(Casablanca) La quatrième édition du salon B-to-b des investisseurs et entrepreneurs africains organisé par Hub Africa les 7 et 8 avril à Casablanca (Nord-ouest du Maroc) autour du thème « L’entreprenariat comme accélérateur de l’émergence économique du continent » dont le Groupe Futurs Médias est le partenaire média officiel et le Sénégal pays à l’honneur, a battu les records d’affluence et montré les travaux d’hercule que le continent africain doit abattre pour répondre aux attentes de la jeunesse dans le secteur de l’emploi qui attend 29 millions de jeunes chaque année.
Il s’y ajoute l’autre problématique : l’accès au financement qui se révèle être un chemin de croix pour les jeunes porteurs de projets.
La messe n’est pas dite pour l’Afrique, au contraire, le continent trépigne et regorge de richesses qui n’attendent que d’être soutenues pour éclore, entendent dire les populations. Soit ! Les politiques et intellectuels qui se gargarisent d’auto satisfecit, aimant même dire que le continent est désormais la destination du nouveau monde devront cependant cravacher dur pour que les mots ne résonnent point creux et que les maux de la misère ne se déversent davantage dans les foyers.
Le temps de se bouger est arrivé et les décideurs n’ont pas suffisamment de … temps pour satisfaire la demande forte de près de 700 000 000 de jeunes.
Il fallait être à Casablanca pour percevoir des jeunes capables de porter non seulement des projets mais aussi de créer de véritables moteurs pouvant doper les toutes petites et moyennes entreprises sur le continent. Mais les nombreux débats ont laissé émerger la même lame de fond, à savoir la dure réalité de de la faiblesse de l’entreprenariat, d’une part, et de l’autre, un absence de leadership et d’entrepreneurship.
On gagnerait dans nos systèmes à inculquer aux enfants africains dès leur jeune plus jeune âge une âme de conquérant et d’entrepreneur. « A partir de leur onzième année, dans l’école primaire », dira le commissaire général de Hub Africa, le Sénégalais Alioune Guèye.
Le problème resterait cependant entier, voire plus difficilement soutenable si la connaissance et la formation des jeunes ne trouvaient preneur pour l’emploi. Certes les acquis sont importants, mais il n’empêche que ce continent fort d’un milliard d’âmes a besoin de 29 millions d’emplois chaque année porté par … l’entreprenariat. Le cercle vicieux.
Une réflexion engagée devrait prendre forme et c’est en cela qu’il faut se féliciter de Hub Africa qui pose les contours d’une plateforme d’échanges et de mise en relation B-to-b au business africain. Institutionnels, opérateurs économiques, investisseurs et financiers privés ont ainsi l’occasion de se mettre face-à-face des forces potentielles de développement qui plus sont portées par des jeunes champions de l’innovation et de l’adaptation aux outils et aux solutions des technologies de l’information et de la communication.
Autant le président que le commissaire de Hub Africa, Zakaria Fahim le Marocain et Alioune Guèye le Sénégalais, respectivement, ont salué cette « forte présence de jeunes » à « cette édition au caractère particulier ». Casablanca a confirmé le potentiel africain jeune.
Toutefois, il est ressorti de cette importante rencontre que les problématiques de l’entreprenariat devront êtres prises en charge, tout comme l’accès au financement pour les jeunes, un peu partout sur le continent.
L’idée du crowdfunding lancée dans cette quatrième édition co-organisée avec Maroc Export en partenariat avec le Cabinet NGE Impact, est une des solutions à cette problématique. Reste à voir dans quelle mesure, des Etats peuvent faire voter des lois en vue de promouvoir et d’organiser cette activité qui connaît une croissance importante dans les marchés, notamment aux Etats-Unis, en Asie et en Europe. La mise en place de programmes et opérations conventionnels d’appui aux toutes petites et moyennes entreprises sonne en tout cas comme une nécessité.
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