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«Il avait son pistolet sur sa table de nuit»

C'est une ex d'Oscar Pistorius qui parle ainsi.


C'est le portrait d'un homme ayant toujours une arme à portée de la main, mais également animé d'une détresse sincère, qui s'est dessiné durant la première semaine du procès du champion sud-africain Oscar Pistorius, jugé pour avoir tué sa petite amie.

Six fois médaillé d'or aux Jeux paralympiques et sportif mythique pour avoir participé aux Jeux olympiques de Londres avec les valides en 2012, le jeune homme amputé des deux jambes risque 25 ans de réclusion s'il échoue à convaincre que le meurtre de son amie Reeva Steenkamp était un accident.
 

C'est bien lui qui a tiré mais, dit-il, en croyant tuer un cambrioleur. Ce qui, dans le système judiciaire sud-africain, lui vaudrait des circonstances atténuantes.

Pistorius en larmes

 

A plusieurs reprises cette semaine, sa famille, qui lui a payé les meilleurs experts, celle de la victime, la nuée de journalistes présents et les téléspectateurs sud-africains suivant en direct le procès ont pu le voir fondre en larmes et s'effondrer dans son box, sa tête entre ses mains.

En l'absence de témoins oculaires, c'est sa parole, ou plus exactement celle de son avocat Barry Roux, littéralement déchaîné aux premiers jours du procès, contre celle de voisins réveillés la nuit de la Saint-Valentin 2013 par des cris et des coups de feu. Une voisine a même entendu une dispute une heure plus tôt, l'empêchant de dormir.

Mais vendredi soir, après cinq jours durant lesquels Barry Roux a promené le tribunal dans un labyrinthe de questions et de sophismes visant à discréditer ces témoins, aucune certitude n'avait émergé sur les faits reprochés au sportif. Objectif atteint pour la défense: instiller le doute.
 

Le Parquet, qui soutient la thèse d'une dispute qui a mal tourné, a contre-attaqué et produit plusieurs témoins venus relater à la barre des incidents antérieurs décrivant un homme nerveux, constamment armé et se croyant au-dessus des lois.

Samantha Taylor, une ex du sportif qui dormait souvent chez lui avant qu'il ne commence à fréquenter Reeva, se rappelle qu'il était toujours armé. «Il avait l'habitude de mettre son pistolet sur sa table de nuit ou près de ses jambes» (prothèses), a-t-elle dit.
 

Défoulement armé

Une autre fois, Pistorius a tiré en l'air pour se défouler après une altercation pour excès de vitesse avec des policiers, a-t-elle raconté. Faux, a clamé l'avocat.

Une autre fois encore, il a jailli de sa voiture pour menacer de son arme un automobiliste qui le suivait devant le porche de sa résidence. «C'était pour vous défendre», a rétorqué l'avocat à l'ex-petite amie. Et à plusieurs reprises, dit-elle, Oscar l'avait réveillée en pleine nuit après un bruit suspect.
 

Énième incident, en janvier 2013, un ami boxeur a manqué se faire estropier au restaurant quand Pistorius a tiré avec l'arme qu'un autre ami venait de lui passer sous la table. Là encore, l'avocat trouve l'excuse: «Pistorius n'avait pas réalisé qu'une balle était enclenchée.»
 

Concernant le meurtre proprement dit, Barry Roux a insinué que les cris de terreur d'une femme «à glacer le sang» entendus cette nuit-là par les voisins étaient en fait Pistorius hurlant de panique.
 

Au bord du suicide?

 

Tous les témoins ont distinctement entendu deux voix différentes, une femme et un homme. Un témoin a aussi vu la lumière allumée chez Pistorius cette nuit-là, alors que l'athlète affirme qu'il était dans le noir quand il a tiré.
 

Pain béni pour la thèse de Barry Roux: un médecin radiologue, dont le balcon donne sur la salle de bains de l'athlète, est venu décrire l'état de prostration dans lequel il a trouvé Pistorius juste après le drame. Reeva Steenkamp gisait au pied de l'escalier, Pistorius agenouillé à côté d'elle, tentant d'arrêter d'une main une hémorragie et, de l'autre, de lui dégager les voies respiratoires.
 

«La première chose qu'Oscar a dite», a raconté Johann Stipp, le médecin, «c'est 'j'ai tiré sur elle, j'ai cru qu'elle était un cambrioleur, j'ai tiré sur elle'». «Il pleurait, il priait», a raconté Johann Stipp. «Il m'avait l'air sincère, il pleurait, son visage était couvert de larmes. Il essayait de l'aider».

Johann Stipp a même craint qu'il ne mette fin à ses jours avec l'arme du crime quand il l'a vu remonter dans sa chambre.


TDG.CH

Samedi 8 Mars 2014 - 08:31





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