Deux des personnes tuées ont succombé à des blessures par balle, disent les services du procureur général. La troisième est décédée en tombant du toit du stade de football du Dynamo, proche du lieu des affrontements.
Le Premier ministre, Mikola Azarov, avait auparavant déclaré que la police ne possédait pas d'armes à feu.
Face à ce durcissement subit de la situation, le président Viktor Ianoukovitch semble vouloir reprendre le dialogue : Arseni Iatseniouk, l'un des chefs de file de l'opposition, a dit dans un message publié sur Twitter que le chef de l'Etat avait accepté de le rencontrer avec une délégation d'opposants dans la journée.
Cinquante personnes ont été arrêtées dans la nuit et 29 d'entre elles inculpées de participation à une manifestation de masse, rapporte la police, qui parle de 167 blessés dans ses propres rangs. Aucun chiffre n'était disponible dans l'immédiat sur le nombre de civils blessés.
"ASSASSINS"
"Les terroristes de 'Maidan' (place de l'Indépendance) se sont emparés de dizaines de personnes et les ont battues. Je déclare officiellement que ce sont des criminels qui doivent répondre de leurs actions", a déclaré le Premier ministre.
Il a accusé les dirigeants de l'opposition d'inciter leurs partisans à "des actes criminels" en appelant à manifester contre le gouvernement.
De leur côté, les manifestants ont crié "assassins!" et "Gloire à l'Ukraine!" au centre de Kiev quand une information a commencé à circuler selon laquelle un homme avait été abattu par un tireur embusqué de la police.
L'information n'a pas été confirmée par les autorités ukrainiennes mais un cameraman de Reuters a filmé le corps d'un homme identifié comme étant un manifestant qui portait des marques de blessures par balles à la tête.
La police a démenti avoir fait usage d'armes à feu pour repousser les manifestants.
Les tout derniers affrontements ont éclaté alors que la police tentait de démanteler un campement de manifestants à l'aide de gaz lacrymogènes. Les policiers ont été repoussés à coups de cocktail Molotov, ont raconté des témoins.
L'Ukraine est en proie à une grave crise politique depuis plusieurs semaines, une partie de la population n'ayant pas accepté la décision du président Ianoukovitch d'avoir renoncé à un accord commercial avec l'Union européenne pour accepter à la place un renflouement financier de la part de la Russie.
Les événements ont pris un tour violent dimanche après un rassemblement de masse auquel avait appelé l'opposition pour protester contre une nouvelle législation visant à empêcher toute forme de protestation contre le gouvernement.
INQUIÉTUDE AUX USA ET DANS L'UE
L'ambassade des Etats-Unis à Kiev a annoncé avoir révoqué les visas de "plusieurs Ukrainiens" -sans plus de précision- en réponse aux actions menées en novembre et décembre contre les manifestants anti-Ianoukovitch. Elle a ajouté envisager de nouvelles mesures contre les responsables des violences actuelles.
Pour sa part, l'Union européenne a appelé à un "véritable dialogue". "L'annonce de la mort de plusieurs manifestants est source d'une vive inquiétude", a dit la porte-parole de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
A Paris, le président François Hollande a exprimé sa "très vive préoccupation" en conseil des ministres et déploré les affrontements en appelant au respect des droits de l'homme.
Les violences de mercredi dans le centre de Kiev, sans précédent dans l'histoire récente du pays, ont transformé le quartier des administrations et des ministères en zone de guérilla urbaine. Certains manifestants, ignorant les appels au calme des chefs de file du mouvement, ont attaqué les forces de l'ordre avec des cocktails Molotov et des pavés.
La police anti-émeutes, la Berkout, a riposté par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes et elle a chargé des manifestants à plusieurs reprises.
Dans un message à l'occasion de la Journée de l'unification du pays célébrée officiellement mercredi, Viktor Ianoukovitch a exprimé la conviction que 2014 serait une année de "compréhension mutuelle et de discussions franches sur notre avenir commun".
