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Le ramadan, une période faste pour les petits commerçants de Sandaga

Le fait que le mois de ramadan demeure une période de bonnes affaires pour les tenants des petits commerces du centre-ville de Dakar ne s’est pas encore démenti cette année.


Le ramadan, une période faste pour les petits commerçants de Sandaga
En effet, vendeurs de livres saints, de chapelets, de dattes et autres voiles féminins parlent même d’une aubaine pour leurs revenus journaliers qui ont connu une hausse, leur permettant ainsi de faire face à la conjoncture économique difficile.

En ce vendredi matin, le décor du grouillant marché Sandaga qui d’ordinaire offre une diversité produits, a changé d’aspect. A la faveur du ramadan, ce sont les dattes, le miel, les cure-dents et autres produits alimentaires qui tiennent le haut du pavé. Difficile aussi désormais de ne pas voir les vendeurs de livres coraniques, de ‘’lido’’, de voiles, et de chapelets.

Niché au cœur du marché, le magasin de livres coranique que tient Mohamed Lamine Massaly ne désemplit pas. Le chiffre d’affaires de cet homme d’une cinquante d’années a même doublé depuis le début du ramadan. ‘’ Grâce au ramadan, les choses marchent très bien. L’islam se développe plus durant ce mois, et cela fait nos affaires (vendeurs)’’, dit-il en rendant grâce à Dieu.

Disponible et ouvert, M. Massaly souligne que sa clientèle est dominée par la gent féminine. Selon lui, les femmes achètent ces livres pour en faire don aux talibés et aux mosquées. ‘’Les Sénégalais respectent parfaitement le ramadan, ‘’, souligne-t-il, affirmant qu’en cette période, il est raisonnable de dire que ‘’ 99% des Sénégalais sont des musulmans ‘’.
Ce fin connaisseur des recommandations d’Allah a une parfaite maîtrise de la langue arabe. Et c’est dans cette langue originaire de la péninsule arabique qu’il déclare que, de tous les habitants des neuf pays africains où il s’est rendu, les Sénégalais sont ceux qui donnent le plus d’importance au ramadan.

Mais à côté de la vente de livres musulmans dont le Coran, les commerçants misent aussi sur les voiles pour ainsi tirer profit de la grande dévotion des fidèles en cette période d’abstinence.

‘’J’ai augmenté mon stock de voiles, car ils se vendent bien depuis quelques jours’’, confie Abdourahmane Ndour, qui s’est spécialisé dans la vente de ce genre de tissu.

‘’Les femmes en achètent en quantité, surtout, les non voilées et bien sûr les voilées viennent également renouveler leurs foulards ’’, déclare-t-il. Des propos corroborés par Rokhaya Ndaw, la tête cachée sous un voile.

‘’J’ai l’habitude de venir acheter des voiles mais, en période de ramadan, j’en achète de nouvelles pour changer les anciens et également diversifier les couleurs pour que chaque voile aille avec un boubou’’, explique-t-elle, la mine sérieuse.

A quelques mètres de là, Thoubado Sow, tient un commerce de chapelets, dans une rue très animée où le ballet continue des véhicules oblige les piétons à effleurer presque l’étal du vieux marchand.

Assis au centre de sa boutique sur une natte de même couleur que son boubou vert, il soutient, non sans un sourire au coin des lèves, que son chiffre d’affaires a augmenté avec le ramadan. ‘’Les ventes ont augmenté depuis le début du ramadan. Les jeunes, les femmes comme les vieux viennent acheter les chapelets pour leurs prières, et cela fait notre bonheur’’, s’enthousiasme-t-il.

Chapelet à la main, les yeux rivés sur le Coran qu’il ne quitte jamais du regarde, il explique que ses produit coûtent entre 500 et 15. 000 F Cfa. ‘’Le prix dépend de la qualité des perles avec lesquelles je confectionne les chapelets. Plus les perles sont rares, plus la valeur marchande augmente ‘’, indique Thoubado Sow, qui propose aussi les crédits téléphonique au détail et des filets de pêche.

Dans le lot des produits qui tiennent les premiers rangs en cette période de jeûne, il y a aussi les dattes qui sont recommandées pour la rupture.

Dans cette partie du marché, elles sont exposées partout, presque jusqu’à hauteur des feux de signalisation. Les commerçants n’ont pas hésité à doubler leurs stocks. Mais selon eux, ce commerce était plus florissant les années passées.

‘’Nous avons doublé nos stocks, et nous avons même amené de nouveaux produits, comme des paquets de trois kilogrammes spécialement pour le ramadan’’, signale Amadou Diallo, tout en nouant des sachets de dattes.

Non loin de là, Harona Ba, vendeur de cure-dents, se’’ frotte’’ les mains. Un panier plein à craquer sur la tête, ce jeune de taille élancé raconte qu’il quitte tous les jours la Médina, non loin du centre ville de Dakar, à pied pour rallier le marché Sandaga, dans l’espoir d’écouler sa marchandise.

Ba souffle qu’il gagne jusqu’à ‘’six mille Francs CFA par jour, juste en vendant ce produit très prisé par les Sénégalais en ce mois d’abstinence. ‘’Cela fait longtemps que je vends des cure-dents mais les affaires marchent mieux depuis le début du ramadan’’, dit-il.

Sur le côté opposé de la rue sont exposés des jeux de ‘’lido’’ très prisés par certains Sénégalais qui y trouvent un moyen de tuer le temps, surtout, en cette période de grandes vacances et de ramadan.
Ici, on se préoccupe plus du business que du danger lié à la promiscuité avec les cars ‘’Ndiaga ndaye’’ qui passent constamment pour gagner la gare Lat Dior.

Trouvé en train de mettre les pions et les dés dans des sachets, Assane Ngom, un des nombreux vendeurs affirme que son commerce reste prospère. ‘’Depuis le début du ramadan, je ne me plains pas. Je reçois des clients de tout âge’’, indique-t-il d’une voix timide.

‘’Les Sénégalais aiment ce jeu, parce qu’il leur permet de passer le temps durant les vacances, surtout, les élèves, mais aussi il leur permet d’oublier la fatigue et la faim en cette période de ramadan’’.

‘’Je vends, certes, en n’importe quel moment de l’année le +lido+, mais j’ai doublé mon stock pour satisfaire les demandes de ma clientèle’’, dit-il.


Samedi 4 Août 2012 - 13:09





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