. Notre voisin Yahya Jammeh est en train de refaire son port. Après, la Côte d’Ivoire va se connecter au Mali avec la création d’une zone de libre circulation de marchandises. Si nous ne réhabilitons pas le chemin de fer Dakar-Bamako, le port de Dakar va mourir. Les investisseurs qui viennent aujourd’hui pourront aller au Mali qui essaye de renaître.
 
Le Quotidien


Samedi 24 Août 2013 - 18:10



Avis des Setalnautes

1.Posté par kawcisko le 26/08/2013 22:50 | Alerter
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un fumier ce gars

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