Selon Bakary Sambe, chercheur au Centre d’Etude des Religions (CER -CRAC) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, « les tueries de Kidal et la situation d’instabilité permanente au Nord du Mali » reflètent « certaines absurdités des accords de Ouagadougou signés dans l’empressement pour organiser des élections présidentielles ».
Pour le coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique (ORCRA), « il y avait, dans les termes mêmes de cet accord, tous les ingrédients d’un insoluble problème de souveraineté surtout par le fait d’avoir entériné le cantonnement à Kidal des hommes du Mouvement national de libération de l’Azawad et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad en même temps que la tenue des points de contrôle aux entrées de la ville ».
Bakary Sambe soutient, ainsi, que « l’empressement » dicté à l’époque par la « nécessité de tenir des élections au plus vite » dans le processus de résolution du conflit « a malheureusement conduit à inverser les priorités pourtant bien explicitées dans le libellé de la résolution 2085 de l’ONU ; à savoir la reconstitution des capacités des forces maliennes et, surtout, le dialogue politique ». « D’une volonté de pacifier les relations entre Bamako et les groupes armés du Nord, voilà qu’on en arrive à l’absurde situation de priver une armée du contrôle effectif d’un territoire national », constate-t-il.
Mais pour lui, il faudra aussi, « tôt ou tard lever les ambiguïtés induites par la distinction entre groupes armés et groupes terroristes, ces seuls derniers que visait l’opération Serval dans le cadre de la résolution 2085, alors que sur le terrain de la réalité, la situation est beaucoup plus complexe et l’étanchéité entre les deux formes d’organisation semble souvent illusoire pour les autorités de Bamako et l’écrasante majorité la classe politique ».
De ce fait, selon Bakary Sambe, la communauté internationale doit éviter que perdure ce qu’il appelle « ce conflit de perception du conflit malien entre les partenaires de ce pays et la classe politique locale ».
Pour le coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique (ORCRA), « il y avait, dans les termes mêmes de cet accord, tous les ingrédients d’un insoluble problème de souveraineté surtout par le fait d’avoir entériné le cantonnement à Kidal des hommes du Mouvement national de libération de l’Azawad et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad en même temps que la tenue des points de contrôle aux entrées de la ville ».
Bakary Sambe soutient, ainsi, que « l’empressement » dicté à l’époque par la « nécessité de tenir des élections au plus vite » dans le processus de résolution du conflit « a malheureusement conduit à inverser les priorités pourtant bien explicitées dans le libellé de la résolution 2085 de l’ONU ; à savoir la reconstitution des capacités des forces maliennes et, surtout, le dialogue politique ». « D’une volonté de pacifier les relations entre Bamako et les groupes armés du Nord, voilà qu’on en arrive à l’absurde situation de priver une armée du contrôle effectif d’un territoire national », constate-t-il.
Mais pour lui, il faudra aussi, « tôt ou tard lever les ambiguïtés induites par la distinction entre groupes armés et groupes terroristes, ces seuls derniers que visait l’opération Serval dans le cadre de la résolution 2085, alors que sur le terrain de la réalité, la situation est beaucoup plus complexe et l’étanchéité entre les deux formes d’organisation semble souvent illusoire pour les autorités de Bamako et l’écrasante majorité la classe politique ».
De ce fait, selon Bakary Sambe, la communauté internationale doit éviter que perdure ce qu’il appelle « ce conflit de perception du conflit malien entre les partenaires de ce pays et la classe politique locale ».