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Smic, prime, CSG… Les cinq mesures chocs d’Emmanuel Macron passées au crible

Sa prise de parole était très attendue. Emmanuel Macron a annoncé ce lundi un certain nombre de mesures en faveur du pouvoir d’achat des Français. Notre décryptage.


Smic, prime, CSG… Les cinq mesures chocs d’Emmanuel Macron passées au crible

Après un nouveau week-end marqué par les manifestations des Gilets jaunes et des violences partout en France, Emmanuel Macron a pris la parole ce lundi soir. Hausse du smic, retour des heures supplémentaires défiscalisées, CSG… le président de la République a fait plusieurs annonces en faveur du pouvoir d’achat.

Smic : ce qui se cache derrière la hausse de 100 €

100 € de plus par mois dans leur porte-monnaie. C’est ce qu’Emmanuel Macron a annoncé aux salariés rémunérés au niveau du smic, « et sans qu’il n’en coûte rien à leur employeur».

La phrase du président de la République prête à confusion. Que se cache-t-il vraiment derrière ce montant de 100 € ? D’abord, il ne s’agit pas d’un coup de pouce au smic comme le réclament les Gilets jaunes. Au 1er janvier 2019, le salaire minimum - actuellement de 1 184,93 € nets et touché par 1,655 million de salariés - sera revalorisé d’environ 1,8 % comme confirmé ces derniers jours par l’exécutif. Ce qui correspondrait à une augmentation d’une vingtaine d’euros.

Autrement dit l’équivalent de la stricte application de la règle de calcul automatique appliquée au smic.

Par ailleurs, selon l’Elysée, s’ajouteront à cela 20 euros de baisse de charges salariales.

D’où sortent alors les 60 € restant ? En fait, le président ajoute à son calcul le coup de pouce de 50 % de la prime d’activité pour les 3,2 millions de travailleurs qui touchent le smic ou un peu plus, auquel il s’était engagé pendant la campagne. Mais au lieu de procéder comme prévu à une augmentation par vagues successives de 20 € par an étalée sur tout le quinquennat, décision a été prise d’accorder en une fois, au 1er janvier 2019, ce coup de pouce non négligeable de 60 € d’augmentation aux allocataires de la prime d’activité.

Autre subterfuge de cette annonce : tous les salariés rémunérés au niveau du smic ne bénéficieront pas forcément de ce coup de pouce intégral à la prime d’activité. En effet, cette aide est calculée en fonction de la situation familiale et des revenus pour les personnes qui gagnent jusqu’à 1,2 smic, donc jusqu’à 1379 € nets mensuels.

Mais il y a une subtilité : ce bonus décroît pour ceux qui gagnent entre un smic et 1,2 smic. Et il disparaît pour ceux en dessous d’un demi-smic. L’objectif étant de ne pas encourager les temps très partiels… Sauf que ce sont les plus pauvres, ceux qui gagnent la moitié d’un smic, soit 300 000 ménages, qui sortent perdants de ces ajustements.

Coût de la mesure ? Pas encore chiffré.

Une prime de fin d’année dans les entreprises

Sans surprise, Emmanuel Macron a confirmé ce lundi que « tous les employeurs qui le peuvent verseront une prime de fin d’année à leurs salariés », sans que cette prime « ne soit soumise à impôt ou charges ». Depuis quelques jours, déjà, le gouvernement s’était déclaré favorable à cette prime défiscalisée, versée courant 2019 par les entreprises volontaires, et plafonnée à 1 000 €. Une prime exonérée d’impôts pour les salariés, et de charges sociales pour les employeurs.

Mais pas certain que la mesure puisse être applicable avant le 31 décembre. La prime devrait, d’autre part, rester soumise à la CSG et à la CRDS.

Manque à gagner pour l’Etat : entre 200 et 500 millions d’euros.

