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SITUATION UNIVERSITAIRE Le réaménagement de la dernière chance

Les enseignants du supérieur qui ont décidé de reprendre le chemin des amphithéâtres en attendant que les nouvelles autorités s'imprègnent des urgences du pays, ont encore du mal à enseigner correctement à cause des perturbations causées par les bacheliers non orientés. Toutefois les nouvelles autorités auront du mal à satisfaire la plateforme du syndicat du supérieur à cause de la situation difficile de la trésorerie nationale.


SITUATION UNIVERSITAIRE Le réaménagement de la dernière chance
Les enseignants des universités publiques Sénégalaises bien qu’ayant officiellement repris le chemin des amphithéâtres après trois mois de grève  (décembre2011-mars2012), déclenchée par le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), auquel ils sont quasiment tous affiliés, ont  encore du mal à fonctionner en plein régime.

Pour cause, les bacheliers non encore orientés dont le nombre était estimé dans la première décade du mois d’avril 2012 à  5000, font chaque matin le tour des amphis et des salles de cours des facultés pour forcer les étudiants à sortir.
Une situation que vient aggraver les difficultés de trésorerie de l’Etat après la défaite du régime de Wade, alors que l’essentiel des revendications des syndicats de l’élémentaire et du supérieur, ont une forte incidence financière.
 Il s’agit ainsi d’une nouvelle donne qui menace sérieusement de perturber le redémarrage des enseignements récemment réorganisés sur la base des derniers réaménagements du calendrier universitaire afin de sauver l’année en cours que certains voyaient déjà invalide.

 Mamadou Ndiaye, le médiateur de l’Université Cheikh Anta Diop qui s’active pour mettre un terme à la situation avertit: «si les perturbations persistent jusqu’en fin avril, soit dans deux à  trois semaines, l’année universitaire sera  cette fois-ci totalement compromise».

L’année universitaire totalement réaménagée
Le réaménagement par consensus du calendrier universitaire prévoit deux semestres dont le premier compte 12semaines de cours comprises  entre le 2 avril 2012 et le 30 juin 2012. Ce semestre sera suivi d’une semaine d’évaluation programmée  entre le 24 et le 30juin 2012. Aux dires du médiateur de l’UCAD, cette session d’évaluation sera conforme aux critères  prévus par le système L.M.D en vigueur dans la sous région.

Le deuxième semestre est compris entre le 1er juillet 2012 et le 30 septembre 2012 suivi d’une session d’évaluation programmée au mois de novembre prochain. Ainsi, l’année universitaire sera composée de 24 semaines au lieu de 25.
Ce qui  ne peut nullement l’empêcher d’être valide, soutiennent certains officiels du secteur qui rappellent que toutes ces dernières années, du fait  des grèves, les universités publiques Sénégalaises se contentent toujours de 22 ou de 23 semaines de cours.

Seulement les autorités académiques des universités publiques, particulièrement celles de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) semblent avoir pris conscience que jamais le réaménagement de l’année universitaire en cours ne peut prospérer si les nouveaux bacheliers ne seront pas tous orientés.

C’est dans ce cadre que le même médiateur de l’UCAD Mamadou Ndiaye avait adressé justement une correspondance au directeur général de l’enseignement supérieur et au responsable des affaires académiques de l’institution pour attirer leur attention sur la situation des bacheliers non orientés qui lui  ont soumis leurs cas.

Les bacheliers autorisés à s’inscrire dans le privé
Dans leur réponse ces autorités ont demandé au médiateur d’informer tous les concernés qu’ils sont autorisés à aller s’inscrire dans les établissements d’enseignement supérieur privés du Sénégal de leur choix. La direction générale de l’enseignement supérieur et l’autorité des affaires académiques de l’UCAD ont adjoint à leur correspondance la liste de plus d’une dizaine de structures privées.

Seulement à la grande surprise du médiateur, il dit avoir constaté que parmi tous les établissements listés seule l’Université privée Amadou Hampaté Ba (AHB),  était disposée à accueillir un effectif d’un millier de bacheliers dans ses différentes disciplines. A condition, selon ses responsables, que l’Etat s’engage à accorder à l’institution une subvention conséquente.

