C'est à coup sûr une décision qui fera date dans l'histoire de la justice internationale. La CPI a décidé vendredi 5 décembre d'abandonner ses poursuites contre le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, accusé de crimes contre l'humanité. La procureure de la Cour, Fatou Bensouda, a expliqué ne pas avoir assez de preuves "pour prouver, au-delà de tout doute raisonnable, la responsabilité criminelle présumée de M. Kenyatta". Le président kényan a estimé que la Cour pénale internationale lui avait donné raison. "J'ai hâte de courir voir ma femme tout de suite pour lui dire ce qui arrive", a-t-il réagi dans un message posté sur le réseau social Twitter. Il a promis de continuer à se battre pour que soient aussi abandonnées les charges contre deux autres Kényans, notamment son vice-président William Ruto, dont le procès est en cours. "Un dossier de classé, plus que deux à régler", a ajouté le président dans un autre message. Mercredi, les juges de la CPI avait "ordonné à l'accusation de déposer, dans une semaine au plus tard, un avis indiquant soit le retrait des charges (...), soit que le niveau d'éléments de preuves s'est amélioré à un degré qui justifierait la tenue d'un procès". Le président kényan, âgé de 53 ans, était soupçonné de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans les violences postélectorales de 2007-2008 au Kenya, qui avaient fait plus de 1 000 morts et plus de 600 000 déplacés. Uhuru Kenyatta était devenu en octobre le premier chef d'État en exercice à comparaître devant la CPI, où sa défense a demandé l'abandon des poursuites et dénoncé les lenteurs de la procédure. Le procès devait initialement débuter fin 2013 mais a été ajourné plusieurs fois depuis, notamment après la rétractation des témoins.







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