Thiès est une cité «assiégée» par la Police. Stressées par une présence massive des Forces de l’ordre lors du premier tour, les populations de cette ville devront s’habituer à leurs nouveaux voisins pour cette seconde manche opposant Abdoulaye Wade et Macky Sall. On les aperçoit devant la Promenade des Thiessois. Et ça révulse les habitants qui croient être épiés par les Policiers. «Je ne supporte pas la présence policière. A chaque fois que je les vois, j’ai des frissons. Les gens étaient tranquilles depuis un certain temps parce qu’il n’ y avait plus de policiers dans les rues de Thiès. Depuis ce matin, on a l’impression que la ville est en état de siège. En plus, ils surveillent toujours la Promenade des Thiessois où se déroulent toutes les manifestations des jeunes», confie Adja Fatou, vendeuse de cacahuètes à la Promenade des Thiessois. Témoin des grandes soirées d’émeutes à Thiès, elle envisage déjà le pire en attendant la cohue…politique dans la ville : «J’ai peur parce que lorsqu’il y a une manifestation, la répression est toujours violente et nous avons des morts au bout du compte. C’est pourquoi quand je vois les policiers, je suis traversé par des sueurs froides.»
Ainsi, les éternels habitués de la Place de France, assis sur les bancs publics, dévisagent les «intrus-envahisseurs». Les populations traumatisées et traversées par une vive psychose, sont angoissées par le déploiement des Forces de l’ordre dans ce cadre singulier, la Place de France, symbole de toutes les luttes pour la libération de l’homme noir du temps de l’Afrique occidentale française jusqu’à aujourd’hui. Assis dans leurs véhicules, les policiers surveillent les moindres gestes des populations qui, tourmentées par leur présence, vaquent timidement à leurs occupations. C’est dans ce contexte de haute présence policière que la ville de Thiès doit accueillir les deux candidats. A Thiès, 267 968 électeurs acquis majoritairement à Idrissa Seck souhaitent dès à présent la fermeture de cette page présidentielle. Pour retrouver leur calme et leur sérénité. Et surtout leur espace public.
Ousseynou Masserigne Guèye, Correspondant
Source: Le Quotidien
Ainsi, les éternels habitués de la Place de France, assis sur les bancs publics, dévisagent les «intrus-envahisseurs». Les populations traumatisées et traversées par une vive psychose, sont angoissées par le déploiement des Forces de l’ordre dans ce cadre singulier, la Place de France, symbole de toutes les luttes pour la libération de l’homme noir du temps de l’Afrique occidentale française jusqu’à aujourd’hui. Assis dans leurs véhicules, les policiers surveillent les moindres gestes des populations qui, tourmentées par leur présence, vaquent timidement à leurs occupations. C’est dans ce contexte de haute présence policière que la ville de Thiès doit accueillir les deux candidats. A Thiès, 267 968 électeurs acquis majoritairement à Idrissa Seck souhaitent dès à présent la fermeture de cette page présidentielle. Pour retrouver leur calme et leur sérénité. Et surtout leur espace public.
Ousseynou Masserigne Guèye, Correspondant
Source: Le Quotidien
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