Avec Richard Balmworth, Danielle Rouquié et Marc Angrand pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Le Premier ministre, Mikola Azarov, avait auparavant déclaré que la police ne possédait pas d'armes à feu.
Face à ce durcissement subit de la situation, le président Viktor Ianoukovitch semble vouloir reprendre le dialogue : Arseni Iatseniouk, l'un des chefs de file de l'opposition, a dit dans un message publié sur Twitter que le chef de l'Etat avait accepté de le rencontrer avec une délégation d'opposants dans la journée.
Cinquante personnes ont été arrêtées dans la nuit et 29 d'entre elles inculpées de participation à une manifestation de masse, rapporte la police, qui parle de 167 blessés dans ses propres rangs. Aucun chiffre n'était disponible dans l'immédiat sur le nombre de civils blessés.
"ASSASSINS"
"Les terroristes de 'Maidan' (place de l'Indépendance) se sont emparés de dizaines de personnes et les ont battues. Je déclare officiellement que ce sont des criminels qui doivent répondre de leurs actions", a déclaré le Premier ministre.
Il a accusé les dirigeants de l'opposition d'inciter leurs partisans à "des actes criminels" en appelant à manifester contre le gouvernement.
De leur côté, les manifestants ont crié "assassins!" et "Gloire à l'Ukraine!" au centre de Kiev quand une information a commencé à circuler selon laquelle un homme avait été abattu par un tireur embusqué de la police.
L'information n'a pas été confirmée par les autorités ukrainiennes mais un cameraman de Reuters a filmé le corps d'un homme identifié comme étant un manifestant qui portait des marques de blessures par balles à la tête.
La police a démenti avoir fait usage d'armes à feu pour repousser les manifestants.
Les tout derniers affrontements ont éclaté alors que la police tentait de démanteler un campement de manifestants à l'aide de gaz lacrymogènes. Les policiers ont été repoussés à coups de cocktail Molotov, ont raconté des témoins.
L'Ukraine est en proie à une grave crise politique depuis plusieurs semaines, une partie de la population n'ayant pas accepté la décision du président Ianoukovitch d'avoir renoncé à un accord commercial avec l'Union européenne pour accepter à la place un renflouement financier de la part de la Russie.
Les événements ont pris un tour violent dimanche après un rassemblement de masse auquel avait appelé l'opposition pour protester contre une nouvelle législation visant à empêcher toute forme de protestation contre le gouvernement.
INQUIÉTUDE AUX USA ET DANS L'UE
L'ambassade des Etats-Unis à Kiev a annoncé avoir révoqué les visas de "plusieurs Ukrainiens" -sans plus de précision- en réponse aux actions menées en novembre et décembre contre les manifestants anti-Ianoukovitch. Elle a ajouté envisager de nouvelles mesures contre les responsables des violences actuelles.
Pour sa part, l'Union européenne a appelé à un "véritable dialogue". "L'annonce de la mort de plusieurs manifestants est source d'une vive inquiétude", a dit la porte-parole de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
A Paris, le président François Hollande a exprimé sa "très vive préoccupation" en conseil des ministres et déploré les affrontements en appelant au respect des droits de l'homme.
Les violences de mercredi dans le centre de Kiev, sans précédent dans l'histoire récente du pays, ont transformé le quartier des administrations et des ministères en zone de guérilla urbaine. Certains manifestants, ignorant les appels au calme des chefs de file du mouvement, ont attaqué les forces de l'ordre avec des cocktails Molotov et des pavés.
La police anti-émeutes, la Berkout, a riposté par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes et elle a chargé des manifestants à plusieurs reprises.
Dans un message à l'occasion de la Journée de l'unification du pays célébrée officiellement mercredi, Viktor Ianoukovitch a exprimé la conviction que 2014 serait une année de "compréhension mutuelle et de discussions franches sur notre avenir commun".
Avec Richard Balmworth, Danielle Rouquié et Marc Angrand pour le service français, édité par Gilles Trequesser








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