« Dans le trafic d'idées comme dans le trafic de drogue, on punit l'usager sans toucher au dealer ! » nous apprend Guy Bedos
J’ai eu beaucoup de peine à voir un Latif Coulibaly - l’homme qui a fait ma fierté pendant longtemps (et peut-être même qui continue de le faire) - marmonnait son vocabulaire, balbutiait ses explications, cafouillait dans ses airs durs, ânonnait si difficilement dans sa conférence de presse du Jeudi 25 Juillet 2013. Ce n’est certes pas chose aisée de livrer aux citoyens Sénégalais impatients de savoir, le peu tiré des mesures individuelles du Conseil des ministres concernant la haute hiérarchie policière supposée mouillée jusqu’à la moelle épinière dans des affaires de drogue. Le Grand Monsieur, était-il réellement dans son élément ? Je donne ma langue au chat car on ne peut être plus royaliste que le roi !
Dans la Police Nationale, il y a évidemment des Hommes et des femmes intègres, loyaux et républicains. Mais, chaque hôte qui vit parmi nous, chaque citoyen de ce pays a, au moins une fois, assister à une scène des plus cocasses où un de nos fameux policiers prenait « le prix de la cola » chez un chauffard ou chez un autre contrevenant quelconque.
Dans nos quartiers et dans nos villages, les dealers sont connus de tous sauf des hommes de tenue. Dans la métropole, à Mbour et au sud du pays, le milieu interlope n’est pas si secret que ça. Alors pourquoi le trafic et la consommation de la drogue sous toutes ses formes, ont-ils la vie dure chez nous ? C’est à cette question me semble –t-il que le commissaire Keïta (à ses risques et périls) a essayé d’apporter une réponse au grand bénéfice du Peuple Sénégalais.
Il devient de fait aux yeux du Peuple, un Héraut et non un simple mouchard.
C’est pourquoi, le contenu du communiqué du Conseil des Ministres ne nous ébranle pas : Keïta ne sera jamais le martyr de son ambition de bien servir son pays, de ses opinions sur les fossoyeurs de la Nation, de ses croyances en l’honneur et aux principes, de sa foi en Dieu et aux la lois de la République.
Selon les résultats de l’enquête menée par le Forum civil, section sénégalaise de Transparency international, sur la période allant de septembre 2012 à mars 2013, la police nationale, les partis politiques et le système judiciaire occupent respectivement le peloton de tête en matière de corruption. Et c’est cette omniprésence des corrupteurs et des corrompus qui explique et favorise en grande partie le trafic de drogue dans toutes les sphères de notre Nation. Certains policiers vivent un luxe insolent que leurs émoluments et l’ensemble de leurs avantages ne justifient guère : alors, il y a un problème réel !
Il y a véritablement chez nous aujourd’hui une forte économie de la drogue. Certes, elle n’est pas encore au niveau de ce que l’on connaît dans certains pays (Guinée Bissau, Afghanistan) mais elle est là, visible à l’œil nu. Pour s’en convaincre, jetons un coup d’œil sur le boom immobilier à Dakar, sur la petite côte et un peu partout dans notre pays : quels sont ses revenus licites ou ces banques qui prêtent autant d’argent dans ce pays ? Entre l’An 2000 (où Dakar devait être comme Paris dans nos chansons d’adolescents des années 80) et aujourd’hui, sommes – nous devenus subitement un terreau fertile qui favorise notamment les nombreux transferts d'argent criminels venant de la drogue et où, les trafiquants logés à tous les échelons de notre vie en commun, investissent dans l'immobilier de luxe pour donner un aspect légal à leur business ? Un malfrat ne recule devant rien pour blanchir de l'argent sale issu de la drogue, de la fraude fiscale ou encore des abus de biens sociaux. Bref, nous constatons tous que Les gangs criminels comme les escrocs sordides ont beaucoup investis dans la pierre et c’est lamentable comme situation !
En ayant le courage de botter dans la fourmilière de la Police Nationale pour débusquer les ripoux et les canailles supposés, le Commissaire Keïta mérite une attention particulière et c’est ma conviction. En effet, certains le taxeront de tous les noms d’oiseaux mais en ouvrant un débat véritablement global sur la chaîne de complicité en matière de drogues, il a brisé un tabou séculaire. Et c’est un immense service qu’il rendit à la Nation toute entière ! Le scénario de la menace de voir se créer un narco-Etat chez nous semble réel et appelle à notre vigilance.
Il est vrai que le temps de la justice n’est point celui des cœurs mais nous avons le droit de savoir, de tout savoir sur les menaces qui pèsent sur notre cohésion, sur notre stabilité et sur notre santé psychique. En lisant la Sainte Bible, nous avons appris que le trafic de la sagesse vaut mieux que celui de l'argent (ici de la drogue et les magouilles), et le fruit qu'on en tire est plus excellent que l'or le plus fin et le plus pur. C’est pourquoi le Commissaire Keïta mérite qu’on lui accorde une oreille attentive sans pour autant prendre sa parole comme Evangile. Il a accusé parce que justement en ayant les prérogatives : je ne pense pas qu’un monsieur peu crédible puisse diriger une organisation si sensible comme l’ORCTIS dans un pays (comme le nôtre) que l’on veut sérieux.