Le retour des heures supplémentaires défiscalisées

Le gouvernement avait déjà décidé que l’an prochain, au 1er septembre 2019, les heures supplémentaires seraient « désocialisées ». Un terme barbare pour signifier qu’elles échapperaient aux cotisations salariales. Non seulement Emmanuel Macron a choisi ce lundi soir d’avancer cette échéance au 1er janvier prochain, mais il a en plus décidé qu’elles seraient également défiscalisées, comme elles l’avaient été lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012.

Concrètement, les heures supplémentaires ne seront donc pas intégrées dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Aux 2 milliards d’euros d’exonérations de cotisations salariales s’ajoutera environ 1,5 milliard d’euros de moins-values d’impôt pour l’Etat.

Coût pour l’Etat : 3,5 milliards d’euros en 2019.

Pas de hausse de CSG jusqu’à 2000 € de retraite

Il a fallu se pincer pour y croire. Ce lundi soir, Emmanuel Macron a fait un très gros cadeau aux retraités en annonçant une annulation de la hausse de la CSG pour les personnes seules qui gagnent moins de 2000 € par mois. Une mesure qui sera appliquée dès janvier prochain. Une vraie surprise !

Le matin même, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, avait assuré que le gouvernement ne reviendrait pas sur l’augmentation de la CSG pour les retraités, instaurée depuis un an.

Pour rappel, la réforme mise en place en 2017 avait entraîné une hausse de la CSG pour les retraités qui gagnent plus de 1 200,33 € par mois. « L’effort qui leur a été demandé était trop important et n’était pas juste », a reconnu Emmanuel Macron.

Avec cette mesure, la majorité fait un effort très important. Une reculade diront certains. Le pouvoir d’achat des retraités était une des principales revendications des Gilets jaunes. Au final, il y aura désormais trois taux de CSG. Le taux réduit à 3,8 %, le taux plein à 8,3 % et désormais un taux intermédiaire à 6,6 %.

En revanche, pour ceux qui espéraient un retour de l’indexation des pensions de retraite sur l’inflation, le président de la République n’a rien annoncé. Autrement dit, les rémunérations perçues par les retraités continueront d’augmenter moins vite que la hausse des prix, comme le gouvernement l’a décidé en début d’année.

Résultat : l’an prochain, la progression automatique des pensions sera de 0,3 %, au lieu de 1,6 %. Même chose pour 2020. Au total, avec cette désindexation, le gouvernement compte économiser 5,2 milliards d’euros sur deux ans, dont 2,8 milliards en 2019.

Coût pour l’Etat : 1,5 milliard d’euros.

Pas de rétablissement de l’ISF

« Il n’y aura pas de recul. » Le chef de l’Etat a exclu ce lundi soir la possibilité de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui portait jusqu’en 2018 sur les patrimoines de plus de 1,3 million d’euros. « Pendant près de 40 ans, il a existé. Est-ce que nous vivions mieux ? Les riches partaient. […] Revenir en arrière nous affaiblirait alors même que nous créons des emplois », a justifié Macron.

Réformé en 2017, l’ISF, hérité de François Mitterrand et qui a rapporté 4,2 milliards d’euros en 2017, n’a pas été totalement supprimé. Il a été remplacé au 1er janvier 2018 par l’« impôt sur la fortune immobilière », qui ne porte plus que sur les avoirs immobiliers des plus fortunés et qui a rapporté cette année environ 1,2 milliard d’euros. Les placements mobiliers (actions, etc.) des plus riches ne sont pas soumis à ce nouvel impôt, l’idée étant qu’ils puissent investir dans l’économie réelle, soutenir l’activité des entreprises et, in fine, que cela crée des emplois en France.

« J’ai besoin que les grandes entreprises et les plus fortunés aident nos concitoyens. Je les réunirai et prendrai des décisions en ce sens dès cette semaine », a déclaré Macron ce lundi soir, promettant de renforcer la lutte contre l’évasion fiscale et les « avantages indus », allusion aux géants du numérique qui échappent à l’impôt.



Mardi 11 Décembre 2018 - 05:52





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