Cette offensive diplomatico-militaire tchadienne, sans beaucoup d'égards pour ses "alliés", s'est achevée mercredi : l'Union africaine (UA) a entériné le transfert de l'état-major de la force régionale de lutte contre Boko Haram du Nigeria... à N'Djamena, décidé la veille lors d'une réunion de crise à Niamey. Après des mois de dissensions entre les pays directement menacés par Boko Haram (Nigeria, Cameroun, Tchad, Niger) sur la conduite à tenir face aux islamistes, notamment après la chute de la ville nigériane de Baga, sur les rives du lac Tchad, le président Déby a invoqué les "intérêts vitaux" du Tchad pour lancer son OPA sur la force régionale. Le 14 janvier, le gouvernement tchadien se dit disposé à apporter au Cameroun, soumis à des raids meurtriers des islamistes, "un soutien actif dans la riposte courageuse et déterminée de ses forces armées aux actes criminels et terroristes de Boko Haram", en soulignant que, "face à cette situation qui menace dangereusement la sécurité et la stabilité du Tchad et porte atteinte à ses intérêts vitaux, le gouvernement tchadien ne saurait rester les bras croisés". Le 15 janvier au soir, le président camerounais Paul Biya annonce que N'Djamena "a décidé d'envoyer un important contingent des forces armées tchadiennes pour venir en appui aux forces armées camerounaises". Selon des sources camerounaises, l'armée tchadienne faisait déjà mouvement. Le 16 janvier au matin, les députés tchadiens ont à peine le temps de voter une motion autorisant l'envoi de troupes au Cameroun (...)







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