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Paula, la femme qui fait trembler l’armée américaine


Paula, la femme qui fait trembler l’armée américaine
Comme dans toutes les bonnes séries policières américaines à suspense, les agents du FBI ont fouillé lundi soir, sous les lumières des caméras, une maison en briques rouges à Charlotte, en Caroline du Nord. Celle de Paula Broadwell, plantureuse brune qui fait aujourd’hui vaciller les arcanes politico-militaires des Etats-Unis après la révélation de sa liaison avec le général David Petraeus.

Les agents ont fini par emporter des ordinateurs, des sacs et des cartons de matériel. Leur objectif : retrouver des documents classifiés ou sensibles qui pourraient être en la possession de cette ancienne militaire. Si Paula Broadwell ne s’est toujours pas exprimée, elle vient d’engager un ponte du barreau de Washington. Un ténor à la mesure de cette histoire qui s’apparente, au fil des divulgations, à une adaptation des « Feux de l’amour » dans l’US army.

En apparence, Paula Broadwell, 40 ans, menait une vie parfaitement rangée. Dans les faits, cette mère de deux jeunes garçons, mariée à un radiologue, vivait une aventure extraconjugale avec le général David Petraeus, patron de la CIA depuis 2011, poste dont il a dû démissionner vendredi dernier quand le scandale sexuel a éclaté.

Les deux amants se sont rencontrés en 2006 à Harvard. Paula Broadwell écrivait alors un mémoire sur le « leadership ». Dans le cadre de cette recherche, Petraeus accepte de répondre à ses questions. Ils entament une correspondance d’autant plus nourrie que la jeune femme décide de transformer son mémoire en une biographie sur le prestigieux général quatre étoiles. L’auteure au tempérament de feu passe alors beaucoup de temps avec Petraeus, l’accompagne même en Afghanistan. Certains des collègues du général s’étonnent, voire s’inquiètent de cet accès privilégié.

Pourtant, leur relation intime n’aurait vraiment commencé qu’en septembre 2011. Au printemps dernier, la relation bat de l’aile et Petraeus rompt. Paula Broadwell le soupçonne de fréquenter une autre femme, Jill Kelley, une jolie brune de trois ans sa cadette, volontaire dans l’armée. Jalouse, Broadwell envoie, par le biais d’un compte anonyme, une série de courriels exhortant Kelley (elle et son mari sont amis des époux Petraeus depuis plusieurs années) à s’éloigner du général. Se sentant menacée, celle-ci alerte le FBI en juin. C’est au cours de leur enquête que les agents fédéraux vont tomber sur des échanges explicites entre Broadwell et Petraeus, scellant la carrière du général à la réputation jusque-là sans tache. Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Les enquêteurs découvrent également des messages embarrassants entre Jill Kelley et… un autre général très en vue à Washington : John Allen, qui a succédé à Petraeus à la tête des forces alliées en Afghanistan. Kelley et Allen ont échangé 20000 à 30000 pages de correspondance « potentiellement inappropriée », selon la formule du Pentagone, « coquine », note plus explicitement le FBI. Dans le code militaire, l’adultère est considéré comme un crime.

Tout en suspendant la nomination du général à ses nouvelles fonctions au sein de l’Otan (il s’apprêtait à devenir commandant suprême des forces alliées en Europe), la Maison-Blanche a diligenté une enquête. Et croise les doigts pour que cette incroyable affaire de mœurs ne vire pas au scandale politique.

La chute de David Petraeus, général superstar

David Petraeus a toujours été un admirateur du… général Bigeard. Les deux hommes ne se sont jamais rencontrés mais ont longtemps correspondu. « David Petraeus, un super qui bouscule les couards. Bravo », écrivait le militaire français, l’homme de Dien Bien Phu, à propos de son homologue américain. C’est une des révélations de la biographie consacrée au général déchu par le journaliste de « Paris Match », Régis le Sommier*. Car avant sa rocambolesque histoire d’adultère qui lui coûte aujourd’hui son poste de directeur de la CIA, Petraeus était considéré comme un véritable héros aux Etats-Unis. Un soldat à poigne, un stratège hors pair qui s’est parfois inspiré de la doctrine de contre-insurrection utilisée par l’armée française en Algérie pour remporter des succès sur le terrain, là où ses prédécesseurs avaient échoué. En Irak, notamment. Fils d’immigré hollandais, Petraeus (60 ans) s’illustre d’abord dans la guerre contre Saddam Hussein. En 2003, il commande la 101e division aéroportée qui traverse l’Irak en quelques jours, des sables du Koweit aux faubourgs de Bagdad.

Ben Laden en avait fait sa cible prioritaire

Puis il revient dans le pays en 2007, cette fois comme patron de la coalition. A l’époque, la stratégie des Etats-Unis est catastrophique, les pertes nombreuses, la guerre civile fait rage. Petraeus parvient à reprendre le dessus grâce à une augmentation des effectifs, un transfert progressif de la sécurité aux troupes irakiennes et, surtout, un dialogue direct avec les chefs de tribus qu’il convainc d’agir contre les jihadistes d’Al-Qaïda.

Auréolé de son succès irakien, il est nommé à la tête de la coalition internationale en Afghanistan en 2010 — 140 000 hommes — avant de prendre la tête de la puissante CIA en juin 2011. Après le raid réussi contre Ben Laden au Pakistan, on apprend que le chef terroriste avait désigné deux cibles prioritaires à ses fidèles et seulement deux : Barack Obama et… Petraeus! « Ben Laden craignait Petraeus car il savait que ce dernier était parvenu à rentrer dans sa tête, explique Régis le Sommier. Il a percé un a un tous les secrets de son organisation, lui portant des coups décisifs. »

On ne saura jamais si le général multidécoré avait réellement des ambitions politiques comme on le susurrait à Washington. S’il se rêvait en lointain successeur républicain d’Einsenhower, dernier militaire a être entré à la Maison-Blanche (en 1953). Sa brillante carrière, foudroyée par le scandale, est désormais derrière lui. Reste un homme — ce père de deux enfants est marié depuis trente-huit ans avec Holly — qu’un de ses plus proches amis décrit comme « dévasté ».

(*) « David Petraeus, un beau jour dans la vallée du Tigre », de Régis le Sommier, Ed. Erick Bonnier, septembre 2012.

La Maison-Blanche embarrassée

Jusqu’où ira l’affaire Petraeus? Hier, l’entourage du président Barack Obama s’est échiné à déminer le scandale, face aux tentatives d’exploitation du camp républicain. « La Maison-Blanche n’était pas au courant de ces affaires » avant l’élection, a assuré Jay Carney, le porte-parole de la Maison-Blanche. Sous-entendu : elle n’a pas étouffé l’affaire pour faciliter la réélection du président démocrate. Par la voix de Jay Carney, le chef de l’Etat a toutefois tenu à rendre hommage à Petraeus, tout en maintenant sa « confiance » au général Allen, lui aussi mis en cause. Il est vrai que l’opinion, pourtant puritaine, semble pour l’instant pardonner les écarts de ces deux héros de guerre.

Source: Leparisien.fr


Mercredi 14 Novembre 2012 - 13:39





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