Coups de canon, escorte militaire, hymnes religieux… Après dix jours de deuil national, les funérailles de Nelson Mandela se sont tenues en grandes pompes, dimanche 15 décembre, à Qunu, son village d'enfance. Au cours de la cérémonie de trois heures, à laquelle ont assisté quelque 4 500 invités, différents discours ont mêlé solennité et émotion.
Comme celui d'une des petites-filles du défunt, Nandi Mandela, qui a évoqué les qualités de conteur de son "tatamkhulu" (grand-père). "Il préférait les histoires qui lui permettaient de se moquer de lui-même", a-t-elle rappelé, mais il était "aussi un grand-père strict, attaché à la discipline, qui nous préparait à la vie". "Tu vas nous manquer Tatamkhulu. Ta voix sévère quand tu n'étais pas content de nous va nous manquer. Ton rire va nous manquer."
"Faire vivre l’héritage de Mandela"
Lors de son discours, le président sud-africain Jacob Zuma a quant à lui appelé ses compatriotes à "faire vivre l'héritage" de Nelson Mandela. "Ton long chemin vers la liberté s'est achevé, au sens physique du terme. Mais notre propre voyage continue. Nous devons continuer à construire la société pour laquelle tu as travaillé. Nous devons faire vivre l'héritage."
Les dirigeants africains appelés au pupitre ont tous rendu des hommages appuyés au héros de la lutte anti-apartheid. Ainsi, la présidente du Malawi Joyce Banda a rappelé la manière dont "tout le monde tombait amoureux de Mandela", sous les applaudissements de l'assemblée.
Quelques personnalités étrangères, le prince Charles, les anciens Premiers ministres français Lionel Jospin et Alain Juppé ou encore l'entrepreneur britannique Richard Branson, s'étaient glissés dans l'assemblée.
Après cette cérémonie retransmise à la télévision et sur écrans géants, la famille de Nelson Mandela s’est isolée des caméras, afin de mettre l’ex-président en terre dans l’intimité. Seules 450 personnes doivent assister à l'inhumation, dans un coin du domaine familial, où sont déjà enterrés les parents et trois des enfants de Nelson Mandela.
La mise en terre sera dirigée par des chefs du clan Thembu, une branche de l'ethnie xhosa. Un bœuf devait être sacrifié pour contenter les esprits des ancêtres et s'assurer qu'ils réservent un bon accueil au père de la nation Arc-en-Ciel.
Avec AFP







Présidentielle en Guinée Bissau: Umaro Embalo remet son mandat en jeu ce dimanche 23 novembre
