"Et là, poursuit le plaignant, il me dit que "Mendy" est un nom à consonance étrangère, et qu'il faut un certificat de nationalité à mon fils né à Kaolack, et âgé de 5 ans. Là, je tombe des nues… Il m'annonce que les Diallo, Touré, Ba, Gomis, Dacosta, Mané… sont aussi concernés". Scandalisé, François Mendy crie à la discrimination.
Une contribution qui n'a pas tardé à faire réagir l'ancien président du Groupe parlementaire Bby. Moustapha Diakhaté soutient mordicus que Mendy "raconte des contre-vérités". Pour ce faire, il se fonde sur le code de nationalité.
"Le nom Mendy ne donne ni ne prive de la nationalité sénégalaise. La nationalité sénégalaise est réglée par le Code de nationalité :
"Article 5 Est sénégalais
1°) l'enfant légitime né d'un père sénégalais;
2°) l'enfant légitime né d'une mère sénégalaise et d'un père sans nationalité ou de nationalité inconnue;
3°) l'enfant naturel lorsque celui de ses parents à l'égard duquel la filiation a d'abord été établie, est sénégalais;
4°) l'enfant naturel lorsque celui de ses parents à l'égard duquel la filiation a été établie en second lieu est sénégalais et lorsque l'autre parent est sans nationalité ou de nationalité inconnue.", clarifie l'ancien parlementaire, sur sa page Facebook.
Mais peut dès lors parler de discrimination dans ce genre de situations? Me Baboubar Ndoye n'en est pas convaincu. Joint par "Seneweb", le juriste consultant estime que le "certificat de nationalité est demandé dans certains cas, juste pour des raisons de sécurité. C'est pour avoir une preuve qui certifie la "sénégalité", si besoin est". La question est dès lors de savoir si c'est nécessaire de généraliser la demande de certificat de nationalité pour tous les sénégalais aspirant obtenir leur CNI ? Le débat est ouvert…