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Sénégal : la "diplomacky" sans tambour ni trompette

SETAL.NET-Sans doute était-il, à ses débuts, peu porté sur l'international, mais le chef de l'État a compris le bénéfice qu'il pouvait en retirer. Il s'est lancé dans un intense lobbying diplomatique récompensé, mi-octobre, par une place au Conseil de sécurité.


Les dates ont parfois leur importance. Le 15 octobre 1987, le Sénégal d’Abdou Diouf était élu, pour la deuxième fois depuis l’indépendance, membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Vingt-huit ans plus tard, le 15 octobre, Dakar a retrouvé un siège parmi les quinze pays qui président à l’ordre mondial. Du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2017, le Sénégal fera en effet partie des dix membres non permanents du « CS » (le Conseil de sécurité, en jargon onusien). Ce retour sur le devant de la scène a été obtenu grâce à un long travail de lobbying diplomatique. « Nous avons fait du porte-à-porte pour ne négliger aucun pays [chaque État dispose d’une voix], sereinement, sans tambour ni trompette », explique Mankeur Ndiaye, le ministre sénégalais des Affaires étrangères. Depuis plus de trois ans, chaque rencontre bilatérale entre le président et ses homologues, chaque échange entre ministres et chaque déplacement au siège de l’ONU, a été l’occasion de mettre en avant ce projet. Résultat : un « plébiscite », comme se plaisent à le décrire les dirigeants sénégalais, avec 187 voix sur 191. Une présence internationale pour attirer les investisseurs, et défendre la paix L’élection au Conseil de sécurité représente surtout le couronnement de la « diplomacky », terme en vogue à Dakar pour décrire la stratégie diplomatique mise en place par Macky Sall. Président du Nepad depuis janvier 2013, président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Francophonie depuis novembre 2014, président en exercice de la Cedeao depuis juin 2015… Initialement peu porté sur les questions extérieures, le chef de l’État sénégalais a rapidement saisi le bénéfice qu’il pouvait tirer d’une telle posture. Il a eu soin aussi de se distinguer de son prédécesseur, l’imprévisible Abdoulaye Wade, qui s’était mis à dos certains de ses alliés traditionnels lors de son second mandat en flirtant notamment avec les monarchies du Golfe. « Certains partenaires, en particulier occidentaux, lui ont fait comprendre qu’il avait un leadership à jouer sur la scène africaine, de par sa jeunesse et les conditions de sa confortable élection », glisse un observateur proche du Palais. Ce n’est pas un hasard si François Hollande et Barack Obama ont tous deux choisi de faire escale à Dakar lors de leurs tournées sur le continent. Ce n’est pas un hasard non plus si Macky Sall a été invité au sommet du G8 en juin 2013, puis à celui du G20, en novembre 2014. Adepte de la diplomatie économique, il entend mettre à profit ces bonnes relations pour attirer les investissements étrangers – « il faut évidemment que tous ces efforts soient rentables », reconnaît l’un de ses collaborateurs. source: jeuneafrique.com


Lundi 16 Novembre 2015 - 14:04





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