‘’Nous demandons au président Macky Sall de prendre des mesures hardies pour rectifier les failles notées dans la commercialisation des arachides. La situation commence à devenir préoccupante dans le monde rural qui n’a que ses récoltes pour vivre’’, a dit le guide religieux au cours, samedi soir, de la cérémonie officielle de la Ziarra annuelle de Léona Niassène.
Le ministre-chef de cabinet du président de la République Abdoul Aziz Tall dirigeait cette la délégation gouvernementale à la cérémonie officielle de la Ziarra annuelle de Léona Niassène. Le ministre-conseiller Nafisatou Diop Cissé, le gouverneur de Kaolack Amadou Sy, le préfet, le commissaire central de la ville, les différents chefs de service et d’autres membres du cabinet présidentiel ont pris part à cette rencontre.
‘’En tant que grand cultivateur dans cette zone arachidière, je n’ai pas encore touché un seul sou venant de la vente de mes arachides. Chaque jour, on voit des opérateurs économiques débarquer dans les villages pour acheter à crédit la production des paysans en leur notifiant des bons de vente. Cela suscite beaucoup de suspicion et de méfiance chez les agriculteurs’’, a poursuivi le khalife.
Il a exhorté les autorités étatiques à prendre les dispositions qu’il faut dans le but d’écouler la production arachidière pour qu’elle ne soit pas bradée au niveau des loumas (marchés hebdomadaires). ‘’Dans ces loumas, l’arachide est cédée à vils prix qui ne dépassent pas 120 ou 140 francs le kilogramme’’, a-t-il ajouté, relevant que ‘’des efforts sont en train d’être faits, mais les problèmes persistent toujours’’.
‘’Je sais que le président est en train de déployer plusieurs efforts dans le cadre de la mise en œuvre de ses programmes politiques. S’il (Macky Sall) parvient à mettre fin ces problèmes liés à la commercialisation de l’arachide, je serai la première personne à prendre fait et cause pour lui’’, a insisté le guide religieux entouré par quelques-uns de ses frères et fils.
‘’Macky Sall est sur la bonne voie. Nous l’invitons à poursuivre ses efforts pour le redressement et le développement du pays. Nous sommes à ses côtés tant qu’il est préoccupé par l’intérêt général. Il peut dormir tranquille’’, a-t-il assuré d’un ton ferme.
La Ziarra annuelle de Léona Niassène a vécu. Cette cité religieuse fondée en 1911 par l’érudit El Hadji Abdoulaye Niasse (1845-1922) est considérée comme une étape cruciale dans la propagation de la confrérie de la Tidjania au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.
Né en 1845, dans le Djolof, El Hadji Abdoulaye Niasse a débarqué dans le Saloum durant la période de la colonisation pour répondre à l’appel du religieux sénégalais Maba Diakhou Ba qui avait initié une guerre sainte pour mieux lutter contre l’occupation coloniale.
Après la mort du résistant sénégalais Maba Diakhou Ba, il s’est implanté dans plusieurs localités dans la région du Sine-Saloum et en Gambie avant de fonder Léona Niassène.
A sa mort en 1922, son fils ainé Mame Khalifa Niasse perpétua son œuvre en initiant à la même ainée la Ziarra annuelle, l’un des évènements phares de cette communauté musulmane.
Plusieurs disciples tidianes en provenance du Sénégal et de l'étranger ont pris part, samedi, à cette manifestation religieuse. Une série de conférences, des séances de Zikr et d’autres prêches étaient inscrites au menu de cet évènement religieux.
La posture de l’État face au FMI : « Nous comptons d’abord sur [nos] propres moyens »