Le Procureur a aujourd’hui hérité d’un dossier que l’enquête administrative n’a semblé éclaircir aux yeux de l’opinion et des observateurs avertis. Pourtant, il ne peut y être toléré aucune légèreté et le moindre parti – pris car pour les citoyens que nous sommes, il est certes très louable de surveiller la circulation de drogue dans les HLM et dans les taudis, mais ne devrait-on pas également se préoccuper du trafic et de la consommation de pastis dans les commissariats ? S’il y a une chose plus terrible que la calomnie, c’est la vérité crue ; contre elle les lobbies ne prospèrent pas indéfiniment.
Il est tentant de faire passer le Commissaire Keïta pour un simple mouchard, un aigris et même un déséquilibré pour soi-disant protéger une Institution respectée à travers le monde. Ainsi, on aura simplement cacher une paie infectée et purulente à la face du monde. Seulement qu’en sera-t-il le jour où elle commencera à empester ? Une Nation ne se détruit pas en pratiquant l’euthanasie car un tel suicide, c'est la ressource des Peuples dont le ressort a été rongé par la rouille.
Nous avons eu la chance d’écouter à Kaolack, celle qui aujourd’hui préside aux destinés de la Police Nationale. En Juin dernier, encore coordonnatrice du CILD (Comité interministériel de lutte contre la drogue), Anna Sémou Faye invitait déjà les décideurs, les jeunes, les femmes et les membres de mouvements associatifs à continuer et à intensifier le travail de veille et d’alerte pour faire face aux puissants réseaux nationaux et mondiaux de drogue. La Commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle qui s’exprimait lors du passage à Kaolack de la caravane nationale de sensibilisation et d’information sur les drogues a estimé que la lutte contre ce fléau dangereux à tous points de vue ne doit pas fléchir. Je la prend aux mots pour une lutte acharnée contre la conspiration du silence en n’hésitant pas à dénoncer les vendeurs de drogue tapis dans les quartiers mais aussi au plus haut de la hiérarchie policière comme administrative.
La justice de mon pays est aujourd’hui interpellée de manière criarde et on attend d’elle des résultats à hauteur des espoirs que nous avons en elle. Elle ne peut fléchir ; il y va de notre survie. L’Afghanisation* du pays de la Téranga est en jeu….
Amadou Fall Enseignant à GUINGUINEO
TEL : 775457544/706805575
Zemaria64@yahoo.fr/zemazia64@hotmail.fr
J’ai eu beaucoup de peine à voir un Latif Coulibaly - l’homme qui a fait ma fierté pendant longtemps (et peut-être même qui continue de le faire) - marmonnait son vocabulaire, balbutiait ses explications, cafouillait dans ses airs durs, ânonnait si difficilement dans sa conférence de presse du Jeudi 25 Juillet 2013. Ce n’est certes pas chose aisée de livrer aux citoyens Sénégalais impatients de savoir, le peu tiré des mesures individuelles du Conseil des ministres concernant la haute hiérarchie policière supposée mouillée jusqu’à la moelle épinière dans des affaires de drogue. Le Grand Monsieur, était-il réellement dans son élément ? Je donne ma langue au chat car on ne peut être plus royaliste que le roi !
Dans la Police Nationale, il y a évidemment des Hommes et des femmes intègres, loyaux et républicains. Mais, chaque hôte qui vit parmi nous, chaque citoyen de ce pays a, au moins une fois, assister à une scène des plus cocasses où un de nos fameux policiers prenait « le prix de la cola » chez un chauffard ou chez un autre contrevenant quelconque.
Dans nos quartiers et dans nos villages, les dealers sont connus de tous sauf des hommes de tenue. Dans la métropole, à Mbour et au sud du pays, le milieu interlope n’est pas si secret que ça. Alors pourquoi le trafic et la consommation de la drogue sous toutes ses formes, ont-ils la vie dure chez nous ? C’est à cette question me semble –t-il que le commissaire Keïta (à ses risques et périls) a essayé d’apporter une réponse au grand bénéfice du Peuple Sénégalais.
Il devient de fait aux yeux du Peuple, un Héraut et non un simple mouchard.
C’est pourquoi, le contenu du communiqué du Conseil des Ministres ne nous ébranle pas : Keïta ne sera jamais le martyr de son ambition de bien servir son pays, de ses opinions sur les fossoyeurs de la Nation, de ses croyances en l’honneur et aux principes, de sa foi en Dieu et aux la lois de la République.
Selon les résultats de l’enquête menée par le Forum civil, section sénégalaise de Transparency international, sur la période allant de septembre 2012 à mars 2013, la police nationale, les partis politiques et le système judiciaire occupent respectivement le peloton de tête en matière de corruption. Et c’est cette omniprésence des corrupteurs et des corrompus qui explique et favorise en grande partie le trafic de drogue dans toutes les sphères de notre Nation. Certains policiers vivent un luxe insolent que leurs émoluments et l’ensemble de leurs avantages ne justifient guère : alors, il y a un problème réel !
