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COMMENTAIRE DU JOUR Moins que Diouf





Il est décidemment plus facile d’être un mauvais perdant que bon joueur. A mesure que la défaite cuisante, humiliante évacue ses effluves amers, Abdoulaye Wade étale un comportement et une attitude qui, loin de le grandir, laisse percevoir un personnage toujours imbu de lui-même, incapable d’avouer qu’il a failli, adepte d’exercice d’auto-défense systématique.


COMMENTAIRE DU JOUR Moins que Diouf
Autant dans la victoire que dans la défaite, Abdoulaye Wade tranche net avec ses prédécesseurs à la tête du Sénégal. Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf que Jaques Chirac qualifiait, il y a peu, d’ « hommes d’exception » aux côtés de Nelson Mandela lui, bien évidemment, est pour l’ancien président français (1995 à 2007), un mythe ainsi qu’un « symbole universel de vérité, de justice et de tolérance ». Jacques Chirac est même allé plus loin, parlant d’ « exemples admirables de courage, de sagesse, de sagesse et de dignité » pour les anciens présidents sénégalais. Les éloges ne sont pas usurpés.

L’un s’est illustré par un ultime geste remarquable, dans une Afrique dominée par le « pouvoir kaki » tandis que l’autre, battu et bon joueur, a poussé la lucidité et l’élégance jusqu’à s’effacer dans un silence assourdissant « pour ne pas gêner son successeur ». Quel contraste !

Leur successeur, Abdoulaye Wade que l’entêtement forcené à rester au pouvoir y compris par des moyens non démocratiques, a heureusement buté sur le roc d’une population déterminée à se débarrasser démocratiquement et pacifiquement du « monstre ». C’était révoltant pour les Sénégalais d’entendre Abdoulaye Wade affirmer, sans gêne, qu’il n’existe aucune personne capable de terminer les chantiers qu’il a initiés. Aussi, le geste ultime du coup de fil passé, contraint et forcé, à son successeur au soir même du 25 mars dernier, n’avait-il rien d’élégant. « Il n’a pas quitté le pouvoir, c’est le pouvoir qui l’a quitté ». D’autant plus qu’il aurait pu s’épargner le geste en se conformant simplement à la Loi fondamentale et à la parole donnée et ne pas se présenter à une élection où il n’avait rien à y faire. Une élection où il était disqualifié légalement, légitiment, moralement et politiquement.

Si à ce moment là, il s’était conformé simplement au bon sens, le geste aurait été auguste et le pays aurait fait l’économie de ses martyrs tombés au champ d’honneur pour la défense de la Constitution, de la République et de la démocratie. Ils ont été au moins quinze personnes dont la plupart à la fleur de l’âge à perdre leur vie depuis la validation honteuse de sa candidature par un Conseil Constitutionnel, suprême humiliation, obligé aujourd’hui de recueillir le serment du seul candidat légal du second tour, Macky Sall plébiscité par les urnes du 25 mars. Cruelle perte pour la Nation à cause de l’obsession d’un vieillard prêt à tout pour garder le pouvoir.

Par ailleurs, depuis le 25 mars au soir quand obligé de reconnaître sa défaite, il salua son vainqueur, il n’est plus la star. Mais incapable de supporter de ne plus être au devant de la scène, encore moins d’admettre que son ancien Premier ministre, 4ème président du Sénégal soit sous les lambris pendant qu’il est conjugué lui au passé, il tente de s’accrocher encore et de lui ravir la vedette en se proposant de l’aider à « terminer ses propres chantiers. »
Pis, ne regrettant « rien », Abdoulaye Wade qui a passé durant tout son magistère à insulter l’intelligence des Sénégalais au QI inférieur à celui de son fils Karim, va jusqu’à déclarer que celui-ci « n’a jamais rien géré ». Jusqu’où poussera t-il encore le bouchon?

Il ne semble point douter. Le Sénégal même s’il lui a dit dimanche dernier « dégage », lui appartient, c’est sa chose et nul ne doit ni ne peut lui ôter ce délire kafkaïen qui, convenons-en, l’habitera toujours.

Le pouvoir, il aime ça et à 86 ans révolus (officieusement), l’homme n’en a d’ailleurs pas fini et, ô circonstance extraordinaire, l’heure est venue pour lui de penser à son parti… pour reconquérir le pouvoir. Bien sûr ! Il aura, c’est certain, fait moins que Diouf !


par Malick NDAW

Sudonline.sn


Bamba Toure

Jeudi 29 Mars 2012 - 07:41





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