Le même médiateur en informant le collectif des bacheliers non orientés le jeudi 12avril dernier du résultat de ses démarches, a obtenu auprès de celui-ci la décision d’arrêter les perturbation des enseignements dans les différentes facultés et établissements d’enseignement supérieur jusqu’à lundi prochain. Un répit qu’ils accordent ainsi aux autorités pour leur permettre d’apporter une solution définitive à leur problème sinon ils menacent de reprendre de plus bel leurs actions de perturbations.

170 enseignants pour 27.000 étudiants
C’est pourquoi le médiateur a sommé les autorités à agir vite et d’utiliser  surtout les grands moyens pour mettre un terme à la crise. Il s’agira, selon lui, de tout faire pour renforcer les ressources budgétaires des facultés qui accueillent le plus grand nombre d’étudiants comme la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines à l’UCAD qui compte à elle seule  27.000 étudiants pour  seulement 170 enseignants. Sans compter les 11.800 nouveaux bacheliers qui frappent à ses portes et qui attendent l’autorisation de s’inscrire. Aux dernières nouvelles il a été donné aux autorités de constater que parmi les 5310 bacheliers qui ont  été orientés à la faculté des Lettres seuls 3900 sont officiellement inscrits. C’est pourquoi elles ont décidé de procéder au toilettage des listes pour permettre d’orienter de nouveaux bacheliers à la place d’autres qui auront choisi d’aller ailleurs. En plus la FASEG vient de signaler aux autorités de nouvelles possibilités pour elle d’accueillir quelques bacheliers de la Série S et éventuellement ceux de la Série L2.

Toutefois il urge de livrer à cette Faculté les 2 amphithéâtres de 1000 places chacune ainsi que les 19 salles  de cours pour une capacité totale de 3400 places, dont les travaux sont déjà terminés. Mais cette livraison reste toutefois conditionnée par le paiement de l’entrepreneur qui dit avoir préfinancé les travaux sur fonds propres. Ce dernier a confié au médiateur de l’UCAD qu’il est assez risqué pour lui de livrer les amphis et les salles de cours en question avant de percevoir son paiement.

Mais pour résoudre définitivement le problème d’accueil des nouveaux bacheliers, le médiateur de l’UCAD propose la mise à disposition de l’enseignement supérieur de deux pavillons du Centre International de Commerce et d’Echange (Cices) et un rallongement budgétaire de l’ordre de 280millions de francs pour permettre de renforcer le niveau d’encadrement des étudiants grâce à un important recrutement de nouveaux enseignants dont l’offre existe déjà sur le marché.

Pour l’heure aucune décision n’a encore été prise dans ce sens par le nouveau ministre de l’enseignement supérieur parce que tout était suspendu à sa prise de fonction. La passation du témoin entre les deux hommes n’a finalement eu lieu que la semaine dernière. En plus, vu la situation difficile de la trésorerie de l’Etat il semble  illusoire de s’attendre à voir dans l’immédiat le règlement de toutes les questions universitaires, à forte incidence financière.

Conscient de cette situation Seydi Ababacar Ndiaye le patron du syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), a invité ses camarades à être « fermes mais souples » dans la poursuite de leurs revendications. C’est-à-dire qu’ils devront faire preuve d’esprit patriotique et accepter d’accompagner les nouvelles autorités en place tout en leur fixant un délai raisonnable en vue du règlement de leur plateforme revendicative. C’est l’option prise en définitive par le SAES à l’issue de sa rencontre le week-end dernier à Thiès à l’issue de laquelle les camarades de Seydi Abacar Ndiaye ont décidé de prolonger leur pause jusqu’au 15 mai prochain pour permettre aux nouvelles autorités de mieux s’imprégner des urgences du pays.

A noter que depuis le début de l’année universitaire en cours, en dehors des facultés de Médecine et celles des Sciences ainsi que les écoles supérieures professionnelles telles que le Centre d’Etudes des Sciences et Technique de journalisme de l’Information(CESTI), l’Ecole des Bibliothécaires et Archivistes (EBAB) ou l’Ecole de Médecine Vétérinaire (EISMV),  des établissements intégrés aux universités, aucun autre département ou faculté relevant d’une université publique Sénégalaise n’avait démarré  de façon effective ses enseignements au titre de l’année 2011-2012 avant le mercredi 28 mars dernier.


Bamba Toure

Mercredi 18 Avril 2012 - 08:30





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