Plus de quarante-huit heures après les attentats revendiqués par l’organisation État islamique (EI), le bilan des attaques reste encore provisoire. Au moins 129 personnes sont mortes vendredi 13 novembre dans les tueries commises dans la capitale française. « Cent trois victimes ont d’ores et déjà été identifiées », a indiqué Manuel Valls.
352 personnes sont blessées. Parmi elles, une centaine était toujours dimanche dans un état d’urgence absolue. Une minute de silence sera observée en France à midi.
Des attentats « organisés, pensés, planifiés depuis la Syrie »
Le Premier ministre français, Manuel Valls, a indiqué lundi 16 novembre au matin que les attentats avaient été « organisés, pensés, planifiés depuis la Syrie ». Plus de « 150 perquisitions administratives ont été menées », a précisé Manuel Valls. Les enquêteurs se penchent en effet sur les connexions syriennes et belges des « trois équipes de terroristes » qui auraient, selon la justice, mené ces attaques.
Les liens avec la Belgique et la Syrie sont désormais clairs. « Les attentats abjects qui nous ont frappés vendredi ont été préparés à l’étranger et ont mobilisé une équipe d’acteurs situés sur le territoire belge et qui ont pu bénéficier, l’enquête le dira, de complicités en France », a affirmé Bernard Cazeneuve dimanche, après un entretien avec son homologue belge Jan Jambon.
Cinq kamikazes identifiés
Cinq des sept kamikazes ont à ce stade été identifiés. Deux d’entre eux, identifiés dimanche – Bilal Hadfi et Brahim Abdeslam – résidaient en Belgique et sont de nationalité française.
Les enquêteurs veulent aussi établir précisément les connexions existant avec la Syrie. Le troisième kamikaze identifié, Omar Ismaïl Mostefaï, un Français de 29 ans fiché pour radicalisation par les autorités françaises en 2010, mais passé sous les radars depuis, a très vraisemblablement séjourné en Syrie entre 2013 et 2014. Bilal Hadfi y est aussi allé, selon une source proche de l’enquête, et la question se pose pour d’autres assaillants, identifiés ou en voie de l’être.
Deux nouveaux kamikazes responsables des attentats de Paris ont été identifiés lundi matin. Notamment celui qui s’est fait sauter aux alentours du stade de France et près duquel un passeport syrien a été retrouvé. Les empruntes du kamikaze correspondent à celles du passeport retrouvé aux abords de son corps. Néanmoins, l’authenticité de ce passeport au nom d’Ahmad Al Mohammad, 25 ans, né en Syrie, « reste à vérifier », précise le parquet dans un communiqué.
Il n’est donc pas certain que le terroriste était bien Ahmad Al Mohammad, ni même qu’il était syrien. En revanche, ce que l’on sait c’est que ce passeport avait été enregistré sur l’île grecque de Leros le 3 octobre. Le kamikaze avaient ensuite déposé une demande d’asile en Serbie, avant que sa trace ne soit perdue en Croatie. Son nom est inconnu des services antiterroristes français.
Trois frères au cœur de l’enquête
Trois frères, dont l’un est mort en kamikaze à Paris, et dont un autre pourrait être en fuite ou lui aussi mort en kamikaze, sont impliqués dans l’enquête sur les attentats de Paris. L’un, Brahim Abdeslam, 31 ans, a été identifié comme étant l’un des kamikazes. Il s’est fait exploser boulevard Voltaire, sans faire de victimes.
Le deuxième, Mohamed, a été placé en garde à vue en Belgique. Une source policière a annoncé qu’il avait été remis en liberté, ce qui a ensuite été démenti par le parquet belge.
Les services antiterroristes sont sans nouvelle d’un troisième, Salah, qui pourrait être lui aussi un des kamikazes ou en fuite, selon des sources proches du dossier. La justice belge a émis un mandat d’arrêt international et la police française a lancé un appel à témoin à l’encontre de cet « individu dangereux ».
Salah a été identifié comme ayant loué une Polo noire immatriculée en Belgique et retrouvée garée devant le Bataclan, où s’est déroulée une prise d’otage sanglante menée par trois kamikazes, avec au moins 89 morts.
source: jeuneafrique







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