Malgré une cote de confiance en baisse ces derniers mois, notamment à cause des graves ratés qui ont marqué le lancement de la réforme de l'assurance-maladie à l'automne, le président américain a assumé fièrement cette législation et exhorté ses compatriotes à continuer à s'inscrire pour en bénéficier.
D'autres revers avaient marqué l'année 2013, comme sur le délicat sujet du contrôle de la circulation des armes à feu et sur l'aide aux chômeurs de longue durée.
“Donnez une augmentation à l'Amérique !”
Dans son discours qualifié d'“excellent” par les observateurs, il a également prévenu le Congrès qu'il se passerait au besoin de son feu vert pour œuvrer à la réduction des inégalités dans son pays, après trois ans pendant lesquels son programme économique et social a été contrecarré par les républicains majoritaires à la Chambre des représentants.
Malgré sa marge de manœuvre limitée, il a martelé : “quand je pourrai prendre des mesures sans passer par la voie législative pour améliorer les chances pour davantage de familles américaines, c'est ce que je ferai”.
En effet le bras de fer entre l'administration démocrate et les républicains du Congrès, engagé depuis 2011, a atteint son paroxysme avec un budget du gouvernement fédéral bloqué plus de deux semaines en octobre, et d'autres crises menacent, comme un énième relèvement du plafond de la dette.
Très offensif, Obama a préféré rappeler les bons indicateurs de cette année, évoquant “le taux de chômage le plus bas depuis cinq ans et un marché de l'immobilier en train de rebondir”, se disant “persuadé que cette année peut être celle de la percée pour les Etats-Unis”.
Comme prévu, il a annoncé l’augmentation du salaire minimum pour les prestataires fédéraux, exhortant le Congrès à étendre cette mesure à tous les employés : “Donnez une augmentation à l'Amérique !”, s'est-il écrié.
Iran : laisser sa chance à la diplomatie
Barack Obama a terminé son discours en évoquant sa stratégie en matière de politique étrangère : Iran, Afghanistan, Syrie, Ukraine et, plus globalement, menace terroriste internationale.
Sur la problématique iranienne et les négociations en cours sur le programme nucléaire de la République islamique, il a réitéré son intention d’user de son veto si le Congrès vote de nouvelles sanctions contre l'Iran pendant les pourparlers, insistant sur le fait qu'il faut laisser sa chance à la diplomatie.
Le président américain est également revenu sur Al-Qaïda et sur l’évolution de la menace au Yémen, en Irak et en Afrique, tout en rappelant sa volonté de fermer la prison de haute sécurité de Guantanamo.
Enfin, sur le reste des orientations de politique étrangère, Barack Obama a annoncé la poursuite des efforts sur la difficile négociation entre Israéliens et Palestiniens au Proche-Orient, le soutien aux opposants syriens et le souhait que les Ukrainiens puissent s’exprimer librement et sans violence.