Il y a véritablement chez nous aujourd’hui une forte économie de la drogue. Certes, elle n’est pas encore au niveau de ce que l’on connaît dans certains pays (Guinée Bissau, Afghanistan) mais elle est là, visible à l’œil nu. Pour s’en convaincre, jetons un coup d’œil sur le boom immobilier à Dakar, sur la petite côte et un peu partout dans notre pays : quels sont ses revenus licites ou ces banques qui prêtent autant d’argent dans ce pays ? Entre l’An 2000 (où Dakar devait être comme Paris dans nos chansons d’adolescents des années 80) et aujourd’hui, sommes – nous devenus subitement un terreau fertile qui favorise notamment les nombreux transferts d'argent criminels venant de la drogue et où, les trafiquants logés à tous les échelons de notre vie en commun, investissent dans l'immobilier de luxe pour donner un aspect légal à leur business ? Un malfrat ne recule devant rien pour blanchir de l'argent sale issu de la drogue, de la fraude fiscale ou encore des abus de biens sociaux. Bref, nous constatons tous que Les gangs criminels comme les escrocs sordides ont beaucoup investis dans la pierre et c’est lamentable comme situation !
En ayant le courage de botter dans la fourmilière de la Police Nationale pour débusquer les ripoux et les canailles supposés, le Commissaire Keïta mérite une attention particulière et c’est ma conviction. En effet, certains le taxeront de tous les noms d’oiseaux mais en ouvrant un débat véritablement global sur la chaîne de complicité en matière de drogues, il a brisé un tabou séculaire. Et c’est un immense service qu’il rendit à la Nation toute entière ! Le scénario de la menace de voir se créer un narco-Etat chez nous semble réel et appelle à notre vigilance.
Il est vrai que le temps de la justice n’est point celui des cœurs mais nous avons le droit de savoir, de tout savoir sur les menaces qui pèsent sur notre cohésion, sur notre stabilité et sur notre santé psychique. En lisant la Sainte Bible, nous avons appris que le trafic de la sagesse vaut mieux que celui de l'argent (ici de la drogue et les magouilles), et le fruit qu'on en tire est plus excellent que l'or le plus fin et le plus pur. C’est pourquoi le Commissaire Keïta mérite qu’on lui accorde une oreille attentive sans pour autant prendre sa parole comme Evangile. Il a accusé parce que justement en ayant les prérogatives : je ne pense pas qu’un monsieur peu crédible puisse diriger une organisation si sensible comme l’ORCTIS dans un pays (comme le nôtre) que l’on veut sérieux.
Le Procureur a aujourd’hui hérité d’un dossier que l’enquête administrative n’a semblé éclaircir aux yeux de l’opinion et des observateurs avertis. Pourtant, il ne peut y être toléré aucune légèreté et le moindre parti – pris car pour les citoyens que nous sommes, il est certes très louable de surveiller la circulation de drogue dans les HLM et dans les taudis, mais ne devrait-on pas également se préoccuper du trafic et de la consommation de pastis dans les commissariats ? S’il y a une chose plus terrible que la calomnie, c’est la vérité crue ; contre elle les lobbies ne prospèrent pas indéfiniment.
Il est tentant de faire passer le Commissaire Keïta pour un simple mouchard, un aigris et même un déséquilibré pour soi-disant protéger une Institution respectée à travers le monde. Ainsi, on aura simplement cacher une paie infectée et purulente à la face du monde. Seulement qu’en sera-t-il le jour où elle commencera à empester ? Une Nation ne se détruit pas en pratiquant l’euthanasie car un tel suicide, c'est la ressource des Peuples dont le ressort a été rongé par la rouille.
Nous avons eu la chance d’écouter à Kaolack, celle qui aujourd’hui préside aux destinés de la Police Nationale. En Juin dernier, encore coordonnatrice du CILD (Comité interministériel de lutte contre la drogue), Anna Sémou Faye invitait déjà les décideurs, les jeunes, les femmes et les membres de mouvements associatifs à continuer et à intensifier le travail de veille et d’alerte pour faire face aux puissants réseaux nationaux et mondiaux de drogue. La Commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle qui s’exprimait lors du passage à Kaolack de la caravane nationale de sensibilisation et d’information sur les drogues a estimé que la lutte contre ce fléau dangereux à tous points de vue ne doit pas fléchir. Je la prend aux mots pour une lutte acharnée contre la conspiration du silence en n’hésitant pas à dénoncer les vendeurs de drogue tapis dans les quartiers mais aussi au plus haut de la hiérarchie policière comme administrative.
La justice de mon pays est aujourd’hui interpellée de manière criarde et on attend d’elle des résultats à hauteur des espoirs que nous avons en elle. Elle ne peut fléchir ; il y va de notre survie. L’Afghanisation* du pays de la Téranga est en jeu….
Amadou Fall Enseignant à GUINGUINEO
TEL : 775457544/706805575
Zemaria64@yahoo.fr/zemazia64@hotmail.fr
Sonko, les putschistes et Mélenchon : le choix de l’arrière-garde (Par Dr Yoro Dia)
