Idriss Déby Itno n'est pas le seul à s'irriter de la passivité des autorités nigérianes dans la guerre contre Boko Haram et à regretter, comme il l'a fait dans une récente interview à l'hebdomadaire français Le Point, de n'avoir toujours pas eu "un contact direct sur le terrain" avec leurs soldats. Outre Washington et Yaoundé, à Niamey, aussi, on s'impatiente. "Avec les Tchadiens, nous avons repris la ville de Damasak et trois bourgs voisins il y a plusieurs jours, raconte un officier proche du président nigérien. Mais nous n'avons toujours pas vu les soldats nigérians censés prendre notre relève. C'est un vrai problème. Cela nous expose aux attaques de Boko Haram, car nous n'avons pas prévu la logistique pour rester si longtemps dans une même ville. En outre, nous n'avons pas vocation à devenir une armée d'occupation, or il n'y a dans ces villes ni police ni administration... Et, surtout, cela nous empêche de poursuivre l'offensive contre les autres villes occupées par la secte." Depuis plusieurs semaines, 1 500 soldats tchadiens et 750 soldats nigériens sont engagés dans cette région frontalière du Niger.







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